Sélectionner une page

Deux fées sur un berceau

Il était une fois, dans une forêt mystique enveloppée dans les teintes dorées d’un crépuscule éternel, une clairière isolée connue des quelques âmes courageuses qui osaient s’aventurer au cœur des bois ancestraux. Ce lieu n’était pas ordinaire, car il était le berceau des murmures, la nurserie du peuple féerique.

Au centre de cette clairière enchantée se dressait une ancienne chaumière, tissée des racines et des branches des sentinelles arbres qui la protégeaient. Et dans ses murs de bois vivant, prospérait une douce famille de fées des bois, gardiennes des rêves et tisseuses de contes nocturnes.

Les deux sœurs aînées, Liora et Thalia, étaient dotées d’ailes irisées qui scintillaient comme la rosée du matin. Leurs cheveux, filés des fils dorés de la lumière solaire, encadraient leurs visages éthérés. Elles étaient les protectrices de leur cadette, une fée bébé chérubique nommée Elora, dont le rire était dit être l’essence même de la joie de la forêt.

Chaque nuit, alors que les étoiles commençaient à scintiller à travers le feuillage, Liora et Thalia préparaient leur rituel sacré. Avec un soin tendre, elles couchaient Elora dans son berceau de brindilles et de mousse douce. Le berceau était une merveille à contempler, façonné par les anciens lutins des arbres, et il se balançait doucement au berceau du vent.

Ce soir-là, un murmure d’aventure fut porté dans la chaumière sur le dos d’une brise égarée.

La suite : écoutez le podcast !

 

 

 

Les terres enchantées

Aussi sur Youtube

Un très beau livre aux Editions Plume de carotte

Tout ici nous enchante : les gravures, les thèmes qui nous mènent sur des terres enchantées dans tous leurs états, et bien sûr, ces petits êtres qui les habitent et nous restent insaisissables.

 

Quelques modestes extraits

 

La nature, les paysages bien sûr, nous enchantent

Ils sont aussi plein de mystères plein des légendes les superstitions des croyances que nos aïeux ont inventées et puis transmis au fil du temps, tous ces petits êtres de la nature qui protègent faune et flore.

Ils dessinent les forêts et les monts les fleuves les fées les elfes les géants les lutins, tous nous offrent ces tableaux qui chaque jour nous émerveillent et nous emplissent de curiosité. C’est dans cet ailleurs que ce livre nous conduit.

Dans l’antiquité les divinités qui vivaient avec les hommes, célébraient la nature, la nature féconde et porteuse de vie, à travers l’eau des sources, des rivières, des fleuves. Neptune jusqu’au nymphes garde chaque point d’eau. Les forêts personnifiées par des vierges mères, des déesses telle Arduinna, qui viennent de ces entités primordiales bien plus anciennes que les dieux masculins des mythologies.

Où ?

Dans le jura par exemple la dame blanche qui nourrit les enfants perdus qu’il faut relier au culte d’une telle déesse. Dans la forêt de Poligny les cultes rendus aux arbres et aux pierres les fées sont là, juste sous nos yeux. Il suffit de gratter un peu de cet arbre, associé à une chapelle, de ce rocher sanctifié, pour trouver la croyance qui a précédé l’actuelle.

Tout cela remonte bien loin. Une pierre étrangement isolée, un chêne âgé, tout tordu, et les légendes s’y accrochent, les dieux y naissent volontiers. Ce livre va nous mettre en contact avec des paysages des fées des nains… Blocs erratiques ou formes fantasmagoriques, lacs aux reflets inhabituels, sources aux vertus miraculeuses, les signes que des fées ou des lutins habitent ces lieux sont d’une évidence certaine… du moins pour ceux qui savent écouter les légendes qui nous racontent la genèse de toutes ces merveilles naturelles.

Voyageons

« Terres enchantées » nous fait voyager vers des lieux bien réels, mais derrière leur nom il nous fait découvrir des dieux, des bergères, des lacs et des petits êtres. Par exemple Bormanus, le dieu bouillonnant : on le trouve derrière les stations thermales de La Bourboule de Bourbonne ou encore de Bourbon-l’Archambault, et pour cette dernière il y a une histoire, celle d’une fée chassée par des hommes trop curieux, qui transporta dans une urne la précieuse eau qui coulait à plusieurs lieues de là. Et dans sa fuite l’urne se brisa en trois morceaux. Chacun donnant naissance à l’une et trois sources d’eau chaude miraculeuse.

Il nous explique aussi que le peuple des nains n’aime pas être dérangé. Les traces de jets de pierres d’éboulis, dont ils sont souvent la cause prouvent leur caractère irascible. Gare à celui qui tente de les déloger ou essaie de les rencontrer.

