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La psychomagie : une invention magique de Jodorowsky

Le terme a été créé par Jodorowsky, qui s’en explique dans une interview pour Le Point.

Cette technique a pour but « d’aider les gens à se délivrer de certains blocages inconscients que leur imposent leur famille, la société, la culture ou l’histoire. » Et cette thérapie est gratuite ! Il s’agit de lever les blocages ; mais qui viennent de loin, de l’héritage, de l’héritage de l’âme : « si chacun de nous a un héritage génétique, il a aussi un héritage psychologique, une âme qui aime à se répéter de génération en génération ». Le praticien fait donc parler la personne de sa famille, ses parents, grand-parents. Il tire aussi les tarots (dont il est un spécialiste), pour trouver des éléments « plus enfouis, qui résistent à la parole ». Enfin, il propose un « acte de psychomagie ».

Un exemple : « Cela dépend vraiment de la personne. Il m’est arrivé de demander à un adulte qui souffre d’une mauvaise estime de soi de se déguiser en enfant, de se prendre en photo et de donner ensuite la photo à sa mère en lui disant qu’il « lui rend l’enfant ». Si cet acte étrange peut avoir un effet, c’est parce que l’inconscient ne fait pas de différence entre le symbole et la réalité, ici entre la photo et ce qu’elle représente. »

L’explication de ce type de geste : « Il s’agit toujours de chercher non pas la vérité – qui est inconnaissable -, mais la beauté. C’est devenir conscient de la réalité, de l’impermanence de toute chose. Et c’est cela, être mystique : savoir que nous sommes mortels, que tout va disparaître, qu’il n’y a rien de permanent. (…) Quand nous en devenons conscients, tout se présente à nous comme un miracle »

Voici donc un éclairage en profondeur de la magie ! Illusion, certes, mais alors recherchons l’illusion la plus belle, non celles de l’horreur.Suivre « Jodo » sur Twitter, qu’il affectionne.

La Magie selon Marsile Ficin et Pic de la Mirandole

Balzac fait parler l’alchimiste de la reine Catherine, le florentin Laurent Ruggieri,

«Quelle puissance entretient la vie en nous? un mouvement. Ce mouvement, pourquoi la science ne le saisirait-elle pas?» «Autour de nous, au-dessous, au dessus, se trouvent les éléments d’où sont sortis les innombrables millions d’hommes qui ont foulé la terre avant et après le déluge. De quoi s’agit-il? de surprendre la force qui désunit; par contre, nous surprendrons celle qui rassemble… Quand les eaux ont couvert notre globe, il en est sorti des hommes qui ont trouvé les éléments de leur vie dans l’enveloppe de la terre, dans l’air et dans leur nourriture. La terre et l’air possèdent donc le principe des transformations humaines, elles se font sous nos yeux avec ce qui est sous nos yeux; nous pouvons donc surpendre ce secret».

«Enfin, je frappe incessamment à la porte de la création, et je frapperai jusqu’à mon dernier jour. Quand je serai mort, mon marteau passera en d’autres mains également infatigables, de même que des géants inconnus le transmirent. De fabuleuses images incomprises, semblables à celles de Prométhée, d’Ixion, d’Adonis, de Pan etc… qui font partie des croyances religieuses en tout pays, en tout temps, nous annoncent 3que cet espoir naquit avec les races humaines. La Chaldée, l’Inde, la Perse, l’Egypte, la Grèce, les Maures se sont transmis le Magisme, la science la plus haute parmis les sciences occultes, et qui tient en dépot le fruit des veilles de chaque génération…»


D’après Wikipédia

Marsile Ficin

C’est l’un des philosophes humanistes les plus influents de la Première Renaissance italienne. Il dirigea l’Académie platonicienne de Florence, fondée par Cosme de Médicis en 1459, et il eut pour disciples et collègues de travail Jean Pic de la MirandoleAnge Politien et Jérôme Benivieni.
Il a traduit et commenté l’œuvre de Platon et de Plotin, il connaissait l’œuvre d’Aristote, il s’intéressa aussi à l’occultisme et l’hermétisme, et fut le représentant majeur du néoplatonisme médicéen. Sa philosophie, composition intime de métaphysique, de religion et d’esthétique, fit autorité en son temps.

