Le souci de soi vient de l’attention accrue de l’individu et des efforts concernant le corps
Il peut s’agir du respect de l’hygiène, du sport, de la découverte de l’intime…
Un point de repère essentiel : ce n’est qu’au XIXe siècle que le sentiment d’individualité se déploie vraiment. Conséquences : les prénoms se transforment, le portrait est la mode, la photographie se répand et le journal intime se diffuse dans certaines classes sociales.
C’est la division entre l’espace privé et l’espace de réception : l’intérieur de la maison bourgeoise est réorganisé. Le corps, le corps si présent aujourd’hui, suscite un intérêt essentiel. Le bain ne devient un réflexe d’hygiène (cela dit pas encore quotidien).
Nous insistons sur l’importance, sur un chemin spirituel, de la vie intérieure. La méditation permet d’arrêter le flot de la pensée, Mais s’agirait-il de ne plus penser ? Dans certaines pratiques, peut-être. Mais c’est alors un danger tel que celui que pointe Philosophie Magazine en parlant de « détournement spirituel » : un détachement excessif, un refus de toute émotion négative…
Le sens de notre pensée et maitrisable. Il peut se faire dans une perspective de renforcement de l’égo, mais inversement vers la compassion, vers une pensée de l’intérêt général… et vers justement le subtil de la vie intérieure.
Ecoutez le podcast : un dialogue socratique qui montre comment le souci de soi n’est pas évident du tout. Vous comprendrez la mise à mort de Socrate ! Et ce que nous vivons dans notre société actuelle.
Il ne s’agit donc pas de se réfugier dans la « forteresse intérieure ». Ni d’une maîtrise des affects, mais d’un dessaisissement libérateur.
La méditation socratique nous explique l’essentiel… Ecoutez !
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