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L’alchimie spirituelle

L’Alchimie Spirituelle à Travers l’Histoire : Un Voyage Mystique

Introduction : Dans le vaste domaine des croyances humaines, l’alchimie spirituelle se dresse comme un pont entre le mysticisme antique et les quêtes spirituelles contemporaines. L’histoire des religions vous invite à explorer cette tradition fascinante qui transcende le temps et les cultures, révélant un désir universel de connexion profonde avec le divin.

Origines Antiques : L’alchimie spirituelle, dans son essence, plonge ses racines dans les sables du temps, où les mystères de l’Égypte ancienne et la sagesse de la Grèce hellénistique s’entremêlent. Cette fusion a donné naissance à Hermès Trismégiste, une figure mythique, symbole de la convergence de Thot égyptien, dieu de la connaissance, et Hermès grec, messager des dieux. Les textes attribués à Hermès Trismégiste, notamment le “Corpus Hermeticum”, posent les fondements de l’hermétisme, mélangeant cosmologie, philosophie et spiritualité.

Diffusion dans le monde musulman et chrétien : Avec la chute de l’empire romain et l’essor de l’Islam, les textes hermétiques ont trouvé un nouveau foyer dans le monde arabe. Les savants musulmans, fascinés par ces idées, ont joué un rôle crucial dans leur préservation et leur étude, contribuant ainsi à leur transmission vers l’Europe médiévale. Là, sous l’influence des penseurs chrétiens, l’alchimie a acquis une dimension de quête spirituelle, cherchant non seulement la transmutation des métaux, mais aussi celle de l’âme.

La Renaissance – Un Âge d’Or : La Renaissance a marqué un âge d’or pour l’alchimie spirituelle. Des figures comme Paracelse et John Dee ont recherché une compréhension plus profonde de l’univers, où la science, la magie et la spiritualité étaient inextricablement liées. Ils ont vu dans l’alchimie une voie vers une connaissance divine, un moyen d’accéder à des vérités cachées derrière les voiles du matériel.

L’Alchimie et la Psychologie Moderne : Au XXe siècle, la redécouverte de l’alchimie par Carl Jung a marqué un tournant. Jung a interprété les symboles et processus alchimiques comme des manifestations de processus inconscients, reliant ainsi l’ancienne pratique à la psychologie moderne. Dans cette perspective, l’alchimie devient une métaphore de l’individuation, du voyage intérieur vers l’intégration et la réalisation de soi.

Conclusion : L’alchimie spirituelle reste aujourd’hui une source d’inspiration et de mystère. En tant qu’historien des religions, je vois en elle un miroir des aspirations humaines à la connaissance, à la transformation et à l’union avec quelque chose de plus grand que nous. C’est un chemin pavé de symboles, de métaphores et de quêtes éternelles, reflet d’une soif spirituelle inextinguible de l’humanité.

L’Alchimie Spirituelle : Un Chemin de Connaissance de Soi et de Purification Intérieure

Dans la quête incessante de l’homme pour comprendre son essence et sa place dans l’univers, l’alchimie spirituelle se présente comme un chemin mystique vers la connaissance de soi et la purification intérieure. Contrairement à l’alchimie opérative, dont le but est la transformation des métaux, l’alchimie spirituelle s’engage dans un voyage plus intime et profond, celui de la transmutation de l’âme.

Cette forme de pratique alchimique, loin d’être une simple métaphore, constitue un processus rigoureux et symbolique de développement personnel et spirituel. Elle invite l’individu à un périple intérieur, à une exploration de ses profondeurs psychiques et spirituelles, visant à un éveil de la conscience.

Au cœur de l’alchimie spirituelle se trouve le concept de connaissance de soi. Cette quête implique une introspection profonde, un examen minutieux des divers aspects de l’identité personnelle – des aspects les plus lumineux aux recoins les plus obscurs. Cette démarche est souvent symbolisée par l’œuvre au noir, ou nigredo, une étape de dissolution et de confrontation avec les aspects les plus sombres de l’âme, un processus parfois douloureux mais essentiel à la transformation.

La purification intérieure, un autre pilier de l’alchimie spirituelle, suggère une épuration des impuretés psychiques et émotionnelles. Cette phase, souvent comparée à l’œuvre au blanc, ou albedo, est une période de clarification, où l’individu se débarrasse des illusions, des attachements excessifs et des fausses identifications qui obscurcissent sa véritable nature. C’est un processus de nettoyage et de renouvellement, menant à un état de pureté et de préparation pour la réception de la lumière spirituelle.

La transmutation alchimique est finalement couronnée par l’œuvre au rouge, ou rubedo, symbolisant l’atteinte d’un état de conscience éveillé. Cette étape représente l’union harmonieuse des opposés, le mariage sacré du masculin et du féminin intérieurs, une intégration complète de l’être. C’est le moment où l’individu, purifié et éclairé, réalise sa véritable essence divine, atteignant ainsi un état d’illumination spirituelle.

L’Alchimiste et la Matière : La Lumière Divine et son Voile

Dans la vision alchimique, la matière n’est pas simplement une substance physique brute; elle est vue comme un réceptacle de la lumière divine, une émanation du sacré. Pour l’alchimiste spirituel, chaque élément matériel contient une étincelle de cette lumière, un reflet de l’ordre divin. Cette perspective transforme la matière de quelque chose d’inerte et sans vie en un domaine sacré, riche de potentiel et de signification.

Cependant, cette même matière est également perçue comme un voile qui cache la lumière divine, un écran qui obscurcit notre compréhension et notre perception de la vérité spirituelle. Les alchimistes considèrent que la matière, dans sa forme brute, peut distraire et tromper, nous éloignant de la reconnaissance de notre véritable nature. Ainsi, la matière devient à la fois le support et l’obstacle à la réalisation spirituelle.

La relation entre l’alchimiste et la matière est donc complexe et nuancée. D’un côté, il cherche à explorer et à comprendre la matière pour y découvrir des indices de la présence divine. De l’autre, il doit transcender cette même matière pour atteindre une compréhension plus profonde de l’esprit. Cette dualité reflète le parcours alchimique lui-même – un voyage à travers le matériel vers le spirituel, de l’obscurité vers la lumière, du grossier vers le subtil.

Dans cette perspective, le travail de l’alchimiste devient un acte de révélation et de libération. En transformant la matière, en la purifiant et en en extrayant son essence, l’alchimiste travaille à révéler la lumière cachée en son sein. Ce processus est symbolique de la transformation intérieure que l’alchimiste subit lui-même. En purifiant et en transmutant sa propre nature matérielle, il aspire à dévoiler et à intégrer la lumière spirituelle qui réside en lui.

En conclusion, l’alchimie spirituelle, avec son riche symbolisme et sa quête profonde de transformation, offre un chemin vers la connaissance de soi et l’éveil spirituel. Elle représente un dialogue entre l’homme et la matière, le fini et l’infini, révélant que notre voyage intérieur est intrinsèquement lié à notre relation avec le monde matériel. Dans cette quête, l’alchimiste ne transforme pas seulement les substances externes, mais aussi son essence interne, cherchant à atteindre un état de conscience plus élevé et une union avec le divin.

But Mystique de l’Alchimie Spirituelle : L’Union avec le Divin

L’alchimie spirituelle, dans son exploration mystique, vise un objectif ultime : l’union avec le divin. Cette quête transcende la simple manipulation de la matière ou la recherche de connaissances profanes. Il s’agit d’une aspiration profonde à se fondre avec le sacré, à atteindre un état de communion avec les forces universelles qui sous-tendent l’existence.

Cependant, il est crucial de comprendre que l’alchimie spirituelle n’est pas une religion en soi. Elle n’adhère pas à un système de croyances dogmatiques ou à une structure ecclésiastique. Plutôt, elle emprunte et intègre des éléments de divers domaines, tels que la science, la philosophie, et la psychologie. Cette approche holistique reflète la croyance que la vérité spirituelle ne peut être confinée dans les limites d’une seule discipline ou d’une seule perspective.

Du point de vue scientifique, l’alchimie explore les lois de la nature et la transformation des substances. En philosophie, elle se penche sur les questions existentielles et métaphysiques de l’être. En psychologie, l’alchimie offre une métaphore pour l’exploration de l’inconscient et la dynamique de l’esprit humain. Ainsi, l’alchimie spirituelle se positionne comme une synthèse interdisciplinaire, un chemin vers la compréhension intégrale de la vie et de l’esprit.

La recherche de l’union avec le divin en alchimie spirituelle est souvent interprétée comme un processus de raffinement et d’épuration de l’âme. Ce voyage mystique conduit l’alchimiste à transcender les limites de l’ego et à expérimenter un sentiment d’unité avec l’univers. Cette expérience d’union peut être décrite comme une réalisation de l’interconnexion de toute vie, un aperçu de la présence divine qui imprègne toute création.

La Transmutation Spirituelle : Transformation Intérieure et Accès au Divin Intérieur

La transmutation spirituelle, au cœur de l’alchimie spirituelle, est un processus de transformation intérieure profonde. Elle implique un recentrage vers sa vraie nature et un accès au divin intérieur. Cette transformation ne concerne pas seulement un changement superficiel ou temporaire, mais plutôt une métamorphose fondamentale de l’être.

Le processus commence souvent par une prise de conscience de l’inadéquation de l’existence matérielle et de la superficialité des plaisirs sensoriels. L’alchimiste spirituel reconnaît que la véritable essence de l’existence ne peut être trouvée dans les accumulations extérieures ou les succès éphémères. Cette prise de conscience conduit à un désir d’explorer plus profondément, de chercher une réalité plus significative et durable.

Dans le cadre de la transmutation spirituelle, l’individu entreprend un voyage introspectif, plongeant dans les profondeurs de son âme. Ce voyage est parsemé de défis et d’obstacles, car il nécessite de faire face à ses propres ombres, doutes et peurs. L’alchimiste doit traverser ces ténèbres, les comprendre et les intégrer, dans le but de les transcender.

Carl Jung parle de la confrontation avec ses propres ombres, doutes et peurs. Jung, un psychanalyste suisse influent, a introduit le concept de “l’ombre” dans sa théorie de la psychologie analytique. Selon Jung, l’ombre représente les aspects inconscients de la personnalité qui sont rejetés par le moi conscient et souvent perçus comme négatifs. Jung considère que faire face à l’ombre est une étape cruciale dans le processus d’individuation, un processus par lequel une personne devient un individu distinct, intégré et entier. L’individuation implique la reconnaissance et l’intégration des différentes parties de soi, y compris celles qui sont inconscientes ou rejetées. La confrontation avec l’ombre n’est pas seulement un processus de reconnaître ses défauts ou ses aspects négatifs, mais aussi de comprendre et d’intégrer les potentiels et les qualités non réalisés. Jung soutient que l’ombre peut contenir des ressources positives et des aspects de soi qui ont été supprimés ou non reconnus. Jung a également parlé des archétypes, des modèles universels et innés qui façonnent notre compréhension du monde et de nous-mêmes. L’ombre est l’un de ces archétypes et est souvent en conflit avec le “persona”, ou l’image de soi que l’on présente au monde. L’intégration de l’ombre dans la conscience est essentielle pour atteindre l’équilibre psychologique et le bien-être. Dans le contexte plus large de la psychologie analytique de Jung, faire face à ses propres ombres, doutes et peurs est donc une partie fondamentale du voyage vers la guérison, la maturité et l’accomplissement personnel. Si Carl Jung devait donner une définition de l’ombre, elle pourrait ressembler à ceci : “L’ombre est une partie de l’inconscient qui contient tout ce qui est inconscient pour l’individu, notamment les traits de caractère, les désirs et les impulsions qui sont rejetés ou non reconnus par le moi conscient. Elle est souvent composée de tout ce qui est considéré comme négatif ou inacceptable, soit en raison des normes sociales et culturelles, soit en raison des critères personnels de l’individu. L’ombre peut inclure des qualités telles que la colère, l’envie, le désir, la luxure ou d’autres instincts primitifs. Elle représente l’opposé de la persona, l’image extérieure que l’on présente au monde. Cependant, l’ombre n’est pas seulement négative ; elle peut aussi contenir des aspects positifs, des talents et des capacités qui n’ont pas été pleinement développés ou exprimés. Reconnaître et intégrer l’ombre dans la conscience est un élément clé du processus d’individuation, où l’individu s’efforce d’atteindre une intégration complète et un équilibre de la personnalité.”