Selon Les Mystères du Tarot de Marseille, Marsile serait à l’origine des arcanes majeures du Tarot de Marseille ; en effet, Marsile est célèbre pour avoir été le premier à avoir traduit les oeuvres complètes de Platon du grec vers le latin. Cette traduction avec ses commentaires contient de troublantes ressemblances avec les descriptions des lames.

Jean Pic de la Mirandole

Philosophe et théologien humaniste italien, troisième fils d’une vieille famille comtale. À la recherche de la prisca theologia (ou théologie première exposée par les Anciens), il étudia et synthétisa les principales doctrines philosophiques et religieuses connues à son époque, notamment le platonisme, l’aristotélisme, la scolastique. Il est le fondateur de la kabbale chrétienne.

Citations sous licence CC

La magie

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Magie : Art ? Science ? Étude et pratique ?

C’est dans tous les cas un moyen d’agir sur le monde matériel, de contrôler les forces de la nature, c’est bien le monde, la matière, la nature qui y est désigné comme l’objet d’une transformation dont le vecteur est d’un autre ordre, spirituel. Wikipédia recense diverses définitions intéressantes « La magie est l’étude et la pratique du maniement des forces secrètes de la Nature » écrit Papus, dont nous proposons un extrait ici.

Les théories de la magie dans les traditions anthropologiques anglaise et française
Frédéric Keck

Source : revue Méthodos
Frédéric Keck, « Les théories de la magie dans les traditions anthropologiques anglaise et française », Methodos [En ligne], 2 | 2002, mis en ligne le 05 avril 2004, consulté le 15 mars 2014. URL : http://methodos.revues.org/90 ; DOI : 10.4000/methodos.90

Présentation d’extraits

1/ Cette approche anthropologique repose sur la distinction contestable, la « progression », magie – religion – science

Citation
« De tous les problèmes traités par l’anthropologie, le problème de la magie est celui qui a suscité le plus de curiosité. La magie est une pratique qui n’a pas d’équivalent dans la société moderne, et elle a donc pu être considérée comme le type même du comportement irrationnel, étrange, exotique. Mais on ne comprendrait pas la fécondité théorique du problème de la magie si on en restait à la seule fascination pour l’étrange et l’exotique. La magie a suscité un intérêt théorique en anthropologie parce qu’elle apparaissait à la croisée de deux phénomènes familiers aux sociétés modernes et essentiels à leur définition : la science et la religion. La magie semble à première vue plus proche de la science que de la religion pour deux raisons : d’une part, elle postule une unité des lois de la nature et prétend agir sur elle grâce à la connaissance de ces lois, ce qui l’apparente à une science appliquée ou à une technique ; d’autre part, elle est le fait d’individus marginaux, considérés comme géniaux ou comme malfaisants, et non de collectifs se réunissant autour d’un culte, et c’est pourquoi l’apprenti sorcier a davantage été une figure du savant des origines que du prêtre. Mais la magie est proche de la religion en ce qu’elle invoque des entités non visibles dont elle postule l’action efficace dans le monde sensible ; en cela, elle participe encore d’un mode de pensée religieux, elle utilise des conceptions religieuses pour agir sur le monde. La magie serait donc l’annonce de la science dans des sociétés religieuses et la persistance de la religion dans des sociétés scientifiques. »

2/ L’approche de Malinowski

Citation
« La démarche de Malinowski consiste à poser le problème de la magie sur le terrain, c’est-à-dire par une observation participante de ceux qui opèrent la magie. Malinowski a en effet introduit l’observation de terrain en anthropologie, notamment par ses travaux sur les Trobriandais du Pacifique, dont il a tiré en particulier un ouvrage sur la magie, Les Jardins de corail. Dans cet ouvrage, Malinowski propose une théorie ethnographique du langage de la magie, qui consiste à replacer les énoncés magiques (spells, incantations) dans les contextes pratiques où ils prennent sens. »

