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La Guerre des Ombres Numériques : Asma Mhalla et le Règne des BigTech

UN CONTE : D’après un article de philosophie Magazine : Asma Mhalla : “L’IA change la nature même de nos concepts politiques”

En un temps où les royaumes étaient secoués par des forces invisibles et puissantes, où les mystères du monde ancien se trouvaient mêlés aux prodiges des nouvelles technologies, une voix s’éleva pour mettre en garde les seigneurs de l’époque. Asma Mhalla, érudite et sage parmi les sages, portait dans son cœur le fardeau de ceux qui voient les ombres grandir là où les autres n’aperçoivent que lumière.

Un jour, alors que les dignitaires de l’Union européenne s’apprêtaient à graver dans le marbre une loi inédite sur l’intelligence artificielle, Asma Mhalla fut conviée à donner son avis. “Ne vous méprenez pas,” commença-t-elle, d’une voix aussi douce que l’acier affûté, “l’intelligence artificielle n’est pas qu’un simple assemblage de techniques. Elle est le socle d’une nouvelle ère, une infrastructure colossale où se tissent les destins des nations.”

Elle parlait des câbles sous-marins, des satellites en orbite, des systèmes d’information et des supercalculateurs, tous aux mains des puissants marchands du numérique, ces BigTech qui, à l’instar des barons d’autrefois, avaient su capter non des terres, mais des milliards de données. Karl Marx, dont les écrits résonnaient encore comme un écho lointain dans les couloirs des châteaux, avait désigné l’infrastructure comme l’ensemble des moyens de production, alors détenus par le grand capital. Asma Mhalla, elle, voyait ces nouveaux maîtres du monde comme l’InfraSystème, une force insidieuse qui, bien que hors de portée des lois classiques, façonnait désormais le fait social, économique, et même militaire.

“Il est bien que l’IA soit enfin encadrée,” poursuivit-elle, ses yeux perçant les esprits présents comme la pointe d’une épée, “mais ce que vous proposez n’est qu’un voile jeté sur un gouffre sans fond.” En effet, les seigneurs européens, dans leur noble ambition, avaient rédigé des lois pour contraindre ces géants à respecter leurs règles. Mais les failles étaient déjà visibles : des amendes infligées à ces titans n’étaient que des grains de sable sur leurs vastes plages dorées. De plus, les exemptions accordées à certains États laissaient entrevoir des brèches béantes dans cette nouvelle législation.

Mais la profondeur du problème, expliqua Asma Mhalla, résidait ailleurs. “L’IA, par sa nature même, transforme nos concepts politiques. Le réel et le virtuel, le vrai et le faux, le privé et le public, tous ces dualismes que nous chérissons se fondent désormais l’un dans l’autre.” Elle évoqua la démocratie symbiotique, un concept où l’État, jadis tout-puissant, sous-traite ses pouvoirs à des entités privées, ces dernières devenant autant de leviers dans les mains des gouvernants. “La souveraineté n’est plus verticale, elle est mouvante,” déclara-t-elle, révélant ainsi l’étendue de la transformation qui attendait les nations.

Cependant, la véritable inquiétude de Asma Mhalla était plus profonde encore. Les technologies, dans leur double usage, servaient des causes aussi bien justes que malveillantes. “Comment séparer le bienveillant du malveillant quand l’un et l’autre se cachent sous le même masque ?” s’interrogea-t-elle. Les États tentaient de réguler, mais toujours en retard, comme un chevalier tentant de pourfendre un dragon déjà envolé.

Mais le plus inquiétant, aux yeux de Asma Mhalla, était la mutation de la guerre elle-même. “Les combats cyber-hybrides ne sont pas seulement des affrontements classiques. Ils épaississent le brouillard de la guerre, mêlant le vrai au faux, le civil au militaire, dans une danse macabre où les acteurs privés se mêlent aux armées.” Ainsi, la guerre moderne se jouait sur des fronts multiples et invisibles, où la désinformation et les attaques cybernétiques devenaient des armes plus redoutables que les épées et les canons d’autrefois.

La sage Asma Mhalla n’était cependant pas pessimiste pour autant. Elle voyait dans ce monde nouveau des opportunités pour les États capables de comprendre et de manier ces nouvelles forces. Mais, avertissait-elle, seuls les BigStates, ces États qui ont su faire éclore leurs propres BigTech, pourraient survivre dans cette arène impitoyable. “La souveraineté, de nos jours,” expliqua-t-elle, “n’est plus l’indépendance, mais la capacité de tenir un rapport de force, d’être opportuniste, de jouer sur plusieurs fronts à la fois.”