Des signes

Interrogeons-nous, disent les auteurs, ne manquons-nous pas d’attention aux signes que nous lance la nature et à travers celle ces petits gardiens. Les dérèglements climatiques que nous connaissons ces dernières années ne sont-ils pas en grande partie dus au manque de respect de l’homme vis-à-vis de son environnement ?

N’est-ce pas là la leçon de toutes ces légendes qui répètent sans cesse la fuite des fées, la disparition des esprits, la mort des géants.

Au sommaire du livre

Nous allons trouver l’arbre isolé, l’arc en ciel, les baies et golfes, le bocage, les brumes et brouillard, les caps et pointes, chutes d’eau, collines, éboulis, étoiles, falaises, fleuves et rivières, forêts, galets, givres et gelées, et puis les mares et marais, l’eau douce, les montagnes, la neige, les nuages, les prés et les champs, les récifs, le sable, le sel, le soleil, la tempête, les torrents, les vagues, les vallées, et les vents, les volcans… J’en oublie. 

Les forêts, berceaux de féérie au premier cri du monde.

Tout comme pour les hommes, la forêt fut le berceau des êtres féeriques. Un lieu qui les a vu naître les a fait naître et fut quelques fois lui-même ensemencé par ces derniers. sans doute les « Trotte-vieilles » de la Haute Saône se souviennent de celui dont elles sont les dignes descendantes ce dieu des forêts primaires ou bois de cerf « Cernunnos », cette divinité remontant à la préhistoire liée à l’animal roi de la forêt a insufflé sa magie, dans les fées prenant l’apparence de biches blanches, rencontre inoubliable pour l’homme qui les découvre au détour d’un sentier forestier. La grande forêt obscure est le refuge du sauvage, des ogres, des géants. C’est sous les feuillages des chênes, des hêtres et des épicéas, que courent les Bassajaun basques, le Seniors Salvaje ibérique,  le Lechy slave qui, l’automne venu, sisiffle et hurle sa colère, sa folie… Depuis la nuit des temps les forêts sont bien gardées.

Les bois sont habités

Fées des bois espiègle lutins apprécient la fraîcheur des bois, l’ombre des chênes anciens…

Les Dames Vertes du Jura s’aperçoivent au printemps, lorsque les fleurs diffusent leurs premiers parfums. Le Mazzarot di bosc frappe les troncs mousseux d’Italie de sa massue afin de les débarrasser de leurs branches desséchées, de leur écorce pourrie et des lichens s’y accrochant.

Et savez-vous que la forêt de fontainebleau est hantée par un curieux personnage qui mène une troupe bien effrayante. à la suite du Chasseur Sauvage une armée de fantômes ,d’elfes, et de lutins grimaçants poursuit l’imprudent qui aurait eu l’audace de se promener dans les bois lors d’une nuit d’orage. N’a-t-il pas entendu le corps retentir au-dessus des feuillages ? est-il fou pour se perdre sous les chênes au risque de rencontrer cette meute damnée ? Bien d’autres forêts connaissent encore le bruit des sabots de feu, les hurlements des revenants, la grande marche des fées, en ces nuits agitées, sous la lune rouge, aux solstices fêtés. Quiconque croise l’une de ces courses folles se voit immédiatement entraîné, maudit, ou perd la raison à l’instant. Prudence !

Mais prenons maintenant les trésors sylvestres. Pour demeurer invisibles aux yeux des hommes, les esprits des bois choisissent avec soin leurs tenues. Les femmes de mousse du nord de la France, les Moosweibchen allemandes, et Moswijfjes hollandaises, se parent de vêtements de mousse tissée, ornée de lichens. C’est encore d’une mousse, agrémentée de feuilles sèches cette fois, que s’habille le Trenty ce lutin résidant sous les arbres de Cantabrie durant l’été avant de regagner ses dolines l’hiver venu. ce fieffé coquin s’amuse à se cacher dans les bois, camouflé comme il est, pour suivre la jeune fille s’y promenant, afin de lui agripper la jupe. Enfin moins discret le Nuton ardennais porte des habits vert bleu ou gris. Mais il est souvent trahi par son petit bonnet rouge, à l’instar dû Kabouter flamand.

Toutes ces créatures sont susceptibles d’offrir des feuilles, des glands, des morceaux de charbon d’or, qui bien souvent retournent à leur état d’origine une fois leurs héritiers sortis de la forêt. Mais chercher le trésor des fées vaut bien de s’y attarder.

La fleur de la fougère s’ouvrant uniquement le jour de la Saint-Jean vous sera précieuse et d’autres herbes magiques tout autant, à moins que fouler l’une d’entre elles ne vous perde à jamais.

Ces terres enchantées de Véronique Barrau et de richard Ely sont publiées aux Editions Plume de Carotte.

 

 

Pin It on Pinterest