Extrait de Malinowsky :
« Partons de la finalité de la magie. Elle est imaginaire de notre point de vue, mais est-ce une raison pour la considérer comme non-pertinente d’un point de vue social et culturel ? Certainement pas. La magie se produit dans un monde qui lui est propre, mais ce monde est réel pour les indigènes. Il exerce par conséquent une profonde influence sur leur comportement, et par suite il est également réel pour l’anthropologue. La situation de la magie – et par ce mot j’entends la scène d’action remplie d’influences et d’affinités sympathiques et toute pénétrée de mana – cette situation forme le contexte des incantations. Elle est créée par la croyance indigène, et cette croyance est une force sociale et culturelle très puissante. Par conséquent nous devons essayer de replacer les énoncés de la magie à l’intérieur des contextes appropriés de la croyance indigène, et voir quelle information nous pouvons en tirer qui nous aiderait à comprendre les incantations et à élucider les mots. »

3/ Lévi-Strauss
Il vise, d’après l’auteur, « à résoudre par la notion de structure symbolique le mystère de l’efficacité des pratiques magiques ».

Citation
« la croyance se cristallise dans un schème, c’est-à-dire que la magie actualise une structure qui est d’ordre intellectuel, et qui est autant une structure sociale qu’une structure cosmologique. Cette structure se reflète dans ce que Lévi-Strauss appelle à la suite de Mauss le complexe shamanistique, qui unit le shaman, l’individu qu’il guérit et la société, qui les soutient de sa croyance et qui en même temps trouve un intérêt vital à leur interaction »

4/ Dans la conclusions

Citation
« Dire que la magie est une logique pratique, c’est revenir à son sens premier de volonté d’agir sur le monde, volonté d’action qui est toujours partie prenante d’un ensemble de pratiques socialement acceptées ; mais c’est aussi prendre en compte le fait que la magie, en voulant agir dans le monde, doit en suivre les lois, et donc respecter une certaine logique. (…) Le remplacement de la magie par la science ne serait donc pas le remplacement de l’irrationnel par la rationalité mais celui d’une logique profondément enracinée dans un contexte social par un système de lois valant en dehors de toutes pratiques socialement déterminées. »

Papus : Traité méthodique de magie pratique

 – Extraits

Dans son introduction Gérard Encausse – PAPUS – définit la magie, et au-delà, la position que l’on peut avoir vis à vis de la magie, particulièrement lorsqu’on est « étudiant » ou « chercheur » en la matière. « La magie est l’étude et la pratique du maniement des forces secrètes de la Nature. C’est une science pure ou dangereuse comme toutes les sciences, et il faut que l’étudiant se rende bien compte d’un fait, c’est qu’il est anti-initiatique de dire du mal de la Magie, sous prétexte qu’on y étudie des forces mauvaises autant que des forces bonnes, comme il serait ridicule d’avoir peur de la chimie, sous prétexte qu’elle permet de fabriquer de la nitroglycérine et des corps explosifs. Il est certain, et nous ne saurions trop le répéter hautement, que l’appel aux forces divines, l’exercice de la charité et l’usage de la prière qui constituaient ce que, sous l’Antiquité, on appelait « La Magie divine » et qui forme aujourd’hui la théurgie, est le seul usage licite et utile pour l’homme des forces divines. Le caractère primordial de tout cerveau qui aspire à participer à la bénédiction des forces du ciel, c’est le courage ; et vouloir accuser ses adversaires de faire de la Magie ou d’écrire des livres de magie (ou des billets sur un blog en faveur de la Magie), c’est montrer qu’on n’a rien compris à cette question ou qu’on ferme volontairement les yeux devant la responsabilité que doit assumer tout véritable étudiant des questions de la Haute Science. »

La magie du chaos

Un article de Spartakus FreeMann
Pour aller plus loin KAosphOruS WebZine Chaote

Suivi d’une table ronde de BAGLIS.TV

Soror DS : « Chéri, il y a trop d’adjectifs. »

Spartakus : « Il faut des adjectifs, bébé, c’est de la chaos ».

On m’a proposé d’écrire un papier sur un sujet qui me tient à cœur. J’avais le choix entre une biographie de Boutin ou une présentation de la Chaos Magic…

 

Donc : il était une fois, un papa et une maman qui, ayant bien secoué la couette, apprirent l’heureux événement qui les attendait – heureusement avant Twitter ! – … Et… Attendez, non, finalement.