Ce processus est souvent décrit en termes alchimiques comme le passage de l’œuvre au noir (nigredo) à l’œuvre au blanc (albedo), et enfin à l’œuvre au rouge (rubedo). Chaque étape représente un aspect de la transformation : la confrontation et la dissolution des illusions (nigredo), la clarification et la purification de l’esprit (albedo), et enfin l’illumination et l’unification de l’âme avec le divin (rubedo).

Le cœur de la transmutation spirituelle réside dans la redécouverte et l’intégration du divin intérieur. L’alchimiste spirituel reconnaît que le sacré n’est pas une entité lointaine ou extérieure, mais une réalité vivante et vibrante en son propre cœur. En accédant à cette source intérieure de sagesse et de lumière, l’individu commence à vivre d’une manière plus alignée avec les principes universels

L’Illusion de l’Ego: Le Piège des Illusions et Attachements Matériels

Dans le cadre de l’alchimie spirituelle, l’ego est souvent perçu comme une source d’illusion, un voile qui obscurcit notre vision de la vérité et nous enchaîne à un monde de faux attachements et de désirs matériels. Cette conception de l’ego souligne que la plupart des individus vivent dans une réalité construite par leur propre esprit, où les perceptions subjectives et les croyances conditionnées dictent leur compréhension du monde.

Ces illusions créées par l’ego incluent une gamme de croyances et d’attachements qui éloignent l’individu de sa vraie nature. Ce sont notamment des attachements aux biens matériels, aux statuts sociaux, aux désirs sensoriels et aux idées préconçues sur soi-même et les autres. Ces attachements ne sont pas seulement des entraves physiques ou émotionnelles, mais aussi des barrières spirituelles qui empêchent l’individu de percevoir une réalité plus profonde et plus authentique.

Dans cette perspective, l’ego est vu non pas tant comme un aspect à éliminer, mais plutôt comme un aspect à comprendre, à transcender et à intégrer de manière équilibrée. Le chemin de l’alchimie spirituelle invite à un processus de désidentification avec l’ego et à un recentrage vers le soi intérieur, un soi qui est plus en phase avec les réalités universelles et spirituelles.

Ce détachement des illusions de l’ego implique une introspection profonde et un travail conscient pour reconnaître et dépasser les limites que l’ego impose. Il s’agit d’une réévaluation de ce qui est véritablement important, d’une réorientation des priorités et des valeurs vers des aspirations plus spirituelles et moins matérielles. Ce processus est souvent difficile, car il défie les structures profondément enracinées de la pensée et du comportement.

L’alchimie spirituelle aborde la question des attachements matériels en mettant l’accent sur leur nature souvent trompeuse et limitante. Ces attachements sont considérés comme des distractions ou des obstacles sur le chemin de la réalisation spirituelle. Cependant, la compréhension et l’interprétation de cette notion n’ont pas toujours été uniformes ou claires à travers l’histoire de l’alchimie. Perspective Historique et Évolution de la Notion : Dans les premières traditions alchimiques, l’intérêt pour la matière – la transmutation des métaux, par exemple – était souvent lié à des buts spirituels, mais la distinction entre les objectifs matériels et spirituels n’était pas toujours clairement définie. Cela a conduit à une variété d’interprétations et de pratiques, certaines se concentrant davantage sur les aspects matériels et d’autres sur les aspects spirituels. À mesure que l’alchimie évoluait, surtout à partir de la Renaissance et avec l’influence de la psychologie jungienne, la compréhension des attachements matériels a pris une dimension plus clairement spirituelle et symbolique. La transmutation des métaux a commencé à être vue davantage comme une métaphore de la transformation intérieure. Attachements Matériels dans l’Alchimie Spirituelle : Dans l’alchimie spirituelle, les attachements matériels sont souvent vus comme une manifestation de l’ego et de ses désirs. Ils représentent une focalisation sur le monde extérieur qui détourne de la quête intérieure et de la découverte de la véritable essence spirituelle. Ces attachements peuvent inclure non seulement la richesse ou les biens physiques, mais aussi les désirs sensoriels, les émotions terrestres, et même les identités sociales et les rôles que l’on joue dans la société. L’alchimie spirituelle enseigne que ces attachements doivent être transcendés ou purifiés pour atteindre un état de conscience supérieure. Ce processus est souvent décrit comme une “mort” symbolique de l’ego, permettant une “renaissance” spirituelle. Clarté de la Notion : Bien que l’idée de transcender les attachements matériels soit un thème constant dans l’alchimie spirituelle, la manière dont cette idée est interprétée et mise en pratique a varié considérablement au fil du temps et selon les cultures. Dans certaines traditions, la renonciation aux attachements matériels peut être comprise de manière littérale, encourageant une vie ascétique ou un détachement total des biens terrestres. Dans d’autres contextes, elle peut être interprétée de manière plus métaphorique, mettant l’accent sur une attitude intérieure de non-attachement plutôt que sur une renonciation physique. Conclusion : La notion d’attachements matériels en alchimie spirituelle, bien que fondamentale, a évolué et a été interprétée de diverses manières tout au long de l’histoire de cette tradition. Le cœur de l’enseignement reste cependant constant : pour progresser sur le chemin spirituel, il est nécessaire de comprendre, de réévaluer, et souvent de transcender les attachements aux aspects matériels et éphémères de l’existence.

Retrouver l’Homme Originel : La Réparation du Péché Originel

L’alchimie spirituelle, dans son effort pour surmonter l’illusion de l’ego et réaliser la véritable essence de l’être, trouve un parallèle fascinant dans le récit biblique de la Genèse. Selon la tradition chrétienne, le péché originel commis par Adam et Ève représente la chute de l’homme, un moment où l’humanité a perdu son état de pureté originelle et a été introduite dans un monde de souffrance, de dualité et d’aliénation du divin.

Dans ce contexte, l’alchimie spirituelle peut être vue comme un chemin vers la réparation de ce péché originel. Elle aspire à ramener l’homme à son état primordial, un état de conscience innocente, pure et en harmonie avec le divin. Cette quête est symboliquement représentée par le processus alchimique de transformation et de purification, où l’âme est nettoyée de ses impuretés et élevée à un état supérieur de réalisation spirituelle.

Ce retour à l’homme originel implique une reconnexion avec les aspects de soi qui ont été perdus ou oubliés dans le tumulte de la vie mondaine. Il s’agit de retrouver l’innocence originelle, la simplicité, et une compréhension directe et non filtrée de la réalité. L’alchimie spirituelle voit ce retour non pas comme un processus de régression, mais plutôt comme une avancée vers un état de conscience plus élevé, où l’individu peut expérimenter une unité profonde avec tout ce qui est.

Cette quête pour retrouver l’homme originel est également un voyage de réintégration de l’homme dans le cosmos. Dans le récit de la Genèse, la chute a entraîné une séparation de l’homme et de la nature, de l’homme et du divin. L’alchimie spirituelle cherche à guérir cette rupture, à rétablir l’harmonie entre l’homme et l’univers, et à réveiller la conscience de l’unité fondamentale de toute existence.

L’alchimie spirituelle, dans sa tentative de surmonter l’illusion de l’ego et de retrouver l’homme originel, offre un chemin de transformation intérieure profonde. Ce chemin conduit à une libération des attachements matériels et des croyances limitatives, et ouvre la voie à une expérience renouvelée de l’existence, marquée par une unité retrouvée avec le divin et une compréhension plus profonde de la véritable nature de soi. En fin de compte, l’alchimie spirituelle propose un voyage de retour à une essence plus pure et plus authentique, un voyage qui est à la fois personnel et universel dans son appel à une conscience élargie et éveillée.

Pratique Alchimique : caractéristiques de l’Alchimie Spirituelle

L’alchimie spirituelle, une tradition riche et complexe, présente plusieurs caractéristiques clés qui la définissent comme une pratique unique et profondément transformative. Elle est souvent décrite comme occulte, ésotérique, symbolique, et adogmatique. Chacun de ces attributs joue un rôle crucial dans la compréhension et la pratique de l’alchimie spirituelle.

1. Occulte : Un Chemin Caché Vers la Connaissance

  • Le terme “occulte” provient du latin “occultus”, signifiant “caché” ou “secret”. Dans l’alchimie spirituelle, cela fait référence à la nature cachée de la connaissance et de la sagesse qu’elle cherche à transmettre. Contrairement aux connaissances scientifiques ou académiques, qui sont accessibles et ouvertes, l’alchimie opère dans le domaine de l’inconnu et du non-manifesté.
  • L’aspect occulte de l’alchimie implique une exploration des mystères de la nature et de l’existence humaine qui ne sont pas immédiatement apparents à la conscience ordinaire. Ces mystères nécessitent une forme de perception et de compréhension qui va au-delà des sens physiques et de la raison logique.

2. Ésotérique : Un Savoir Réservé à Quelques-uns

  • L’ésotérisme, dans le contexte de l’alchimie, fait référence à la nature interne et cachée de son enseignement, qui est souvent réservé à un petit nombre d’individus préparés ou “initiés”. Ce caractère ésotérique souligne que la compréhension véritable de l’alchimie nécessite une certaine maturité spirituelle et psychologique.
  • L’enseignement ésotérique de l’alchimie n’est pas simplement transmis de manière académique ou intellectuelle, mais souvent à travers des expériences, des rituels, et une introspection profonde. Cette connaissance n’est pas toujours accessible par le langage ordinaire et nécessite souvent une interprétation symbolique et une intuition profonde pour être pleinement comprise.

3. Symbolique : Le Langage de l’Âme

  • Les symboles sont au cœur de l’alchimie spirituelle. Ils sont utilisés pour représenter des concepts, des processus et des états de conscience qui sont difficiles, voire impossibles, à exprimer avec des mots. Les symboles alchimiques, tels que le serpent ourobouros (le serpent qui se mord la queue) ou la rose-croix, contiennent des couches multiples de signification.
  • La compréhension de ces symboles ne se limite pas à une interprétation littérale ou conceptuelle. Ils sont destinés à évoquer une réaction intuitive, à stimuler l’inconscient et à faciliter une transformation intérieure. Les symboles agissent comme des ponts entre le conscient et l’inconscient, facilitant une compréhension plus profonde et plus intégrée des vérités spirituelles.

4. Adogmatique : Une Voie Personnelle et Flexible

  • Contrairement à de nombreuses traditions religieuses ou spirituelles, l’alchimie spirituelle n’est pas dogmatique. Elle n’impose pas un ensemble fixe de croyances ou de doctrines à accepter sans question. Au contraire, elle encourage une exploration individuelle et une expérimentation personnelle.
  • Cette approche adogmatique permet à chaque pratiquant de l’alchimie de développer sa propre compréhension et son propre chemin spirituel. Cela respecte l’unicité de chaque individu et reconnaît que le chemin vers la connaissance spirituelle et la transformation peut varier considérablement d’une personne à l’autre.
  • L’alchimie offre un cadre et des outils pour la croissance spirituelle, mais elle laisse beaucoup de place à l’interprétation personnelle et à l’expérience individuelle. Cette flexibilité permet aux pratiquants de s’adapter et de répondre à leurs propres besoins spirituels et à leurs circonstances uniques.