Asma Mhalla termina son discours par un appel à la clairvoyance. “Nos dirigeants doivent cesser de se bercer d’illusions, de s’accrocher à des rêves irréalistes. Il est temps de reconnaître la réalité telle qu’elle est, de préparer nos stratégies non pas pour un futur idéal, mais pour le présent, avec ses défis et ses dangers bien réels.”

Ainsi, dans cette cour où les alliances se nouaient et se dénouaient comme des fils dans un métier à tisser, Asma Mhalla laissa les esprits en ébullition, sachant que son avertissement, tel un poison doux mais puissant, s’infiltrerait dans les consciences des seigneurs du royaume. La bataille pour le contrôle des esprits et des machines ne faisait que commencer, et ceux qui en comprendraient les règles en sortiraient vainqueurs. Les autres, hélas, seraient condamnés à n’être que des spectateurs impuissants du grand jeu de la souveraineté technologique.

Red Team 3

Le livre intitulé Ces guerres qui nous attendent – Saison 3 rassemble les contributions de plusieurs auteurs dont Virginie Tournay, Laurent Genefort, Romain Lucazeau, Capitaine Numericus, François Schuiten et Saran Diakité Kaba, avec une préface signée Alain Fuchs et Cédric Denis-Rémis. Publié par les Éditions des Équateurs, cet ouvrage explore, à travers une démarche originale mêlant science-fiction et prospective stratégique, les futurs possibles du conflit et de la guerre. La trame de Ces guerres qui nous attendent nous plonge dans un futur proche où l’humanité est confrontée à des défis géopolitiques et technologiques sans précédent. L’usage de la science-fiction comme outil de réflexion permet d’explorer des scénarios extrêmes mais plausibles, mettant en lumière les potentialités des technologies émergentes ainsi que les nouvelles formes de conflits qu’elles pourraient engendrer. La troisième saison de cette série, dont l’ambition est de susciter la réflexion sur l’avenir de la défense et de la sécurité, propose deux scénarios principaux : l’un autour de l’avancée technologique représentée par l’implant cérébral “eshu”, l’autre concernant la conquête spatiale et ses implications militaires et économiques.

Dans le premier scénario, “Face à l’Hydre”, une technologie révolutionnaire permettant l’assimilation instantanée de connaissances transforme radicalement les sociétés et les armées. Elle engendre la création d’une armée éphémère et modulable, l’Hydre, capable de s’adapter en temps réel aux situations de combat grâce à la diffusion instantanée de savoir-faire militaire à des civils. Cette partie explore les implications éthiques, sociales, et stratégiques d’une telle innovation, posant la question de la frontière entre civil et militaire, et réinterrogeant les notions d’engagement et de sacrifice.

Le deuxième scénario, “La ruée vers l’espace”, décrit une course effrénée à l’exploitation des ressources spatiales, cristallisant tensions et rivalités sur Terre. Il met en scène des entreprises et des États luttant pour le contrôle de ressources extraterrestres, illustrant ainsi les enjeux géostratégiques de la prochaine frontière de l’humanité. Ce récit d’anticipation révèle les défis de gouvernance, de sécurité et d’éthique posés par l’extension de la présence humaine dans l’espace.

Ces guerres qui nous attendent s’adresse à un public large, incluant les passionnés de science-fiction, les stratèges, les décideurs politiques, ainsi que toute personne intéressée par les futurs possibles de notre monde. Son approche immersive et réfléchie vise à éveiller les consciences sur les enjeux de demain et à stimuler le débat public sur des questions fondamentales touchant à la sécurité collective et à l’évolution de notre société.

LA GUERRE COGNITIVE

Ces guerres qui nous attendent – Saison 3 explore  la guerre cognitive non seulement comme un affrontement où la connaissance et l’information sont des armes, mais aussi comme un champ de bataille où l’esprit humain lui-même est à la fois le terrain de jeu et l’enjeu.
Il aborde la notion de guerre cognitive à travers le concept de l’implant “eshu”, qui symbolise une révolution dans l’accès et la manipulation de l’information et des connaissances. La guerre cognitive, telle qu’illustrée dans ce scénario, explore l’impact des technologies avancées sur la compréhension, la décision et l’action dans le contexte d’un conflit. Voici quelques éléments clés extraits du document qui soulignent comment cette notion est explicitée :