Il était une fois, il y a bien longtemps – avant Facebook, c’est dire – et dans une contrée étrange, des mecs, tous passés par divers ordres très mystérieux – et marrants – qui se retrouvèrent réunis autour de quelques pintes, afin de parler de leurs expériences de la magie. Chacun y allant de son ordre, de son parcours au travers de grades très compliqués, de labyrinthes lugubres pour enfin en arriver à la conclusion que la magie occidentale était bien devenue une sorte de grand Barnum inutile.
Entre les chaînes McOTO, les Golden Down et autres jeux de chaises musicales, l’horizon magique leur semblait bien terne – consensuel dans la transgression, triste dans sa hiérogamie conventuelle. On était encore à la préhistoire, dans les années soixante-dix du siècle dernier, et la fondation du pacte des Illuminés de la MorAmour – qu’on me pardonne ce barbarisme – marquera définitivement l’acte de naissance de la Chaos Magic(k). Nombreux en seront les pères putatifs : Aleister Crowley (déjà inventeur du mouvement perpétuel) ; Austin Osman Spare (le premier qui comprend ce qu’il écrit s’abstiendra de m’en faire part) ; Hakim Bey (Chaos never died) ; Jean-Philippe-Édouard de Sarcelle ; Peter « Magic » Carroll ; Moorcock ; Helena Blavatsky (si si)…

 

En fait – et il s’agit ici d’un secret sans prix –, le chaos n’a pas de père, ni même de mère. C’est un courant qui était dans l’air du temps, n’appartenant à personne, sauf – peut-être – à ceux qui le firent passer de rêve à réalité et qui, jamais, ne réclamèrent la paternité du petit tube de verre…

Une idée donc – voletante, libre, pure – qui naît dans le fond d’une pinte houblonnée ; qui se concrétise dans un mouvement énergique et atypique qui formera une décennie plus tard, ce que nous connaissons sous le terme de « Chaos Magic » ou magie du chaos. Chaos… Hou le terrible mot que voilà ! Il ne peut donc s’agir que de magie noire, sexuelle, gluante, maléficiée… Fantasme, encore ! Car, ce chaos est…

« … Un bloc brut ; le culte d’un monstre unique, inerte & spontané, plus ultraviolet que toutes les autres mythologies (telles les ombres devant Babylone) ; l’unité-de-l’être primordiale & indifférenciée qui irradie encore sereinement comme les étendards noirs des Assassins, hasardeux & perpétuellement empoisonné.

Le Chaos vient avant tout principe d’ordre & d’entropie, il n’est ni un dieu ni un asticot, ses désirs fous renferment & définissent toutes les chorégraphies possibles, tous les éthers insignifiants & les phlogistiques, ses masques sont les cristallisations de ses propres absences de visage, il est tel un nuage. » (Hakim Bey, Le Chaos).

Et ainsi, il est un rêve, une volute imaginale flottant au-delà de notre quotidien – fut-il magique. Le chaos dont parle la magie du même nom n’est pas autre chose qu’un déchaînement de rêves, une rave de l’esprit. Sans dogme, car les possédant tous ; sans but, car de l’instantané ; sans mouvement ordonné, car rituel ici et maintenant ; sans idée, car idéal. Le chaos de cette magie particulière est cette action irraisonnée et pure de ses agents qui « jettent des regards de feu sur tout & sur quiconque est capable de porter témoignage de leur condition, de leur fièvre de lux & voluptas… tout le reste n’est que décor, de l’anesthésie quotidienne, de la merde de cerveau » (Hakim Bey, Le Chaos).

Ces percepteurs du Chaos dont je parlais ressentirent quelque chose, au-delà des vapeurs de ganja et de pure ale, ils reçurent l’éclat foudroyant d’un rayon octarin qui, à jamais, allait changer leur perception de ce qu’est la magie, la psychurgie active de notre Occident. Car ce n’est pas leurs robes, leurs outils torves, leurs diplômes et leurs cordons mordorés qui font leur magie ; c’est leur esprit, leur essence même, leur âme virevoltante qui interprète, qui agit, qui teste, tente, se fraye un chemin dans une forêt de possibles. Une réessentialisation de l’instant et du naturel déréifié, une rave de la Nature, car sa musique « n’a d’existence qu’en dehors des choses. Les différentes ouvertures, pipes, flûtes, tous les êtres vivants ensemble constituent la nature. Le “Je” ne peut produire des choses & les choses ne peuvent produire le “Je”, qui est lui-même inexistant. Les choses sont ce qu’elles sont spontanément, non causées par quelque chose d’autre. Tout est naturel & ne sait pas pourquoi il est tel. » (Kuo Hsiang).