L’Art Royal : L’Alchimie Spirituelle comme Art de Vivre et Voie de Sagesse

L’Art Royal, un terme traditionnellement utilisé pour désigner l’alchimie, évoque l’aspect noble et élevé de cette pratique. Loin d’être une simple recherche de transmutation matérielle, l’alchimie spirituelle se présente comme un art de vivre, une voie vers la sagesse profonde. Cette tradition millénaire, teintée de mystère et de symbolisme, offre bien plus qu’une simple connaissance ; elle propose une transformation intérieure, une évolution vers un état de conscience élevé.

Un Chemin de Transformation

  • L’alchimie spirituelle est une invitation à un voyage intérieur, une quête d’harmonie avec les forces de la nature et de l’esprit. Elle enseigne que la véritable transformation commence en soi. En alchimie, chaque étape du processus traditionnel de transmutation – nigredo (œuvre au noir), albedo (œuvre au blanc), et rubedo (œuvre au rouge) – symbolise une étape de développement personnel et spirituel.
  • Ces étapes représentent respectivement la confrontation avec l’ombre personnelle, la purification et l’éclaircissement de l’être, et enfin l’intégration et la réalisation de la totalité de soi. L’alchimiste devient ainsi un artisan de sa propre âme, travaillant patiemment à transformer ses faiblesses en forces, ses ignorances en connaissances.

La Sagesse Comme Objectif Ultime

  • Au-delà de la transformation personnelle, l’alchimie spirituelle est une recherche de la sagesse ultime. Cette sagesse n’est pas seulement une accumulation de connaissances, mais une compréhension profonde de la nature de l’existence, de la relation entre l’homme, le cosmos et le divin.
  • Cette approche holistique de la vie inspire un équilibre entre le matériel et le spirituel, entre l’action et la contemplation. Elle encourage à vivre en harmonie avec les lois de la nature et à reconnaître la présence du sacré dans tous les aspects de l’existence.

L’Alchimie Aujourd’hui : Une Pratique Vivante dans le Monde Moderne

À l’ère moderne, l’alchimie spirituelle continue d’être une source d’inspiration et de pratique pour de nombreuses personnes à travers le monde. Bien que ses racines soient anciennes, l’alchimie trouve une résonance particulière dans notre époque, offrant des perspectives uniques sur la croissance personnelle, la spiritualité et la compréhension du monde.

Dans les Loges Maçonniques et Cercles Hermétiques

  • La franc-maçonnerie, connue pour ses rituels symboliques et ses enseignements ésotériques, a souvent intégré des éléments de l’alchimie dans ses pratiques. Les loges maçonniques utilisent des symboles et des métaphores alchimiques pour illustrer des principes de croissance spirituelle et morale. Pour beaucoup de francs-maçons, l’alchimie est une métaphore de la construction du “temple intérieur” – un processus de perfectionnement personnel et spirituel.
  • Les cercles hermétiques, qui se consacrent à l’étude et à la pratique des enseignements d’Hermès Trismégiste, perpétuent également la tradition alchimique. Ces groupes mettent l’accent sur la méditation, l’étude des textes anciens, et la pratique de rituels qui visent à réaliser une transformation spirituelle profonde.

Application dans la Vie Quotidienne

  • Dans le quotidien des individus, l’alchimie spirituelle se manifeste comme une approche de la vie axée sur la croissance et la transformation. Elle encourage à voir les défis et les épreuves comme des opportunités de développement personnel, à chercher l’équilibre et l’harmonie dans toutes les actions, et à cultiver une relation plus profonde et plus consciente avec le monde.
  • Cette pratique moderne de l’alchimie n’exige pas une croyance en des phénomènes surnaturels ou des rituels complexes. Elle est accessible à tous ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension d’eux-mêmes et du monde autour d’eux. Elle offre
 
 

Applicabilité Contemporaine de l’Alchimie Spirituelle

Dans le contexte contemporain, où la quête de sens et de compréhension personnelle est de plus en plus prégnante, l’alchimie spirituelle offre des perspectives uniques et enrichissantes. Cette ancienne pratique, loin d’être obsolète, trouve une résonance profonde dans les domaines de la psychologie moderne et de la recherche spirituelle, offrant des outils pertinents pour l’épanouissement personnel et la compréhension de soi.

1. L’Alchimie et la Psychologie Moderne

  • Carl Jung et la Psychologie Analytique: La redécouverte de l’alchimie par Carl Jung a été une étape majeure dans l’appréciation de sa valeur pour la psychologie moderne. Jung a vu dans l’alchimie des symboles puissants de processus inconscients, une idée qu’il développe dans des ouvrages comme “Psychologie et Alchimie” et “Mysterium Coniunctionis”. Pour Jung, l’alchimie offre un langage symbolique pour décrire les processus de l’inconscient, en particulier le processus d’individuation, où l’individu cherche à devenir un tout intégré.
  • Intégration de l’Ombre: L’un des concepts jungiens issus de l’alchimie est l’idée d’intégrer l’ombre, c’est-à-dire les aspects inconnus ou refoulés de la personnalité. Cette intégration est fondamentale pour atteindre un équilibre psychologique et émotionnel, une idée qui trouve écho dans la démarche alchimique de transformation et de purification de l’être.

2. L’Alchimie dans la Recherche Spirituelle Contemporaine

  • Une Voie Vers la Croissance Spirituelle: Dans une époque où de nombreuses personnes cherchent des chemins alternatifs de croissance spirituelle, l’alchimie spirituelle offre une voie riche et profonde. Elle encourage la quête personnelle de vérité et de compréhension, au-delà des dogmes religieux traditionnels.
  • Pratiques Méditatives et Contemplatives: L’alchimie spirituelle, avec son accent sur la transformation intérieure et la méditation sur des symboles, complète les pratiques méditatives et contemplatives contemporaines. Elle offre une structure et une symbolique qui peuvent enrichir ces pratiques, en proposant des voies de réflexion et de méditation qui sont profondément ancrées dans une tradition spirituelle riche.

3. L’Alchimie et le Bien-être Personnel

  • Résilience et Transformation: Les concepts alchimiques de mort et de renaissance symboliques, de dissolution et d’intégration, sont pertinents pour comprendre les processus personnels de crise, de changement et de guérison. Ils offrent un cadre pour interpréter les défis personnels comme des opportunités de croissance et de transformation.
  • Équilibre et Harmonie: L’alchimie spirituelle enseigne l’équilibre entre les différents aspects de l’existence – physique, émotionnel, mental et spirituel. Cette recherche d’harmonie est profondément pertinente dans le contexte actuel, où de nombreuses personnes cherchent un équilibre dans leur vie.

4. L’Alchimie dans les Mouvements Ésotériques et Spirituels Modernes

  • Influence sur les Nouveaux Mouvements Spirituels: L’alchimie a influencé divers mouvements ésotériques et spirituels modernes, y compris certains aspects du New Age et de la pensée holistique. Ses symboles et ses métaphores continuent d’inspirer les pratiques spirituelles contemporaines.
  • Éducation et Développement Personnel: Dans le domaine de l’éducation spirituelle et du développement personnel, les principes alchimiques sont souvent utilisés pour aider les individus à explorer et à développer leur potentiel intérieur.

5. Références et Études Contemporaines

  • Publications et Études Académiques: L’intérêt académique pour l’alchimie, notamment dans les domaines de l’histoire des idées, de la philosophie et de la psychologie, a conduit à une meilleure compréhension de sa valeur et de sa pertinence. Des auteurs contemporains comme Jung et ses successeurs ont enrichi la compréhension de l’alchimie et de son applicabilité dans le monde moderne.

Conclusion : L’alchimie spirituelle, loin d’être une relique du passé, est une tradition vivante qui continue d’offrir des perspectives et des outils précieux pour la compréhension de soi et la croissance personnelle. Que ce soit dans le domaine de la psychologie, de la recherche spirituelle ou du bien-être personnel, l’alchimie offre une sagesse profonde et intemporelle, adaptée aux besoins et aux quêtes de l’homme contemporain.

 

Quelques références

 

Pour approfondir et soutenir les idées présentées sur l’alchimie spirituelle, le gnosticisme, la Kabbale, et l’hermétisme, voici des références historiques et des auteurs clés dans chacun de ces domaines :

  1. Alchimie Spirituelle:
    • Carl Gustav Jung : Psychanalyste suisse qui a exploré en profondeur les liens entre l’alchimie et la psychologie, en particulier dans ses ouvrages “Psychologie et Alchimie” et “Mysterium Coniunctionis”.
    • Titus Burckhardt : Auteur de “Alchimie : Science de l’Invisibile”, qui offre une perspective approfondie sur l’aspect spirituel de l’alchimie.
  2. Gnosticisme:
    • Elaine Pagels : Historienne et auteure de “The Gnostic Gospels”, un ouvrage de référence sur les textes de Nag Hammadi et la tradition gnostique primitive.
    • Gilles Quispel : Érudit qui a contribué à l’étude des textes gnostiques et de leur contexte historique.
  3. Kabbale:
    • Gershom Scholem : Érudit en Kabbale et auteur de nombreux ouvrages, dont “Major Trends in Jewish Mysticism”, qui est un texte fondamental pour comprendre la Kabbale.
    • Moshe Idel : Professeur émérite à l’Université hébraïque de Jérusalem, connu pour ses recherches approfondies sur la mystique juive et la Kabbale.
  4. Hermétisme:
    • Frances Yates : Historienne qui a écrit “Giordano Bruno and the Hermetic Tradition”, explorant l’influence de l’hermétisme sur la pensée de la Renaissance.
    • Brian P. Copenhaver : Auteur de “Hermetica: The Greek Corpus Hermeticum and the Latin Asclepius”, une traduction et un commentaire érudits des textes hermétiques.

En France

  1. Alchimie Spirituelle :
    • René Alleau : Philosophe et historien des sciences, Alleau a écrit sur l’alchimie dans des ouvrages tels que “Aspects de l’Alchimie traditionnelle”.
    • Eugène Canseliet : Un alchimiste renommé, disciple de Fulcanelli, connu pour ses écrits sur l’alchimie traditionnelle et spirituelle.
  2. Gnosticisme :
    • Henry Corbin : Bien que principalement associé à l’étude de l’Islam iranien, Corbin a également exploré des thèmes gnostiques et ésotériques dans son œuvre, faisant des liens entre le gnosticisme et la mystique islamique.
    • Michel Tardieu : Un spécialiste du gnosticisme, connu pour ses analyses détaillées des textes gnostiques et de leur contexte historique.
  3. Kabbale :
    • Charles Mopsik : Un érudit de la Kabbale, Mopsik a traduit et commenté plusieurs textes kabbalistiques importants.
    • Georges Lahy (alias Virya) : Auteur de plusieurs ouvrages sur la Kabbale, il propose une approche à la fois traditionnelle et innovante de cette mystique.
  4. Hermétisme :
    • Antoine Faivre : Spécialiste du courant ésotérique occidental, il a étudié en profondeur l’hermétisme et ses influences, notamment dans son ouvrage “L’Esotérisme”.
    • Didier Kahn : Historien de la chimie et de l’alchimie, il a écrit sur l’alchimie à la Renaissance et sur la figure d’Hermès Trismégiste dans l’histoire de l’ésotérisme.

Sur le site de “Spiritualités Magazine”, dans la section des livres recommandés, deux ouvrages se rapportent spécifiquement à la thématique de l’alchimie spirituelle :

  1. “Jung et l’alchimie” par F. Furon & M. Rafecas : Ce livre aborde la manière dont Carl Jung a interprété l’alchimie comme un système symbolique riche, utilisé pour explorer les processus psychiques inconscients et aider à la transformation personnelle et spirituelle.
  2. “La personne humaine dans l’œuvre de Jung – Âme et spiritualité” : Ce livre explore la perspective de Jung sur la spiritualité et l’âme, établissant des liens avec la psychologie transpersonnelle et l’alchimie.