Manipulation instantanée des connaissances : L’implant “eshu” permet à ses utilisateurs d’acquérir instantanément des compétences et des connaissances spécifiques. Cette capacité transforme radicalement la manière dont les individus peuvent être mobilisés et utilisés dans des situations de conflit, en faisant d’eux des acteurs capables d’adapter leur rôle et leurs compétences en temps réel.
Diffusion et réversibilité des savoirs : L’aspect réversible de l’acquisition des connaissances via l’eshu souligne une dimension cognitive du conflit où le savoir peut être non seulement rapidement diffusé mais aussi retiré, permettant une flexibilité et une adaptabilité sans précédent des forces en présence.
Communication décentralisée et instantanée : La mise à jour de l’eshu en une version permettant une communication décentralisée et symbiotique entre les individus équipés transforme la coordination des opérations. Cette interconnexion avancée favorise une forme de cognition collective où la prise de décision et l’exécution des actions sont le produit d’un réseau interconnecté d’individus, plutôt que d’une hiérarchie traditionnelle.
Impact sur l’organisation de l’action collective : La technologie de l’eshu, en bousculant les méthodes traditionnelles d’apprentissage, de communication et d’organisation, met en lumière un nouveau paradigme de la guerre cognitive où la capacité à générer, partager, et manipuler l’information est centrale. Cela soulève des questions sur la nature de l’autonomie, de la volonté et de l’identité dans un contexte où les frontières entre l’individu et le collectif, la pensée et l’action, sont redéfinies.
Questions éthiques et stratégiques : L’usage de l’eshu dans un contexte de conflit soulève des questions profondes sur l’éthique de la manipulation cognitive, sur la responsabilité des actions menées sous l’influence de connaissances implantées, et sur les stratégies à adopter face à un ennemi qui peut se recomposer et s’adapter constamment grâce à ces technologies.

ET LA SPIRITUALITÉ ?

Le livre n’évoque pas explicitement une dimension spirituelle dans les scénarios présentés. Ses récits se concentrent principalement sur les implications technologiques, stratégiques et sociétales de futurs conflits envisagés à travers l’usage de technologies avancées comme l’implant “eshu” et la conquête spatiale. Cependant, la manière dont ces technologies transforment les sociétés, les individus et les conflits pourrait être interprétée ou approfondie sous un angle spirituel, notamment en ce qui concerne les questions d’identité, de conscience collective, et des limites éthiques de l’humain face à l’avancée technologique. La réflexion sur l’augmentation humaine, l’interconnectivité et l’impact sur les notions de liberté et de volonté individuelle pourrait (devrait ?) ouvrir sur des interrogations spirituelles.
Il serait tout à fait possible de réfléchir à la dimension spirituelle qu’implique l’intégration de telles technologies dans la vie quotidienne et dans la structure même de la société. Aux questions de l’essence de l’humanité à l’ère de l’intelligence artificielle et des réseaux interconnectés, la quête de sens dans un monde où les capacités humaines sont amplifiées ou modifiées par la technologie, et le rôle de la conscience et de l’esprit dans le contexte d’une guerre où les frontières entre l’homme et la machine, le civil et le soldat, deviennent floues.
On pourrait aussi s’interroger sur le gap entre le travail progressif et minutieux de l’alchimiste et ces transformations instantanées de l’individu et du collectif.

 


 

 

 

Résumé : LA REVANCHE DU CERVEAU DROIT

Le livre  intitulé “LA REVANCHE DU CERVEAU DROIT” traite de la valorisation du cerveau droit face au cerveau gauche, en lien avec divers aspects de l’existence humaine tels que l’intelligence, la conscience, la créativité et la spiritualité. Voici un résumé des points principaux discutés dans l’introduction et la préface :

Introduction et Préface :

  • Le livre discute de l’asymétrie cérébrale et de la façon dont le cerveau droit, souvent associé à la créativité et à l’intuition, pourrait contribuer à une nouvelle ère pour l’humanité.
  • L’introduction souligne les limites de l’approche mécaniste et rationaliste de la civilisation, souvent attribuée au “cerveau gauche”, et plaide pour une reconnaissance et une appréciation accrues des qualités du “cerveau droit”.
  • Le livre explore les implications de cette dichotomie pour divers domaines, y compris la technologie, l’économie, et la gestion, suggérant que la valorisation du “cerveau droit” pourrait mener à une société plus innovante et responsable.
  • La préface, écrite par Bruno Giuliani, propose que nous sommes à l’aube d’une évolution spirituelle et que le livre explore un nouveau paradigme où intuition et créativité sont essentielles pour le développement humain.