Cette époque illustre verra la naissance d’improbables bijoux – un peu comme les Twitter de Boutin – le Liber Null, le Liber Kaos, SSOTBME (cherche, petit scarabée !) et, aussi, car tout agent illuminateur entraîne à sa suite une réaction de la Matrice, l’IOT, les Illuminés de la MorAmour, une concrétion, une after-party où l’on se pose un peu avant une danse nouvelle, ou vers l’enNuit…

Suit une période pointilliste de créativité et d’exubérance ; le second âge de la Chaos Magic, l’âge des essais, des tâtonnements, mais aussi celle d’une grande explosion. Le TOPY, Grant Morrison, Phil Hine, Jan Fries, et tant d’autres – individus ou groupes – vont nous ouvrir un éventail iridescent de vortex opératifs qui marqueront le moment mythique de la créativité chaote : sauts de paradigme, octuple sentier, taqqya magique, sigilisation ancienne et rénovée, cut-ups bourroughites multimédias, des dizaines de probables réalisations pratiques, une foule d’idées – pas neuves, mais réinventées et réidéalisées – une époque psyché de la magie dégagée des structures et des dogmes passéistes. Une époque que l’on aurait voulu vivre comme un Woodstock magique.

Et comme Joplin ne survivra pas à sa fièvre vivante, tout comme les hippies se reconvertissent en agent de change – l’Empire n’est jamais mort – les chaoticiens suiveurs de cette époque finiront poupées de cire, symbole d’une faille cicatrisée dans le système.

Les années de Fin de Siècle verront encore s’insinuer quelques étincelles de la gerbe initiale, finissant – enfin – par atteindre le pays de Rabelais – ce chaote méconnu – presque moribonde et éteinte. Rémi Soussan en parlera, des traductions apparaîtront ici et là, l’idée de Chaos fera son chemin comme avatar de la « contre-culture technologique » prônée par Timothy Leary et R.A. Wilson. Elle sera incomprise, récupérée, perdue, retrouvée par ces « nouveaux occultistes (qui) reconnaissent et revendiquent le caractère fictionnel, fantaisiste de leur idée et de leur pratique ». Transformant ainsi l’occultisme en « terrain d’expérimentation de l’imagination la plus débridée ».

Personnellement, je n’ai été qu’un modeste agent du Chaos, un sous-fifre rieur et blagueur, un trickster de la lucarne. J’ai pris un train imaginal en marche, j’ai parfois trahi, parfois piraté, non pour une gloire personnelle, mais dans le but de transmettre le courant inaliénable de la Chaos Magic. Je suis la troisième génération, celle des scribes-fanfarons.

La Chaos Magic vit donc aujourd’hui, libre, avec une foule de jeunes prêts à tout tenter, invoquant Jason sous l’avatar d’Homer Simpson dans le but d’ouvrir une porte vers le domaine des Grands Anciens. Le tout dans un rire qui réchauffe tant l’âme que je me sentirais presque à les suivre.

Spartakus FreeMann, au nadir de Libertalia, 4 février 2014 e.v.

L’initiation

Pourquoi l’initiation ?

– « Initium » signifie commencement. L’initiation est le commencement d’une autre vie, le passage vers une autre vie, donc la mort, le renoncement, à une vie antérieure.
Jean SERVIER, dans L’homme et l’Invisible explique :
« L’homme ne se contente pas de naître et de mourir, il cherche l’approche de l’invisible au plus près tout au long de son existence terrestre. Dans toutes les civilisations, d’un bout à l’autre de l’humanité, les rites d’initiation sont considérés bien souvent comme plus importants que les rites de naissance, aussi lourds de signification que les rites de mort ».