Ces livres offrent une perspective contemporaine sur la façon dont les enseignements et les symboles de l’alchimie sont interprétés et utilisés dans la psychologie moderne et la recherche spirituelle. Vous pouvez trouver plus de détails sur ces livres en visitant Spiritualités Magazine.

Le livre “Jung et l’alchimie”par F. Furon & M. Rafecas, mentionné sur le site de “Spiritualités Magazine”, aborde des thématiques qui rejoignent étroitement celles que nous avons discutées précédemment :

  1. L’interprétation de l’alchimie par Carl Jung : Le livre explore comment Jung a vu dans l’alchimie un système symbolique qui reflète les processus psychiques inconscients. Cela rejoint notre discussion sur la façon dont Jung a intégré l’alchimie dans sa psychologie analytique, en particulier dans sa théorie de l’individuation et de l’intégration de l’ombre.
  2. L’alchimie comme aide à la transformation personnelle et spirituelle : Ce thème est en accord avec notre exploration de l’alchimie spirituelle en tant que voie de transformation intérieure. Le livre examine probablement comment les principes et les symboles alchimiques peuvent être appliqués pour faciliter le développement personnel et spirituel, ce qui correspond à notre discussion sur l’applicabilité de l’alchimie dans la croissance personnelle et la recherche spirituelle contemporaines​

Le livre “La personne humaine dans l’œuvre de Jung – Âme et spiritualité”, mentionné sur le site de “Spiritualités Magazine”, aborde des thématiques en lien direct avec notre discussion sur l’alchimie spirituelle :

  1. La perspective de Jung sur la spiritualité et l’âme : Ce livre explore comment Carl Jung a compris et intégré les concepts de spiritualité et d’âme dans sa psychologie. Cela rejoint notre discussion sur l’impact de l’alchimie spirituelle sur la compréhension de Jung de la psyché humaine, en particulier en ce qui concerne la quête de l’individuation et la réalisation de soi.
  2. Les liens entre la psychologie transpersonnelle et l’alchimie : Le livre pourrait examiner comment les idées de Jung sur l’alchimie s’entrelacent avec des aspects plus larges de la psychologie transpersonnelle, qui étudie les dimensions spirituelles de l’expérience humaine. Ceci est en accord avec notre exploration de l’importance de l’alchimie spirituelle dans la compréhension contemporaine de la croissance spirituelle et de l’éveil intérieur​

Pour explorer davantage l’alchimie spirituelle, le gnosticisme, la Kabbale, et l’hermétisme en français, voici quelques sites web recommandés :

  1. BnF – Bibliothèque nationale de France (Gallica) :
    • Gallica – BnF
    • La BnF offre un accès à une multitude de textes anciens et de manuscrits sur l’alchimie, l’hermétisme, et d’autres sujets ésotériques. Gallica, sa bibliothèque numérique, est une ressource inestimable pour les chercheurs et les amateurs.
  2. Alchimie et Hermétisme :
    • Alchimie-pratique
    • Ce site est consacré à l’étude pratique de l’alchimie. Il propose des articles, des explications des textes classiques, et des informations sur les principes alchimiques.
  3. Kabbale et Mysticisme Juif :
    • Kabbale en Ligne
    • Ce site offre des ressources sur la Kabbale, y compris des articles, des cours et des explications sur les concepts kabbalistiques.
  4. Gnosticisme et Spiritualité :
    • Gnose et Philosophie
    • Un site dédié à la gnose et à la philosophie, offrant des articles sur divers aspects du gnosticisme et ses liens avec d’autres traditions spirituelles.
  5. Revue de Recherche et d’Étude en Esotérisme :

Ces sites fournissent des informations fiables et approfondies, ainsi que des perspectives variées sur ces domaines complexes et fascinants. Ils sont idéaux pour ceux qui cherchent à approfondir leurs connaissances dans ces domaines en langue française.

Le Voyage Alchimique – Paris et Nicolas Flamel

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Transcription d’une petite partie de la vidéo Le Voyage Alchimique – Paris et Nicolas Flamel
Patrick Burensteinas

VITRIOL Formule alchimique « Visite l’intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée »
Et l’antimoine notre matière première qui  après de multiples rectification et purification donne naissance à la pierre  philosophale ce minerais métalliques se  trouve dans de nombreuses mines en Europe, en particulier dans le massif  central. Il ne servait pas qu’aux seuls chimistes.  On l’utilisait pour durcir le plomb des caractères d’imprimerie et pour soigner certaines maladies.  Mais les alchimistes ont donné à l’antimoine son aura mystérieuse.  « Le levé de l’aurore » ce manuscrit alchimique de la fin du moyen-âge montre l’extraction de l’antimoine.
Mais que fait ce pélican à côté de la  mine pour les alchimistes le pélican est une image de la distillation des produits  qui serviront à digérer l’antimoine la distillation fractionné de la colonne de  distillation partent plusieurs ballons à différents niveaux ce qui peut évoquer la manière dont se nourrissent les  petits du pélican. Ce traité du 16e siècle montre une opération de distillation fractionnée. elle se réalise avec un appareillage qu’on appelle  aujourd’hui encore un pélican  cette distillation fractionnée on la pratique de nos jours à grande échelle pour distiller l’or noir.  Les tours de cracking des raffineries ne sont que de gigantesques pélican.  Les chimistes ont souvent repris des procédés
ancestraux inventé par les alchimistes.  Mais la chimie est dépourvue de toute dimension spirituelle  c’est pourquoi dans notre voyage alchimique notre matière première nous ne sommes pas allés la chercher  dans la mine la plus proche mais au bout de la galice en empruntant  les chemins initiatique de saint jacques de Compostelle.  Une quête qui nous emmène bien au-delà de simples opérations chimiques. La fin  du pèlerinage était à l’endroit où l’on se tient c’est à dire qu’on cherchait le Finistère l’endroit où la terre se finit  sur cette plage particulièrement pour vous trouver quelque chose qui était rejeté par la mer c’était des nodules  polymétalliques mais ce convenait particulièrement chercher c’était du sulfure d’antimoine…
(…) Avec Patrick Burensteinas, ce scientifique et alchimiste, ce voyage jusqu’à l’océan nous a permis de comprendre les enjeux  du grand heures d’étape en état nous avons appris à voir  le monde dans sa beauté et sa simplicité au-delà des apparences  il y a de l’or partout ici.
(…)

PARIS. Notre Dame
Ce portail sud nous conduit de l’œuvre au noir à l’offre au rouge. De la lune au soleil et à la pierre des philosophes.  Tout est déjà dedans l’idée c’est seulement de le révéler et  rien d’autre mais tout est là à la première manipulation et bien peut-être  que la pierre peut se manifester rien ne s’y oppose en tout cas la seule  opposition c’est peut-être que moi je pense et c’est l’attente que j’ai d’où  l’importance de la dimension psychologique et spirituelle de l’alchimie.
(…)
Sur une autre face du pilier du portail sud continuent à se dévoiler la démarche alchimique. Un personnage se transperce le corps avec une épée. Pour purifier la matière on décompose cette matière mais ce n’est pas tout. Cette matière va s’ouvrir, elle va s’éveiller.  il va falloir trois opérations 3 flammes trois feux différents c’est à dire les  trois œuvres.
Il faudra que tu utilises 3 flammes pour trouver la lumière cachée à l’intérieur de la matière. (…)

 

Un film de Georges Combe. Musique de Gilbert Grilli, avec Patrick Burensteinas

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Jung et l’alchimie 2 – F Furon & M Rafecas

La problématique Jungienne de l’alchimie est passionnante, et traverse toute son œuvre
__________________

Abordons la ici au travers de l’ouvrage que nous avons présenté ici, La revanche du cerveau droit
Voir aussi la page Jung et l’alchimie 1 – Didier Lafargue et la page Jung de Frédéric Lenoir

Podcast

Extraits

La rencontre de Jung avec l’alchimie a bouleversé sa vie. Toute son œuvre a été influencée par cette philosophie qui brave les âges et les époques. Son histoire à travers diverses civilisations est fascinante.
(…) l’alchimie a aussi un côté « vie de l’esprit » qu’il faut se garder de sous-estimer, un côté psychologique dont on est loin d’avoir tiré tout ce qu’il y a à en tirer. Il existait une philosophie alchimique, précurseur titubant de la psychologie la plus moderne (…). Son secret est le fait de la métamorphose de la personnalité grâce aux mélanges et à la synthèse de ses facteurs nobles et de ses constituants grossiers, de l’alliage des fonctions différenciées et de celles qui ne le sont pas. En bref, des épousailles dans l’être de son conscient et de son inconscient. »
(…) Selon Jung, « le secret des alchimistes consistait, comme le processus d’individuation, en une transmutation de la personnalité par le mélange et la combinaison d’éléments nobles et vils, des fonctions différenciées et intérieures du conscient et de l’inconscient. »

Le processus d’individuation de Jung peut être considéré comme une transformation alchimique qui conduit à une métamorphose de la psyché. Son aboutissement conduit à l’harmonisation et à la réconciliation de toutes les instances psychiques qui la composent par la conjonction des contraires. Cette transmutation interne tend la psyché vers l’unité qui intègre la lumière et l’ombre (conscient et inconscient) comme les deux faces d’une même pièce. C’est la raison pour laquelle nous symbolisons la voie jungienne par celle du « cerveau droit ». On pourrait appeler ce chemin initiatique « la voie de l’âme ». En effet selon Jung, « c’est le désir de l’âme qui sous-tend le processus d’individuation et nourrit son élan créateur ». Il recentre l’être humain vers son individualité propre (personnalité véritable) qui se libère de ses conditionnements qui pèsent sur lui. L’être individué se sépare de la structure collective à laquelle il s’insère. Jung disait que « le but et le sens de ce processus d’individuation sont de réaliser dans son intégration, avec tous ses aspects, la personnalité originellement préfigurée dans le genre embryonnaire ». Cette métamorphose conduit à un élargissement de conscience de la totalité de ce que l’on est.

blancheriejm@gmail.com
Jung et l’alchimie – Éléments essentiels
 
Carl Jung (1875-1961) était un psychologue suisse et fondateur de la psychologie analytique. Il était intéressé par l’alchimie et a consacré une grande partie de sa vie à l’étude de ses symboles et de ses concepts. Selon Jung, l’alchimie était une forme de psychothérapie antérieure à la psychologie moderne, qui travaillait à la transformation intérieure de l’individu.

Pour Jung, l’alchimie symbolisait un processus de transformation personnelle, qui passait par une série de stades décrits en termes d’opérations alchimiques. Il a établi des correspondances entre les concepts alchimiques tels que le “Grand Œuvre” et la “Naissance du Philosophe” avec des processus psychologiques tels que l’individuation, la guérison et la maturation personnelle.

Jung a également vu dans l’alchimie une référence à l’inconscient collectif, qui était un concept clé de sa théorie de la psychologie. Il considérait que l’inconscient collectif était constitué de symboles et d’archetypes universels qui étaient présents dans la conscience humaine depuis la nuit des temps. Les symboles alchimiques, selon Jung, étaient des expressions de cet inconscient collectif.

En conclusion, pour Jung, l’alchimie était un système symbolique qui reflétait les processus de transformation personnelle et qui pouvait être utilisé pour comprendre les processus psychologiques de l’individu. Il a considéré l’alchimie comme une source d’inspiration pour la psychologie et une aide pour comprendre les processus de guérison et de maturation personnelle.

