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Cette vie et au delà – Dr Christophe Fauré

Docteur Christophe Fauré : Une exploration au-delà du cartésien

La vie, la mort et ce qui pourrait exister après celle-ci ont toujours suscité de nombreuses interrogations. Parmi les chercheurs et experts qui se sont penchés sur ces questions, le Dr Christophe Fauré, médecin, se démarque par son approche unique et sa volonté de comprendre au-delà de la vision cartésienne.
Lorsqu’un patient commence par dire : “Docteur, je suis quelqu’un de très cartésien mais…”, on peut s’attendre à ce qui suit. Une histoire d’Expérience de Mort Imminente (EMI), d’Expérience de Fin de Vie (EFV) ou de contact avec un défunt qui remet en question tout rationalisme.

Le Dr Fauré a été témoin de ces témoignages bouleversants à de nombreuses reprises. Au-delà de l’étrangeté apparente, ce qui a réellement retenu son attention, c’est l’impact positif profond qu’ont ces expériences sur ceux qui les vivent. Nombreux sont ceux qui sont revenus de ces épisodes transformés, avec une perspective renouvelée sur la vie. Sa mission, en tant que médecin, est claire : aider et apaiser. Ces récits, sources inestimables de réconfort pour de nombreuses personnes, ne pouvaient donc pas être ignorés. Cela l’a poussé à approfondir ses recherches, à consulter diverses sources et à se plonger dans une quête de compréhension. Aujourd’hui, Dr Fauré nous invite à explorer ces phénomènes avec lui. Une exploration qui promet d’aller bien au-delà de ce que l’on pourrait imaginer. Nous plongeant dans les questions qui ont hanté l’humanité depuis la nuit des temps : qu’existe-t-il après la mort ? Notre conscience survit-elle à notre départ physique ? Quelle est véritablement la nature de notre conscience ?
Si ces questions vous intriguent, sachez que vous n’êtes pas seul. Rejoignez le Dr Fauré dans cette quête fascinante et peut-être trouverez-vous des réponses à vos propres interrogations.

L’étude des phénomènes insaisissables à travers la phénoménologie : Un regard scientifique

Plongeons-nous dans une problématique fascinante : comment étudier des expériences aussi éthérées que les Expériences de Mort Imminente (EMI), les Vécus Subjectifs de Contact avec un Défunt (VSCD) et les Expériences de Fin de Vie (EFV)? La seule source d’information provient des témoignages, mais sont-ils suffisamment robustes pour soutenir des études scientifiques ?
La réponse est affirmativement positive, grâce à une méthode de recherche profonde et respectée : la phénoménologie.

Qu’est-ce que la phénoménologie ?
La phénoménologie est une démarche scientifique axée sur l’étude des expériences vécues. Issue des grandes écoles de pensée du XXe siècle, elle a inspiré des penseurs de renom comme Merleau-Ponty, Sartre et Levinas. Sa pertinence s’étend à divers domaines comme la psychiatrie, les sciences humaines et de l’éducation. Cette approche cherche à comprendre l’essence d’une expérience, en s’affranchissant des doctrines ou des idées préconçues. La phénoménologie, dans sa pureté, s’efforce d’éviter toute interprétation en capturant la réalité de l’individu. Le Dr. Christophe Fauré a adopté cette méthode pour étudier les témoignages de centaines de milliers de personnes ayant vécu ces expériences extraordinaires. C’est un point crucial, car cela valide leur pertinence dans un cadre scientifique.

Dans son ouvrage, le Dr. Fauré choisit une démarche méthodique.
La première partie explore divers phénomènes tels que les EMI, VSCD, EFV et les souvenirs de vies antérieures.
La deuxième partie confronte ces expériences avec les objections et contre-arguments contemporains, tout en remettant en question les hypothèses actuelles sur la conscience.
Enfin, la troisième partie est consacrée aux enseignements que l’on peut tirer de ces phénomènes et comment ils peuvent éclairer notre quotidien.

Quelques unes des leçons qu’en tire l’auteur à la fin de l’ouvrage

Les bouleversements induits par les Expériences de Mort Imminente (EMI)

Les Expériences de Mort Imminente (EMI) constituent un phénomène fascinant et mystérieux qui, une fois vécu, laisse rarement la personne inchangée. Ces expériences profondes transforment la vision de la vie, le rapport à soi, à autrui, mais aussi les perceptions et les valeurs matérielles. Voici comment.

1. Conception renouvelée de la vie et de la mort
Suite à une EMI, une transformation profonde de la perspective sur la vie et la mort s’opère. Cette vision modifiée se manifeste par :

  • Diminution de la peur de la mort : Une confiance renforcée en la survie de la conscience après la mort physique émerge.
  • Éveil spirituel : Bien que moins religieuses, les personnes se déclarent plus spirituelles, se détachant des dogmes pour embrasser une quête de spiritualité personnelle.
  • Joie de vivre et sérénité : Vivre pleinement le moment présent, minimiser les tracas quotidiens et ressentir parfois une mission de vie définie devient une réalité.

2. Reconnaissance et acceptation de soi
Une EMI engendre également :

  • Soif de connaissance : Beaucoup affirment avoir eu accès à la “connaissance universelle”, suscitant un désir d’apprendre et de développement personnel.
  • Augmentation de la confiance et de l’estime de soi : Une vision renouvelée de soi surgit, impactant positivement l’image de soi.

3. Transformation dans la relation à autrui
L’EMI modifie profondément le rapport à l’autre :

  • Priorité à l’amour : L’expérience d’un amour inconditionnel avec un être de lumière renforce la capacité d’amour et d’empathie envers autrui.
  • Amélioration des relations interpersonnelles : L’entraide, la tolérance, la compassion prennent une place prépondérante. Le jugement des autres devient moins pesant.