– Une réponse d’Alain Pozarnik à la question « Pourquoi l’initiation » sur spiritualites.fr

– Mourir pour vivre ?
Toujours sur le site spiritualites.fr : « Mourir pour vivre et non pas vivre pour mourir. Problématique initiatique, problématique profane. L’un chemine, guidé par l’essence de sa quête. L’autre suit son chemin entrainé par les circonstances de la vie qui le mènent inéluctablement du levant au couchant sans avoir cherché à s’élever au dessus du torrent de la vie et de ses courants incontrôlables. »

LES INITIATIONS : UNE SECONDE NAISSANCE PAR MAURICE GODELIER
France Culture Plus Dec. 2014

Dans de très nombreuses sociétés existent des institutions qu’on appelle « initiations ». Elles consistent à faire franchir aux individus selon leur sexe et selon leur âge certaines étapes dans la connaissance de l’ordre de l’univers, des règles de conduite appropriées dans la société à laquelle ils appartiennent. Ces savoirs sont transmis par étapes au cours de cérémonies. Mais les initiations ne sont pas seulement un processus de transmission de connaissances, ce sont également des institutions prenant en compte pleinement l’éducation sociale des individus.

CC Raphael Vignes / Flickr

Les initiations instituent une division au sein des sociétés entre initiés et non-initiés. Ceux-ci jouissant alors d’un statut social inférieur et subordonné. Une partie des savoirs transmis dans les initiations est ésotérique, c’est-à-dire qu’ils constituent des secrets qu’il ne faut en rien révéler à des moins initiés et surtout à des non-initiés.

Maurice Godelier, anthropologue, directeur d’études, École des hautes études en sciences sociales.initiations

Les initiations une seconde naissance

par Maurice Godelier, anthropologue, directeur d'études, École des hautes études en sciences sociales | France Culture

https://youtu.be/YzlBM5UzmSI



https://www.youtube.com/playlist?list=PLcVdzg-Fhj7BCuMb66HKaiPR1-qUKWpx3
https://youtu.be/Smlo50ZnGo4

Ethique et spiritualité

Dans un monde qui bouge à toute allure, il est temps de s’interroger sur les liens entre spiritualité et éthique. Pas en terme de religion : celles-ci produisent des dogmes qui débouchent sur des réponses toutes faites. Mais à partir d’un niveau de conscience profond et d’une authenticité d’être.

Enrichissez de questions concrètes cette réflexion !

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La Kabbale

De l’hébreu Qabbala « réception ».

Voici comment André Attia dans ses « Morceaux d’architecture », présente la Kabbale :
http://editionsdudesir.fr/produit/morceaux-darchitecture/

La Kabbale a une origine mythique. Elle s’inscrit dans un récit imaginaire qui porte une vérité première fondatrice qui s’accomplit dans l’espace de l’Univers et le temps de l’Histoire.
Cette vérité émerge dans cette idée fondamentale qu’au Sinaï, la parole divine ne s’est pas entièrement révélée, qu’il y a encore du caché à dévoiler sous cette parole : « Nous vivons sur l’écorce de la réalité », dit le Zohar. Et sous le visible des apparences, des trésors restent à découvrir pour ceux qui veulent recevoir cette parole (Kabbale est un mot hébreu signifiant accueillir, recevoir, transmettre, c’est-à-dire les trois modalités de l’évolution).
« Dans l’acte même de réception, il y a un acte de création » dit encore le Zohar.

Introduction à la Voie de la Kabbale
Par Spartakus Freemann

Ce petit livre est né du désir d’offrir aux débutants les bases simples qui leur permettront d’avancer et d’évoluer dans les concepts et les théories de cette branche majeure du mysticisme juif qu’est la kabbale.

intro kabbaleIl se veut très dépouillé et simple, d’un accès rapide et aussi a-intellectuel que possible.

Le lecteur n’y trouvera donc aucune biographie des grandes figures de la Kabbale, ni d’explication approfondie et complexe des divers aspects de ce courant, mais des repères, des pistes de recherches et des réflexions dont nous souhaiterions qu’ils donnent envie au lecteur d’explorer plus avant ce domaine passionnant qu’est la Kabbale.

www.kabbale.eu

Extrait :

Interrogations

Tout a commencé il y a quelques années, avec la rencontre d’un personnage quelque peu mystérieux qui parlait de la Kabbale comme étant « la » clé de l’ésotérisme occidental. Mathieu avait étudié l’hébreu, les maîtres kabbalistes, le Rashi, et manifestait un penchant quasi sensuel pour les jeux de lettres et de mots, ainsi qu’une passion pour le Cantique des Cantiques. Cette rencontre sera l’instant « t » de mon entrée dans le Pardes.