Carl Jung, le psychanalyste suisse, a été fortement influencé par la tradition alchimique dans son travail de développement de la psychologie analytique. Il a vu des similitudes entre les étapes du processus alchimique et le développement personnel, et a utilisé les images et les métaphores alchimiques pour aider ses patients à comprendre leur propre processus de croissance psychique.

Pour Jung, l’alchimie était un système symbolique qui pouvait être utilisé pour explorer les processus psychiques inconscients. Il a interprété les images et les symboles alchimiques en les reliant aux archétypes de l’inconscient collectif, que Jung croyait être des modèles de comportement et de pensée universelles qui étaient présents dans l’inconscient de tous les êtres humains.

Selon Jung, le processus alchimique consiste en un cheminement intérieur vers la transformation et la métamorphose personnelle, et peut être vu comme un parallèle au développement psychologique et spirituel de l’individu. En utilisant les symboles et les images de l’alchimie pour explorer les processus psychiques inconscients, Jung a aidé ses patients à comprendre et à intégrer leurs propres aspects inconscients, ce qui a conduit à une croissance personnelle et spirituelle.

En somme, pour Jung, l’alchimie était plus qu’un simple système pour transmuter les métaux en or. C’était un système symbolique riche qui pouvait être utilisé pour explorer les processus psychiques inconscients et pour aider les gens à atteindre une transformation personnelle et spirituelle.

Oh ! Mon rêve

Enfin un livre de spiritualité écrit dans une belle langue ! Ecoutez les passages que nous vous présentons !

Et ce n’est pas la seule originalité de ce bel objet qui est un compagnon d’exploration et de progrès pour chacun : c’est un GRIMOIRE ! Un livre de magie… pour créer des enchantements !

Il ne s’agit pas de lancer des sorts, de se livrer à la divination, de fabriquer des objets magiques ou d’invoquer des entités surnaturelles, anges, démons, esprits et divinités… La magie va venir de toutes ces pages dont vous disposez pour dire, personnellement, le plus profond de vous-même. « C’est un lieu qui ressemble aux couleurs de votre âme », dit l’auteure, Amala Klep Kremmel. Le texte vous accompagne, les anges vous accompagnent… En fait, ce livre de spiritualité vient chercher pour vous et par vous-même ce qui est depuis toujours à votre disposition, à portée de l’humanité profonde de l’homme : le rêve ! Il nous guide vers le Soi.

Un voyage accompagné vers soi-même

Il propose un passionnant voyage vers soi-même, une présence quotidienne à soi, active, enchanteresse.

Dans un premier temps, il vous indique des « rituels oniriques », les moyens du dialogue avec son âme, d’une « relation intime avec le sacré ». Au travers de vos rêves, qui vous ouvrent à une réalité bien différente de celle qui nous accapare normalement : la réalité d’une perspective emplie de magie et de mystères, celle de votre âme. C’est bien de l’intérieur de nous-même, de ce fil tendu par nos rêves, que vient l’ouverture. Pour laisser parler le désir, le dialogue entre conscient et inconscient, le Soi, entièreté psychique de nous-même, centre éternel de la conscience aux fondements essentiels et à l’appartenance commune dans la continuité du vivant.

Transcrire votre transformation par les rituels oniriques

La belle idée qui anime ce livre, qui va le transformer en grimoire, c’est une méthode inédite pour coopérer avec votre vie intérieure. Au fil des nuits et des jours vous allez éduquer, faire surgir, le langage de votre âme. Dévoiler le sens caché qu’elle manifeste, les actes qui sont là, significatifs, et ceux vers lesquels votre âme vous guide.
Un effort est nécessaire ? Certes ! Mais il est pétri de joie et d’intimité réjouissante !

EXTRAITS en podcast

Les énergivores

Amala kLEP nous fait prendre conscience du potentiel que recèlent nos rêves. Ils permettent un dialogue essentiel avec notre âme. Notre monde intérieur, notre relation intime avec le sacré s’inscrivent dans nos rêves ; rêver c’est la clé secrète pour matérialiser notre désir. L’auteur nous fait prendre conscience des vertus et des bénéfices des rêves, par exemple nous donner les informations importantes de la journée et la mettre et les mettre dans la mémoire à long terme, nous révéler les émotions refoulées, trouver des ressources et des alternatives, développer sa créativité, clarifier son rôle, vivre des expériences avec d’autres points de vue que celui que nous donne notre conscience. Le rêve va nous guider personnellement et spirituellement dans notre évolution. Il peut nous aider aussi à prendre des décisions il y a comme une sorte d’alchimie onirique.

L’auteur va nous aider à nous sortir du cauchemar, à ne plus s’identifier à nos blessures et à choisir d’exprimer notre lumière dans le monde elle nous explique, car c’est toujours notre interprétation qui est importante, le langage des rêves puis diverses catégories de rêves. Les rêves d’évolution, les rêves récurrents, les rêves spirituels, le rêve télépathique…

Nous pouvons maîtriser l’art de rêver, faire des rêves lucides. Avec les rêves nous pouvons devenir médium de notre propre vie
L’auteur termine on nous expliquant comment transformer ce livre en grimoire, grimoire magique et alchimie

Jung et l’alchimie 1 – Didier Lafargue

Un extrait du livre de Didier Lafargue : La personne humaine dans l’œuvre de Jung – T. 2 Âme et spiritualité – Disponible ici

Alchimie et renaissance de l’âme.

« L’alchimie reprend et prolonge le Christianisme. Le christianisme a sauvé l’homme, mais non la nature ». Précisément, dans son intérêt pour le monde naturel, l’alchimie proposait un remède aux défaillances issues de la voie où s’était engagée l’Église officielle.

Dans sa volonté de connaître toutes les formes de spiritualité connues par l’humanité, Jung s’est intéressé à celles les plus cachées, les plus ésotériques et les plus en marge des croyances officielles, afin de déceler des traces visibles des symboles archétypiques dont il voulait montrer l’universalité. Ainsi a-t-il éprouvé un vif intérêt pour l’alchimie, cet art occulte, mystérieux et original que certains hommes ont pratiqué aux époques médiévales et modernes et qui a exercé une fascination indéniable sur les esprits de leur temps. « L’alchimie est la mère des contenus essentiels de la pensée » soutenait-il.

La tradition a présenté l’alchimie comme l’art de transmuter les métaux. Ceux qui le pratiquaient supposaient que ces derniers étaient vivants, et que leur destination était de se transformer en or, métal parfait. A terme, ils rêvaient d’obtenir la pierre philosophale censée communiquer à son détenteur toute sorte de pouvoirs merveilleux. L’alchimie est ainsi passée à la postérité comme étant « l’art de faire de l’or », en vertu de quoi ses adeptes furent considérés comme des hommes uniquement préoccupés de s’enrichir par la découverte des secrets de la matière. Pourtant, au-delà de buts aussi matériels existait une alchimie mystique davantage attachée à la vie du cosmos régi par Dieu ainsi qu’à l’âme humaine et à son devenir spirituel. Ce choix était celui d’hommes profondément croyants dont toute la vie était réglée par le sens du sacré et qui avaient pour désir véritable de faire naître un nouvel être humain, accompli et spiritualisé.

Transformation, transmutation

A partir de là, on en est venu de nos jours à désigner sous le terme d’alchimie toute opération de transformation quelle que puisse être sa nature. Peut-être en effet considérée comme alchimique chaque tentative pour faire passer les choses d’un état initial et élémentaire à un état élaboré et achevé. Principe tourné vers l’action et le dynamisme, l’alchimie s’oppose à tout ce qui est sur terre inerte et immobile, fait en sorte que ce qui existait déjà à l’état latent émerge et s’anime. A l’image de l’agriculture qui permet que d’une graine naisse une plante, elle exprime la vie animant la matière et le pouvoir de Dieu dans la nature. Ce qui est vrai pour celle-ci l’est aussi bien pour l’homme, car le but de son existence est de mener à bien l’opération alchimique visant à transcender son âme.

Par conséquent, le but de l’alchimiste n’est pas tant la recherche de l’or dans son acceptation la plus stricte que l’épuration de l’âme et les métamorphoses de l’esprit, et son action expérimentale n’existe qu’en relation avec les plus nobles idéaux. La transmutation du plomb en or représente l’effort de l’être humain tendant vers le Beau et le Vrai, assurant par là sa transmutation spirituelle. Aussi, une fois dépassé le préjugé de vulgaires sorciers entachant l’image des alchimistes, force est de voir en eux des philosophes au sens le plus complet du terme. On comprend en même temps que leur art ait suscité l’intérêt de notre psychologue si l’on considère la richesse spirituelle qu’elle représentait pour l’âme. Tous les symboles dont usaient les alchimistes étaient autant de projections de l’inconscient.

Dans le but de favoriser l’accomplissement de chacun, les alchimistes ont voulu fonder leur art sur une connaissance approfondie de la nature. Selon eux, sous la diversité des choses naturelles, existe une essence commune à laquelle l’homme participe nécessairement. Minéraux, végétaux, animaux, chacun a une âme et la Création entière s’affirme comme l’expression même du Tout puissant. Ainsi ont-ils axé leur intérêt sur la science des corps, laquelle correspondait pour eux à une vision plus naturelle de l’être humain, et donné de la sorte une importance accrue à notre monde intérieur.

La connaissance des lois de la vie de l’homme et de la nature

En définitive, l’alchimie serait la connaissance des lois de la vie de l’homme et de la nature, et la reconstitution du processus par lequel cette vie, souillée par la faute d’Adam, peut recouvrer sa pureté et sa plénitude. Si l’on considère que les « métaux vils » sont l’image de la chair et des désirs les plus triviaux et que la pierre philosophale représente la perfection, le passage du premier au second état serait celui de l’âme succombant à elle-même pour renaître en une existence supérieure. Trouver la Pierre philosophale n’est pas autre chose qu’approcher l’Absolu et posséder la Connaissance parfaite. Elle symbolise la victoire de l’esprit sur la matière, la communion avec Dieu, trouve son expression dans la passion du Christ. Les alchimistes font en effet revivre le mythe du Dieu qui meurt et ressuscite et pensent que la Résurrection de chacun peut être accomplie dans cette vie même. Il suffit pour cela de suivre une ascèse et de renoncer à tout ce qui sur terre entrave le développement de l’être humain authentique. L’alchimie, par son désir de s’élever au dessus des impuretés des passions terrestres, donne tout son sens au mystère de la sainte Trinité. « C’est tout le problème […] du processus de devenir de la personnalité, appelé processus d’individuation, qui s’exprime dans la symbolique alchimiste ».

Rien ne permet d’appréhender au mieux l’apport de l’alchimie dans l’épanouissement de l’individu que sa différence de nature avec la chimie moderne. Certes, celle-ci a succédé à l’alchimie et a concrétisé des intuitions que sa devancière avait formulées. Pourtant elle est avant tout une science et comme telle axe ses préoccupations sur l’analyse des corps simples et leur action les uns sur les autres. Elle ne tourne ses investigations que vers leurs formes extérieures, non leur transformation, et après chaque réaction chimique n’existent que les éléments présents auparavant. C’est plutôt à l’idée de purification, de transcendance et de développement que l’alchimie est attachée. Plus que vers les objets eux-mêmes, elle oriente son attention vers les préoccupations spirituelles de l’individu. Dans le principe d’évolution elle trouve sa vocation pour le plus grand bonheur de la personne humaine.