Thèmes Clés :

  1. Différentes Formes d’Intelligence : Le texte débute par une critique du modèle dominant de l’intelligence, qui est souvent trop restrictif et ignore les formes d’intelligence liées au “cerveau droit”, comme l’intelligence émotionnelle et l’intuition.
  2. Nouvelles Frontières de la Conscience : Il y a une discussion sur la conscience et son évolution, ainsi que sur la façon dont notre compréhension de la conscience pourrait changer notre vision du monde.
  3. Le Cerveau Droit et la Nouvelle Humanité : Le livre présente le “cerveau droit” comme la clé pour débloquer une nouvelle ère pour l’humanité, avec une emphase sur les qualités comme l’empathie et la pensée holistique.
  4. Intelligence Intuitive et Bonheur : Le bonheur est exploré à travers le prisme de l’intelligence intuitive, suggérant que notre quête du bonheur pourrait être révolutionnée par une meilleure compréhension et appréciation de l’intuition et de la créativité.
  5. Économie Innovante et Responsable : Le livre suggère que les qualités du “cerveau droit” pourraient être cruciales pour développer une économie qui est à la fois innovante et respectueuse de la planète.

Approche du Livre :

  • Le texte adopte une approche transdisciplinaire, reliant des idées de psychologie, de philosophie, de neurosciences, et d’autres domaines pour argumenter en faveur d’une réévaluation de la manière dont nous valorisons différentes formes de pensée et d’intelligence.
  • Il y a un accent mis sur l’interview de divers experts pour étayer les arguments présentés dans le livre.

“LA REVANCHE DU CERVEAU DROIT” est une exploration de la manière dont l’équilibre entre les deux hémisphères de notre cerveau peut influencer notre développement personnel, notre culture, et la structure de notre société. Il met en avant la valeur de la pensée intuitive, globale et créative, en opposition à la pensée analytique et linéaire, et propose que l’avenir de l’humanité pourrait dépendre de la réévaluation de ces qualités.

 

 
 

Dans les interviews clés du livre “LA REVANCHE DU CERVEAU DROIT”, plusieurs experts partagent leurs perspectives sur l’importance du cerveau droit dans divers domaines de la vie et de la société. Voici les points importants de quelques interviews mentionnées dans le sommaire et l’introduction du livre :

  1. Myriam Ogier : En tant que coach spécialisée dans l’accompagnement des “neuroatypiques”, elle discute de la manière dont les individus à prédominance de cerveau droit peuvent se sentir en décalage dans une société qui valorise les traits associés au cerveau gauche. Ces personnes à “cerveau droit” peuvent souvent se sentir comme des étrangers, ne sachant pas qu’ils pourraient être des “surefficients mentaux”​​.
  2. Howard Gardner : Psychologue cognitiviste, connu pour sa théorie des intelligences multiples, il fournit probablement son point de vue sur la reconnaissance de divers types d’intelligence au-delà des mesures traditionnelles de l’intelligence comme le QI.
  3. Isabelle Fontaine : Expert en intuition, elle discute probablement de l’intelligence intuitive et de son importance en tant que forme subtile d’intelligence qui peut échapper aux mesures conventionnelles.
  4. Laurence Devillers : En tant que professeure en informatique et chercheuse en intelligence artificielle, elle pourrait discuter du rôle de l’intelligence artificielle en tant que complément aux autres formes d’intelligence humaine et non en tant que remplacement.
  5. Dr. Olivier Chambon : Psychiatre spécialisé dans l’utilisation thérapeutique des états élargis de conscience, son interview pourrait explorer les états de conscience modifiés et leur impact potentiel sur notre compréhension du cerveau et de la conscience.
  6. Bruno Giuliani : Philosophe et créateur de la “biosophie”, il discute du potentiel révolutionnaire de la sagesse intuitive et de son rôle dans la transition vers une nouvelle civilisation plus unifiée et spirituellement enrichie.
  7. Philippe Guillemant : Physicien du CNRS, il est connu pour ses travaux sur la rétro-causalité et pourrait fournir des insights sur une conception non linéaire du temps et comment cela se rapporte à la conscience et à la prise de décision.

Ces interviews reflètent un fil conducteur du livre, qui valorise le cerveau droit pour sa capacité à engendrer une pensée intuitive, holistique et créative, en opposition à la logique séquentielle du cerveau gauche. L’ouvrage suggère que ces qualités sont essentielles pour naviguer dans le monde complexe d’aujourd’hui et pour faciliter une évolution positive de l’humanité.

Nous traitons par ailleurs de manière plus approfondie de la question de l’Intelligence Artificielle, l’IA en relation avec les capacités humaines telles que l’intuition, la créativité et l’émotion.

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