Entrée frileuse tout d’abord, car le paysage qui s’annonçait tenait plus de Dali que de Rembrandt. Où commencer, par où s’engager ? Des noms inconnus aux sonorités exotiques et bizarres, des titres laissant ouvertes toutes les suppositions, des concepts ayant tendance à se multiplier au cours des lectures, aux implications tout aussi déroutantes que leur définition… J’eus peur de n’y rien comprendre. Je pouvais laisser tomber et reprendre ma vie et mes études telles qu’elles étaient l’instant d’avant. Mais non, j’ai continué et j’ai commencé à dévorer quantité d’ouvrages portant sur la Kabbale, avec toujours cette idée qu’il y avait quelque chose d’important à y découvrir.

J’eus la malchance de débuter par les ouvrages d’Haziel. Vous savez, ces gros livres bruns édités chez Bussière, qui parlent des anges, de la Kabbale antique, du Tarot kabbalistique… La belle affaire ! J’ai failli tout laisser tomber. Je me disais « Ce n’est pas ça la Kabbale quand même ? ». Eh bien non, ce n’est pas ça. La kabbale ne se réduit pas à psalmodier des phrases barbares dans le but de communiquer

avec les puissances angéliques. Mais pour m’en assurer, il me fallut aborder d’autres rivages, des auteurs plus classiques tout d’abord, Eliphas Lévi, Papus, puis enfin le site Internet de Virya qui me permit de découvrir une Kabbale plus ouverte, bien que toujours farcie de noms bizarres et d’expressions cryptiques, telles que Parzuf, Sephiroth, Sephirah, Arikh Anpin…

Les ouvrages qui tombèrent entre mes mains à l’époque furent La Kabbale Extatique de Virya et L’homme et l’absolu de Shaya. Deux ouvertures, deux lumières dans l’obscurité de la kabbalistique bibliothèque. Ils me permirent également de résister à la tentation du vernis kabbalistique pour épater la galerie.

Il y eut aussi une autre rencontre, tout aussi déterminante que la première. Grâce à Internet, j’eus la chance de tomber – et le mot n’est pas choisi au hasard – sur Prospéro. Anarchiste voyageur et kabbaliste, ce qui m’offrit l’opportunité d’échanger avec un véritable amoureux de la science kabbalistique. Je trouvai chez lui la même fougue dans l’étude des textes, la même passion dans l’explication et la dialectique que chez Mathieu. Et la même verve aussi pour me sermonner lorsque je filais des délires infondés sur Aboulafia et la Kabbale extatique : « Tu ne peux pas dire n’importe quoi, il faut agir en bonne intelligence avec le texte. Or, si tu ne lis pas l’hébreu comment peux-tu appréhender l’essence d’Aboulafia ? ».

J’ai donc commencé à apprendre les rudiments de la grammaire et surtout à pénétrer l’univers féerique des lettres[…]

Sommaire – Interrogations
1. Pourquoi la Kabbale ?

2. Kabbale et Magie

3. Kabbale et dérives sectaires

4. La kabbale, c’est quoi ?

5. La Kabbale chrétienne

6. Roadmap pour débuter en kabbale

7. La langue hébraïque

8. L’alphabet sacré

9. Les procédés

10. Les textes sacrés

11. Pourquoi ne peut-on prononcer le Nom de Dieu ?

12. Les Mondes
13. Les Sephiroth

14. Isaac Louria

15. Le Tsim-tsoum :

16. De la polarité des Sephiroth

17. Description des Sephiroth :

18. Au-delà

19. Le Sentier Inversé

20. L’arbre des Sephiroth

21. Les chemins de l’arbre

22. Le Tikkoun

La voie du bouddhisme

Le bouddhisme ( méditation, compassion, non-violence…) pratiqué en Occident s’est adapté à notre culture, et se comprend bien plus comme une philosophie que comme une religion.

C’est une voie dont nous développerons largement les caractéristiques dans Spiritualités Magazine

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