Par-dessus tout, cet idéal tire sa force du mystère entourant toute sa trame symbolique, car ce n’est que dans la mesure où le langage reste caché qu’il se rendra efficace auprès de l’individu. En cela, l’alchimie est une religion du mystère et montre au mieux l’importance détenue par le secret dans le cheminement spirituel de l’individu. Les alchimistes étaient peu soucieux de dévoiler la clef de leurs symboles car ils estimaient que cela eut enlevé toute leur efficacité à leur science. Révéler un secret est lui ôter toute valeur et l’on ne saurait faire un usage vulgaire de ces supports de sagesse. L’art du Grand Œuvre se rapproche là des célèbres mystères d’Eleusis, ainsi que de toutes les religions ésotériques au sein desquels la spiritualité dépend d’une tradition réservée aux initiés. Du moment que le message religieux n’est pas révélé au plus grand nombre, il dépend seulement de l’individu qui accepte de se soumettre à cette révélation d’en ressentir en lui les bienfaits et de laisser guider son âme par les images qui lui sont proposées. Un fait religieux resté caché fait ainsi toujours la part belle à l’individu indépendamment de la collectivité à laquelle il appartient. La promesse de ne pas dévoiler à ses semblables le contenu du message spirituel garantit l’effet exercé par ce dernier sur sa personne en même temps que reste intacte son indépendance d’esprit. Cela, Jung l’avait relevé lors de ses voyages, ainsi dans le nouveau monde où il fut frappé par le mystère de la religion des Indiens Pueblo. La force maintenant ce peuple, la personnalité qu’il avait su garder, lui venaient de ce secret renfermant ses croyances et grâce auquel survivait sa culture. « La préservation du secret donne au Pueblo fierté et force de résistance en face du Blanc tout-puissant ».

La vie de l’âme

De fait, il est indiscutable que l’art alchimique offre à l’individu une vie de l’âme plus authentique, plus personnelle et plus mystique que celle renvoyée par les croyances officielles. Les alchimistes ont su proposer une voie spirituelle ayant pour avantage de faire connaître à leurs adeptes une vie intérieure plus intime, tout en leur donnant conscience de ce que le culte de leur temps pouvait avoir de figé. Au-delà des dévotions populaires qui étaient le lot de la multitude, leur sagesse se présentait comme une mystique visant à intérioriser Dieu en leur âme par étapes successives. Son but était à terme de trouver l’illumination et c’est en ce sens qu’elle suscitait l’inquiétude de la théologie traditionnelle. L’Église, qui n’avait pour but que de rassembler les fidèles dans une même vie communautaire cimentée par des traditions, n’éprouvait que méfiance envers tout ce qui pouvait détourner les croyants de la vie sociale, en dépit de son attachement au dogme du Saint Esprit. « Alors que, dans l’Église, la différenciation grandissante du rite et du dogme éloignait la conscience de ses racines naturelles dans l’inconscient, l’alchimie et l’astrologie se préoccupaient inlassablement de ne pas laisser tomber en ruine le pont les reliant à la nature, c’est-à-dire à l’âme inconsciente »29. Le secret dont l’alchimie s’entourait faisait passer celle-ci pour un art occulte et comme tel suspect de magie et de superstitions, toutes choses propres à laisser perplexes les membres reconnus de l’autorité ecclésiastique. La tendance à laquelle ceux-ci cédaient vouait l’individu à vivre uniquement en conformité avec des usages imposés. Tout en acceptant les principes du dogme chrétien, l’alchimie proposait à ses adeptes d’ouvrir leur âme à un savoir plus large et une vie religieuse plus profonde. Jung voyait dans la Pierre philosophale, tant rêvée par les alchimistes, un symbole de notre Soi, et considérait que cette philosophie pouvait apporter un intéressant complément au dogme religieux en aidant à l’épanouissement personnel de chacun.

Conte de fée et franc-maçonnerie

Il existe un conte de fée qui exprime cet approfondissement, Blanche neige et les sept nains. « Ah ! que n’ai-je un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce cadre ! » dit la mère de Blanche-neige. L’œuvre au blanc, l’œuvre au noir, l’œuvre au rouge, ces trois couleurs marquant les étapes du travail alchimique jusqu’à la pierre philosophale, image du Soi. Le travail des nains s’activant dans leur mine pour en extraire des diamants va dans le même sens, représentent ce désir de l’âme d’extraire en elle le joyau mystérieux et caché. Blanche-neige elle-même meurt finalement à la vie profane pour renaître à la lumière.

Entre cette renaissance prônée par l’art royal et les principes de l’ordre maçonnique existe une intime corrélation. Du statut d’apprenti à celui de maître existent une succession de grades jalonnant le parcours du franc-maçon, lesquels représentent autant de renaissances successives. Chacun doit progressivement acquérir la maturité et la sagesse. Les couleurs blanche, noire et rouge présentes dans les rituels maçonniques en témoignent, même si leur ordre de valeur n’est pas le même que dans l’alchimie. Le tablier blanc de l’apprenti, les draps mortuaires noirs, la couleur rouge visible dans les décors sont autant de symboles à la signification évocatrice.

A travers l’alchimie se perçoit au regard de Jung la faiblesse inhérente à l’évolution de la croyance religieuse. Le message de liberté et d’humanité que Jésus était venu apporter au monde avait été détourné de sa vraie valeur par la civilisation occidentale. Aussi d’autres cultures devaient-elles proposer à l’homme des choix différents visant à lui faire prendre conscience des excès du monde moderne.

Synchronicités, archétypes, alchimie : un penseur unique – Dialogue avec Frédéric Lenoir

Le secret de l’alchimiste

Colm Holland nous propose de le suivre dans ce que le livre de Paulo Coelho, “L’alchimiste”, lui a apporté d’essentiel : la possibilité de devenir alchimiste de son propre monde.
A vous, à votre tour, en suivant les conseils de l’auteur, de vivre la transmutation, votre transformation face aux obstacles, que vous transformez en expériences qui peuvent bouleverser votre existence.
L’alchimie, c’est la transformation.

En écrivant ce livre, Colm Holland a demandé à l’Amour de vous donner tout ce dont vous avez besoin pour chercher avec succès votre propre accomplissement, influencer à la fois le cours de votre vie et votre environnement, votre monde.

Quelques extraits pour vous donner une idée de la portée du livre

Sur l’inspiration apportée par L’alchimiste” de Paulo Coelho, et les circonstances de cette rencontre assez extraordinaire

 

 

L’alchimie : tous les articles

L’alchimie reste aujourd’hui mystérieuse, foisonnante, essentielle. Que n’a-t-on dit sur l’alchimie !? “C’est dans le présent que réside le secret” dit Paulo Coelho dans son livre universellement connu, “L’alchimiste”. Ce livre donne un accès narratif et symbolique à l’alchimie, mais bien d’autres approches vous sont offertes. Il suffit de les explorer… Mais finalement, sans pratique, nous apprennent les alchimistes opératifs, rien ne se passe. Certes, mais les pratiques ne sont pas nécessairement celles de de ceux qui ont pratiqué matériellement l’athanor réel. Toute une alchimie, mystique, philosophique, spéculative, nous est proposée au fil du temps, et encore aujourd’hui.
Ne nous arrêtons pas aux banales critiques de l’alchimie, qui relèvent de la pensée duale, d’une opposition de la rationalité, ou de n’importe quoi, à “l’Art Royal”. Pour une approche historique, philosophique et spirituelle claire de l’alchimie, lisez, relisez et écoutez Françoise Bonardel. Pour une approche brillante et jouissive, perlée de la langue des oiseaux (le sens caché des mots), écoutez Patrick Burensteinas

L’alchimie spirituelle

L’alchimie spirituelle

L’Alchimie Spirituelle à Travers l'Histoire : Un Voyage Mystique Introduction : Dans le vaste domaine des croyances humaines, l'alchimie spirituelle se dresse comme un pont entre le mysticisme antique et les quêtes spirituelles contemporaines. L'histoire des religions...

Le Voyage Alchimique – Paris et Nicolas Flamel

Le Voyage Alchimique – Paris et Nicolas Flamel

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Jung et l’alchimie 2 – F Furon & M Rafecas

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Oh ! Mon rêve

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Jung et l’alchimie 1 – Didier Lafargue

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Le secret de l’alchimiste

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Colm Holland nous propose de le suivre dans ce que le livre de Paulo Coelho, "L'alchimiste", lui a apporté d'essentiel : la possibilité de devenir alchimiste de son propre monde.A vous, à votre tour, en suivant les conseils de l'auteur, de vivre la transmutation,...

L’alchimie : tous les articles

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L'alchimie reste aujourd'hui mystérieuse, foisonnante, essentielle. Que n'a-t-on dit sur l'alchimie !? "C'est dans le présent que réside le secret" dit Paulo Coelho dans son livre universellement connu, "L'alchimiste". Ce livre donne un accès narratif et symbolique à...

La transmutation alchimique – Patrick Burensteinas

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Le Tarot alchimique

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Vous pouvez trouver une correspondance entre le grand oeuvre alchimique et le Tarot. Explicitement, même si l'ordre du procédé alchimique n'est pas aussi numériquement linéaire, voici les correspondances : I - Le Bateleur - l’extraction II - La Papesse -...

Voyage en Alchimie

Voyage en Alchimie

En audio : Françoise Bonardel, professeur de Philosophie à l'Université Paris I sur France Culture.      Peu de gens connaissent réellement l'alchimie. Cette présentation générale a pour but de vous proposer d'en resituer les fondamentaux.Nous développerons...

La transmutation alchimique – Patrick Burensteinas

Patrick Burensteinas nous raconte comment il découvre l’alchimie, et ce qu’il a fait de cette découverte. Il en reprend ici de manière très personnelle et universelle à la fois les principes et les processus. Et la transmutation de la matière peut nous permettre d’entrevoir la véritable Lumière, au-delà des apparences, avec la possibilité changer notre regard sur le monde.

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Le Tarot alchimique

Vous pouvez trouver une correspondance entre le grand oeuvre alchimique et le Tarot.

Explicitement, même si l’ordre du procédé alchimique n’est pas aussi numériquement linéaire, voici les correspondances :

I – Le Bateleur – l’extraction 
II – La Papesse – l’attraction 
III – L’Impératrice – La calcination 
IV – L’Empereur – la purification
V – Le Pape – la liquéfaction – la dissolution
VI – L’Amoureux – l’animation
VII – Le Chariot – la sublimation
VIII – La Justice – la décomposition
IX – L’Ermite – la putréfaction
X – La Roue de la Fortune – la régénération
XI – La Force – l’ablution
XII – Le Pendu – la végétation
XIII – La Mort – la floraison
XIV – La Tempérance – la fructification
XV – Le Diable – la préparation du ferment
XVI – La Maison Dieu – la fermentation
XVII – L’Étoile- la Libation (nourriture)
XVIII – La Lune – l’Exaltation 
XIX – Le Soleil – l’Imbibition 
XX – Le Jugement – la plus que perfection
XXI – Le Monde – la multiplication
Le Mat (ou le Fou) qui ne porte aucun numéro – La projection

Voyage en Alchimie

En audio : Françoise Bonardel, professeur de Philosophie à l’Université Paris I sur France Culture. 

 

 

Peu de gens connaissent réellement l’alchimie. Cette présentation générale a pour but de vous proposer d’en resituer les fondamentaux.
Nous développerons progressivement l’exploration de cette voie.

Par écrit, le début de l’émission avec Françoise Bonardel. L’intégralité ici

En vidéo : l’alchimie, une transmutation intérieure

Qu’est-ce que l’alchimie ?
Le mot alchimie vient de l’arabe alchimia. La vraie difficulté vient lorsqu’on cherche à comprendre ce que signifie « chimia ». On a pris l’habitude de considérer que l’alchimie était la transmutation des métaux vils et tout particulièrement du plomb en or. Ceci a permis au XIXème siècle, de détruire en quelque sorte la tradition alchimique en considérant que l’alchimie était l’ancêtre de la chimie et qu’à partir du moment où la chimie scientifique avait fait des progrès suffisants, il n’y avait plus de raison de s’intéresser à cette science occulte, cet ésotérisme d’un autre âge, qu’on nomme alchimie.

Dans le corpus alchimique il apparaît très clairement que l’alchimie est une pratique dont la matière est la donnée première sur laquelle opèrent les alchimistes. Mais ce qu’ils visent est une voie de rédemption et de salut qui comporte des aspects religieux et initiatiques. Il y a donc d’un côté l’aspect profane et de l’autre l’aspect initiatique de l’alchimie.

Les grands alchimistes classiques, du 12ème au milieu du 17ème siècle, travaillent conjointement l’aspect matériel et l’aspect spirituel de l’alchimie. Car la spécificité de l’alchimie, par rapport à des voies spirituelles ou religieuses, consiste à prendre en compte la matière et à considérer que c’est à partir de la matière et de sa transmutation, qu’on accède à une voie de délivrance, de salut et de rédemption. La matière est donc partie prenante de ce processus. C’est ce qui fait la spécificité de l’alchimie et c’est la raison pour laquelle on parle d’elle comme d’une cosmologie. C’est une manière d’entraîner la création entière dans un processus de régénération et de rédemption.

Il y a à ce sujet deux interprétations différentes : soit on rattache l’alchimie à un courant chrétien… on considère alors que la matière est l’expression du pêché originel, et on opère une rédemption par la pratique alchimique ; dans d’autres textes, par contre on considère simplement que la matière est immature et que la Création est inachevée. Il appartient donc de ce fait à l’alchimiste de la parachever.

C’est donc dans ce cas le thème du parachèvement et de l’accomplissement qui prédomine sur celui d’une rédemption  par rapport à une chute. Ces deux scénarios sont plus ou moins exprimés selon les textes.

L’alchimie – Françoise Bonardel

Françoise Bonardel est une philosophe qui a mené d’abord ses recherches avec Gilbert Durand (dont les travaux sur l’imaginaire et la mythologie méritant un approfondissement par tous les Francs-Maçons) Elle a développé une œuvre originale qui concerne l’alchimie, l’hermétisme et le bouddhisme, une recherche qui articule connaissance et gnose et conduit à la transformation intérieure.
Elle nous donne dans l’excellente revue de Jean-Marc Savary Liber Mirabilis un article aussi clair que synthétique et profond sur l’alchimie.

En voici quelques extraits.

Voir aussi le site spiritualites.fr

Émission “Les racines du ciel” du 07.10.2012 sur France Culture présentée par Frédéric Lenoir et Leili Anvar

Françoise Bonardel : Philosophe, écrivain, Professeur à la Sorbonne, elle a écrit de nombreux ouvrages et articles sur les “orients” de la philosophie que sont gnose, mystique, poésie et surtout alchimie à laquelle elle consacre plusieurs études : “Philosophie de l’alchimie” ( PUF,1993), “Philosopher par le Feu” (réédition Almora, 2008) et “La Voie hermétique” ( Dervy, réédition 2011).

Qu’est-ce que l’alchimie ?

Le mot alchimie vient de l’arabe alchimia. La vraie difficulté vient lorsqu’on cherche à comprendre ce que signifie « chimia ». On a pris l’habitude de considérer que l’alchimie était la transmutation des métaux vils et tout particulièrement du plomb en or. Ceci a permis au XIXème siècle, de détruire en quelque sorte la tradition alchimique en considérant que l’alchimie était l’ancêtre de la chimie et qu’à partir du moment où la chimie scientifique avait fait des progrès suffisants, il n’y avait plus de raison de s’intéresser à cette science occulte, cet ésotérisme d’un autre âge, qu’on nomme alchimie.

Dans le corpus alchimique il apparaît très clairement que l’alchimie est une pratique dont la matière est la donnée première sur laquelle opèrent les alchimistes. Mais ce qu’ils visent est une voie de rédemption et de salut qui comporte des aspects religieux et initiatiques. Il y a donc d’un côté l’aspect profane et de l’autre l’aspect initiatique de l’alchimie.

Les grands alchimistes classiques, du 12ème au milieu du 17ème siècle, travaillent conjointement l’aspect matériel et l’aspect spirituel de l’alchimie. Car la spécificité de l’alchimie, par rapport à des voies spirituelles ou religieuses, consiste à prendre en compte la matière et à considérer que c’est à partir de la matière et de sa transmutation, qu’on accède à une voie de délivrance, de salut et de rédemption. La matière est donc partie prenante de ce processus. C’est ce qui fait la spécificité de l’alchimie et c’est la raison pour laquelle on parle d’elle comme d’une cosmologie. C’est une manière d’entraîner la création entière dans un processus de régénération et de rédemption.

Il y a à ce sujet deux interprétations différentes : soit on rattache l’alchimie à un courant chrétien… on considère alors que la matière est l’expression du pêché originel, et on opère une rédemption par la pratique alchimique ; dans d’autres textes, par contre on considère simplement que la matière est immature et que la Création est inachevée. Il appartient donc de ce fait à l’alchimiste de la parachever.

C’est donc dans ce cas le thème du parachèvement et de l’accomplissement qui prédomine sur celui d’une rédemption  par rapport à une chute. Ces deux scenarios sont plus ou moins exprimés selon les textes.

Qu’est-ce que le courant hermétique et qui est Hermès ?

Il y a une transmission qui s’est faite par le monde arabe, mais les alchimistes arabes s’étaient inspirés des alchimistes grecs et Egyptiens, puisque c’est dans ce fonds culturel du Moyen Orient Egyptien et Grec, que l’alchimie trouve son origine.

La personnalité d’Hermès est extrêmement complexe et il est important de ne pas confondre d’emblée hermétisme et alchimie. Il y a une tradition hermétique qui est née  entre le deuxième siècle avant JC et le deuxième ou troisième siècle après JC. Cette tradition constitue les Hermetica, c’est à dire l’ensemble des textes qui sont attribués à Hermès Trismegiste (trois fois très grand). C’est un personnage mythique qu’on a souvent assimilé à un sage oriental. C’est ainsi qu’il apparaît dans l’iconographie de la Renaissance et sur le fameux pavement de la cathédrale de Sienne en particulier. C’est à Hermès Trismegiste qu’on a donc attribué ces textes et en particulier le Corpus Hermeticum.

L’Alchimie, une Gnose ?

Il y a dans ces textes une philosophie de la nature, qui est aussi une Gnose, mais une Gnose non dualiste. C’est donc une connaissance initiatique qui ne considère pas la matière comme mauvaise.

C’est une Gnose au sens d’une connaissance révélée et libératrice, mais ce n’est pas une Gnose dualiste, qui est incompatible avec l’esprit de l’alchimie.

De cette matrice philosophique et religieuse est issue (mais d’une manière assez mystérieuse) cette tradition spécifiquement alchimique. C’est comme les deux branches d’un même courant. Les alchimistes en effet se réfèrent presque constamment à un Hermès, mais dont on n’est pas tout à fait sûr qu’il soit exactement le même que cet Hermès Trismegiste.

Cela n’a pas tellement d’importance, cela dit, car Hermès est un personnage polymorphe, ayant connu des avatars successifs au cours des âges. Et ce qui importe en réalité, c’est l’esprit. Jung a parlé à ce sujet de l’esprit Mercure. Et ceci est très important. Car en fait peu importe l’identité exacte d’Hermès qui de toutes façons est un personnage mythique : ce qui importe, c’est l’esprit Mercure. C’est un messager, un médiateur et un transmetteur.

C’est surtout celui qui, sous quelque forme qu’il se présente – Hermès Trismegiste, le Mercure des alchimistes, ou bien l’Hermès Thot des Egyptiens, ou encore l’Hermès Mercure latin – est un personnage ayant l’accès au monde invisible. C’est le conducteur des morts, qui conduit les âmes dans l’au-delà chez les Grecs et chez les Egyptiens. C’est aussi l’inventeur des Sciences Occultes. Et en même temps, il est celui qui fait le lien entre le ciel et la Terre. De très nombreux textes le décrivent comme le médiateur, celui qui maintient l’unité entre le Haut et le Bas.

Hermès, une figure Christique ?

Oui, en effet. Et cela explique aussi pourquoi Saint Augustin, quand il récapitule les philosophies païennes, a pris la précaution de dire que certes, Hermès est un médiateur, mais qu’il n’est pas le vrai médiateur. C’est d’ailleurs la position dogmatique de nombre d’auteurs chrétiens.

Hermès serait aussi un Grand Réparateur ?

Ca ne se présente pas exactement de cette façon chez Hermès, dans la mesure où pour qu’il y ait réparation, il faut qu’il y ait eu endommagement. Le parallèle avec le Christ est d’autant plus légitime que nombre d’alchimistes ont associé la quête de la pierre philosophale avec la mort et la résurrection du Christ. Le thème du Lapis Christus, particulièrement mis en lumière par Karl Gustav Jung, est tout à fait pertinent.

La Pierre philosophale est l’une des formulations pour exprimer la finalité ultime de l’œuvre alchimique. On parle tantôt d’androgyne (rebis ou créature double), ou encore de pierre philosophale, ou d’or philosophal. Les formulations varient. Ce qui importe en réalité c’est de comprendre que dans tous les cas, ce produit ultime de la quête alchimique, est toujours le fruit d’une coïncidence des opposés, donc d’une union du Ciel et de la Terre.

Les textes antiques et la Tradition Hermétique

L’ensemble des textes alchimiques antiques ou Hermetica, sont des textes attribués à Hermès, parmi lesquels figure le Corpus Hermeticum. La première compilation ayant été faite de ces textes se situe aux alentours des sixième et septième siècles après JC.

Le texte qui incarne l’esprit même de l’hermétisme, La Table d’Emeraude, a été connu dans une première version arabe aux alentours du neuvième siècle. Il existe aussi un énorme corpus des alchimistes grecs qui a été traduit au dix-neuvième siècle par Marcellin Berthelot.

La Table d’Emeraude

« Il est vrai, sans mensonge, certain, et très véritable que
Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose.
Et comme toutes les choses ont été, & sont venues d’un, par la méditation d’un : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. Le soleil en est le père, la lune est sa mère, le vent l’a porté dans son ventre ; la Terre est sa nourrice.
Le père de tout le telesme de tout le monde est ici. Sa force ou puissance est entière, si elle est convertie en terre.
Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie. Il monte de la terre au ciel, et derechef il descend en terre, & il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela toute obscurité s’enfuira de toi.
C’est la force forte de toute force : car elle vaincra toute chose subtile, et pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a été créé. De ceci seront & sortiront d’admirables adaptations, desquelles le moyen en est ici. C’est pourquoi j’ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde.
Ce que j’ai dit de l’opération du Soleil est accompli, et parachevé. »

L’Homme est un abrégé de l’Univers. Il existe des correspondances entre le Haut et le Bas, le Ciel et la Terre, dont le déchiffrement s’impose à l’alchimiste. Ces correspondances permettent un déchiffrement de l’unité qui existe entre ces deux dimensions, mais aussi de s’engager dans ce processus de purification. C’est une vision de l’homme qui sera remise en cause radicalement par la vision scientiste et matérialiste de l’univers. Or la philosophie alchimiste est une vision non matérialiste de la matière. Il ne s’agit pas de s’échapper du monde, mais de le transformer et de l’illuminer. La matière fait partie du processus global d’accomplissement et de régénération de la Création.

L’homéopathie réhabilite-t-elle la pensée alchimique ?

Ce point est important car on oublie un peu vite qu’il y a eu des alchimistes médecins, et des médecins alchimistes – dont Paracelse. Par exemple Pierre Jean Fabre, médecin célèbre qui exerçait à Montpellier. Il y a toute une tradition de la médecine alchimique en Occident et qui a des points communs avec l’homéopathie. Et cette tradition n’est donc pas sans rapports avec l’homéopathie certes, mais également avec certaines médecines asiatiques.

On retrouve cette tradition là un peu dans toutes les cultures du monde. C’est d’ailleurs un argument qui semble invalider les propos de ceux qui considèrent l’alchimie comme une folie qui a fait son temps et qui estiment que sa résurgence risquerait d’être la preuve d’un obscurantisme récurrent. Il semble au contraire que l’existence d’une alchimie Babylonienne, Grecque, Arabe, Occidentale, Asiatique (Indienne, Chinoise, Tibétaine etc.), tend à prouver qu’elle est sous-tendue par une sorte de modèle, d’archétype, de pratique, dont on ne peut pas faire l’économie sans supprimer une dimension de l’expérience humaine.

Alchimie interne et alchimie externe

Il existe ce qu’on appelle l’alchimie interne et l’alchimie externe. L’alchimie externe est la préparation d’un certain nombre de remèdes, selon des procédés qui s’inspirent des opérations alchimiques, avec des règles pouvant varier selon les cultures. Mais la médecine tibétaine, fabrique des remèdes alchimiques.

L’alchimie interne, quant à elle, est beaucoup plus développée en Asie qu’en Occident. La Loi d’analogie a connu des traitements différents en Occident et en Asie. L’alchimie interne est le fait de prendre au pied de la lettre, le rapport entre microcosme et macrocosme, à savoir que l’Homme est à l’image du macrocosme, cela signifie qu’on peut parvenir à pratiquer une alchimiesur le corps humain lui-même. Or, sur ce point, l’alchimie occidentale n’a pas la même richesse de pratique que l’alchimie asiatique, la pratique tantrique en particulier.

Ceci inclut dont les exercices psychocorporels qui font partie intégrante du yoga, de la méditation, notamment, ainsi que le Vajrayana Tibétain. La tradition asiatique a ainsi développé certains modes de transmutation des émotions négatives en émotions positives à partir d’un travail sur la psyché et sur les corps subtils. L’alchimie asiatique est allée de ce point de vue là plus loin que l’alchimie occidentale, parce qu’elle a élaboré un certain nombre de pratiques qui s’apparentent au yoga et à la méditation dans le cadre du Vajrayana Tantrique en particulier, et qui permettent la fabrication d’un corps de diamant. On peut donc parler d’une alchimie interne, en rapport avec ces pratiques.

L’ Œuvre au Noir

Cela fait référence à des couleurs (Noir, Blanc et Rouge) qui ponctuent le processus de transmutation de la matière. On a retenu ces trois couleurs. Les alchimistes, avec l’attention scrupuleuse qui est la leur, en détectent cependant de plus nombreuses.

Ces couleurs sont des stades décisifs de la transformation de la matière. L’œuvre au Noir fascine particulièrement les esprits, parce qu’on y voit soit une sorte de descente aux enfers, soit une sorte de pacte plus ou moins trouble avec des puissances des ténèbres, soit une confrontation à la mort, ce qui est le cas.

Donc effectivement l’œuvre au Noir est une phase décisive du processus de transmutation, parce que c’est une mise à mort symbolique et opératoire, de la matière. Les alchimistes la décrivent soit comme une décapitation, soit comme un démembrement, soit comme une décomposition. C’est la nuit, mais une nuit qui sera transfigurée par une aurore naissante, une re-naissance à partir de la nuit. C’est quelque chose comme l’expérience de la nuit obscure chez les mystiques.

Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une épreuve sacrificielle difficile, dangereuse et douloureuse. Mais il faut être conscient que cela n’a rien à voir avec une espèce de compromission malsaine avec les puissances des ténèbres. Donc il ne s’agit en aucun cas d’un pacte avec la puissance des ténèbres.

Bien au contraire, la plupart des traités alchimiques se terminent par l’expression Deo Concedente, c’est à dire : Si Dieu  Veut… à la Grâce de Dieu… avec l’aide de Dieu.

Déchiffrer les Lois de la Nature

Les vrais alchimistes placent leur œuvre sous le signe d’une soumission à Dieu. Ils mettent en œuvre la matière, mais considèrent que sans l’aide de Dieu ils ne peuvent parvenir à sa finalité. Il y a là une sorte de leçon d’humilité qui n’a absolument rien à voir avec ce fameux pacte de Faust, qui est une version moderne et prométhéenne, une vision décadente de la pensée alchimique, qui exprime la volonté de l’homme de devenir maître et possesseur de la nature. Or l’alchimiste est au contraire celui qui non seulement sollicite l’aide de Dieu, et qui met en œuvre un processus dans un total respect de la nature. Tous les traités insistent sur ce point. C’est la nature qui est le guide et l’inspiratrice. On parle d’ailleurs du Grand Livre de la Nature. C’est en apprenant à lire le Grand Livre de la Nature qu’on parviendra, si Dieu le veut, à cette réalisation.

L’alchimiste cherche à reproduire en vase clos l’acte créateur. Mais ce n’est pas dans une perspective démiurgique, mais dans une perspective de louange à la perfection de la Création. C’est la possibilité pour l’homme, d’imiter à sa manière cette perfection, pour poursuivre l’œuvre du Créateur et la porter à un point d’accomplissement et de rayonnement.

L’œuvre au Blanc et l’œuvre au Rouge

C’est une phase intermédiaire entre le Noir et le Rouge. C’est la partie de l’œuvre qui est dominée par la Lune et non par le Soleil. Si on considère qu’il n’y pas d’alchimie sans un mariage du Soleil et de la Lune, du Soufre et du Mercure, du Roi et de la Reine, hé bien dans l’œuvre au Blanc, c’est la première phase lunaire. C’est une première phase de purification et qui est associée à l’œuvre de la femme. Elle est dominée par la Lune, couleur argent, alors que l’œuvre au Rouge sera solaire et Royale.

L’alchimie fascinait les esprits curieux de la Renaissance

Un certain nombre de hauts dignitaires, religieux, princes, empereurs, rois, ont installé des laboratoires dans leurs palais. Leur motivation était sans doute un peu complexe, car il n’est pas exclus qu’ils aient souhaité s’attribuer les services d’un alchimiste, aussi pour fabriquer de l’or et renflouer les caisses de l’Etat.

Mais l’or alchimique existe-t-il ?

Ce n’est pas la possibilité de la transmutation qui est en cause, car il existe de l’or alchimique, notamment des médailles : c’est le coût. Aujourd’hui on considère que ce serait démentiel d’essayer de transmuter la matière de cette manière.

Bien sûr de hauts dignitaires s’y sont intéressés. Mais ce qu’il faut retenir c’est que l’alchimie a informé, au sens propre du mot, structuré toute une vision du monde, entre le Moyen-âge et la Renaissance. De ce point de vue là, l’alchimie a été d’une extraordinaire fécondité créatrice. Elle a en effet inspiré l’iconographie, la littérature. Elle a produit une œuvre considérable. On ne réalise pas en effet l’importance de la littérature alchimique. C’est énorme. Il existe des quantités de textes qui ne sont pas encore traduits et ne le seront probablement jamais d’ailleurs. Il y a donc une grande vitalité de l’esprit alchimique, et l’esprit alchimique a perduré au-delà de l’acte de décès officiel de cet art. Cet esprit a perduré notamment chez les artistes.

Un art des métamorphoses

Il faut prendre en compte le fait que l’alchimie a toujours été un art des métamorphoses et que les métamorphoses continuent. L’esprit de l’alchimie perdure. Il consiste comme l’a dit Olivier Clément, à sauver l’homme par les moyens qui causent ordinairement sa perte. L’alchimie est donc une méthode de retournement des actes. C’est cela en réalité le sens profond de l’œuvre au Noir. C’est qu’au moment même où l’homme est confronté à la désespérance et à la mort, il peut y avoir, si on a une disposition d’esprit qui le favorise, un retournement de ce qui devait causer la perte.

C’est cet état d’esprit qui est à la base de l’universalité de l’esprit alchimique et de son lien avec les grandes religions.

Dans le dogme chrétien on retrouve d’ailleurs cette idée que la croix, qui est une abomination est la cause du salut. C’est un retournement. Elle devient l’espérance de la résurrection et le salut est opéré par la croix. C’est quand même incroyable comme idée. Or, c’est une idée fondamentalement alchimique, à savoir que c’est par l’expérience de cette noirceur, qui une ascèse et un dépouillement, qu’on peut espérer un retournement, mais à condition de ne pas le faire dans la perspective d’obtenir quelque chose.

L’alchimie pousse jusque dans ses derniers retranchements cette expérience de la perte.

L'alchimie

par Françoise Bonardel, professeur de Philosophie à l'Université Paris I sur France Culture

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La Magie selon Marsile Ficin et Pic de la Mirandole

Balzac fait parler l’alchimiste de la reine Catherine, le florentin Laurent Ruggieri,

«Quelle puissance entretient la vie en nous? un mouvement. Ce mouvement, pourquoi la science ne le saisirait-elle pas?» «Autour de nous, au-dessous, au dessus, se trouvent les éléments d’où sont sortis les innombrables millions d’hommes qui ont foulé la terre avant et après le déluge. De quoi s’agit-il? de surprendre la force qui désunit; par contre, nous surprendrons celle qui rassemble… Quand les eaux ont couvert notre globe, il en est sorti des hommes qui ont trouvé les éléments de leur vie dans l’enveloppe de la terre, dans l’air et dans leur nourriture. La terre et l’air possèdent donc le principe des transformations humaines, elles se font sous nos yeux avec ce qui est sous nos yeux; nous pouvons donc surpendre ce secret».

«Enfin, je frappe incessamment à la porte de la création, et je frapperai jusqu’à mon dernier jour. Quand je serai mort, mon marteau passera en d’autres mains également infatigables, de même que des géants inconnus le transmirent. De fabuleuses images incomprises, semblables à celles de Prométhée, d’Ixion, d’Adonis, de Pan etc… qui font partie des croyances religieuses en tout pays, en tout temps, nous annoncent 3que cet espoir naquit avec les races humaines. La Chaldée, l’Inde, la Perse, l’Egypte, la Grèce, les Maures se sont transmis le Magisme, la science la plus haute parmis les sciences occultes, et qui tient en dépot le fruit des veilles de chaque génération…»


D’après Wikipédia

Marsile Ficin

C’est l’un des philosophes humanistes les plus influents de la Première Renaissance italienne. Il dirigea l’Académie platonicienne de Florence, fondée par Cosme de Médicis en 1459, et il eut pour disciples et collègues de travail Jean Pic de la MirandoleAnge Politien et Jérôme Benivieni.
Il a traduit et commenté l’œuvre de Platon et de Plotin, il connaissait l’œuvre d’Aristote, il s’intéressa aussi à l’occultisme et l’hermétisme, et fut le représentant majeur du néoplatonisme médicéen. Sa philosophie, composition intime de métaphysique, de religion et d’esthétique, fit autorité en son temps.

Selon Les Mystères du Tarot de Marseille, Marsile serait à l’origine des arcanes majeures du Tarot de Marseille ; en effet, Marsile est célèbre pour avoir été le premier à avoir traduit les oeuvres complètes de Platon du grec vers le latin. Cette traduction avec ses commentaires contient de troublantes ressemblances avec les descriptions des lames.

Jean Pic de la Mirandole

Philosophe et théologien humaniste italien, troisième fils d’une vieille famille comtale. À la recherche de la prisca theologia (ou théologie première exposée par les Anciens), il étudia et synthétisa les principales doctrines philosophiques et religieuses connues à son époque, notamment le platonisme, l’aristotélisme, la scolastique. Il est le fondateur de la kabbale chrétienne.

Citations sous licence CC

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