4. Émergence de perceptions extrasensorielles
Certaines personnes témoignent de nouvelles capacités, telles que la télépathie ou les rêves prémonitoires, à la suite d’une EMI.

5. Changements d’ordre matériel
Les valeurs matérielles sont réévaluées :

  • Désintérêt pour le matérialisme : Les biens matériels perdent de leur importance, tout comme le statut social, la compétition et la réussite financière.

 

L’EMI : Une transformation de la perception de soi et de la continuité de la conscience

Les Expériences de Mort Imminente (EMI) constituent un bouleversement de la perception qu’un individu a de lui-même, de sa nature et de sa place dans l’univers. Voici comment ces perceptions se transforment.

1. Désidentification au corps
Au cours de notre vie, nous associons souvent notre identité à notre enveloppe physique, ce qui engendre la peur de la mort. Une EMI offre une perspective différente :

  • Conscience hors du corps : Durant l’EMI, des personnes se perçoivent hors de leur corps, remettant en question l’idée que “si mon corps cesse d’exister, je cesse d’exister.”
  • Détachement vis-à-vis du corps : Observer son propre corps à distance crée un sentiment de détachement, le percevant parfois comme un vêtement usé, superflu.
  • L’essence spirituelle vécue : La conviction que notre véritable essence transcende le corps devient pour beaucoup une réalité palpable.

2. Rencontres avec des proches décédés
Un élément majeur renforçant la conviction d’une vie après la mort est la rencontre avec des êtres chers disparus :

  • Interactions avec les défunts : Ces échanges, teintés d’émotions, de partages et parfois de conflits, sont vécus comme de véritables interactions avec des entités conscientes.
  • Promesse de retrouvailles : Ces êtres chers promettent souvent une réunion future, renforçant l’idée de la pérennité de la conscience.

3. Continuité de la conscience avant et après cette vie
La notion de continuité de la conscience ne se limite pas à la vie après la mort. Pour certains, elle s’étend aussi à une existence préalable :

  • Souvenirs d’une vie antérieure : Suite à une EMI, certains envisagent l’existence d’une conscience avant leur naissance actuelle, souvent en lien avec des récits d’enfants parlant de vies antérieures.
  • Réincarnation : L’idée que la conscience pourrait se manifester à travers plusieurs existences, ou réincarnations, est alors envisagée comme une option réaliste, réduisant la peur de la mort.

 

L’EMI et la Conscience Interconnectée

Les Expériences de Mort Imminente (EMI) nous plongent dans une dimension qui dépasse les frontières de notre compréhension ordinaire, mettant en lumière l’universalité et l’interconnexion de la conscience.

1. Une Conscience Universelle
Les témoignages d’EMI dépeignent une conscience qui ne se limite pas aux individus mais qui imprègne toute existence, vivante ou non :

  • Connexion intime avec tout : Au cours de leur EMI, les individus ressentent une profonde connexion avec tout, qu’il s’agisse d’autres personnes ou d’éléments de la nature. Certains parlent de leur capacité à lire les pensées et ressentir les émotions d’autrui.
  • Tout est interconnecté : Un témoignage typique exprime : “Quand je regarde une fleur, un oiseau ou une forêt, je ressens que c’est une partie de moi. Nous sommes tous interconnectés.”

2. La Notion d’Interdépendance
Ce concept n’est pas uniquement spirituel. Il reflète la réalité :

  • Interconnexion universelle : Comme le bouddhisme l’explique, tout est lié dans un réseau infini d’interconnexions. Cela s’illustre à travers les conséquences complexes du dérèglement climatique.
  • Impact de nos actions : Chaque action ou parole a des répercussions sur soi et sur les autres, un principe fondamental en thérapie systémique. Cela est résumé par un témoignage : “Ce que je fais de bien à autrui, je le fais à moi-même et vice versa.”

3. Respect pour le Vivant
La prise de conscience de cette interdépendance conduit souvent à une profonde révérence pour toute forme de vie :

  • Préservation de l’environnement : Suite à leur EMI, beaucoup adoptent une attitude plus écologique, comprenant l’importance de protéger la Terre.

4. L’Unité de la Conscience
Au-delà de l’individualité, les personnes ayant eu une EMI ressentent une fusion avec une conscience plus large :

  • Conscience individuelle vs. universelle : Bien que leur conscience personnelle demeure distincte, elle est vécue comme une expression d’une conscience plus vaste, unifiée et globale.

Et si la conscience préexistait au cerveau ?

Voir aussi  Cette vie et au delà – Dr Christophe Fauré  

Ecouter l’émission, sous le soleil de Platon, de Charles Pépin, avec Christophe Fauré

Storytelling

Ce matin, j’ai écouté sur France Inter une émission à la fois passionnante et troublante.
Assis confortablement avec une tasse de café chaud entre mes mains, j’ai été immédiatement captivé par le sujet : “L’histoire de la conscience”. L’animateur, Charles Pépin, racontait me semblait-il l’histoire d’un neuroscientifique, profondément ancré dans la croyance que la conscience était le pur produit de notre activité cérébrale.
Au fur et à mesure que j’écoutais, je me suis retrouvé immergé dans l’univers complexe du cerveau, avec ses 85 milliards de neurones et sa plasticité. Mais une question étrange et profonde a marqué mon esprit quand le scientifique a décrit une expérience de méditation et ses conséquences : et si la conscience était première ? Et non pas le cerveau, comme on en a tous la certitude… Cette idée, bien que nouvelle pour moi, semblait étrangement familière.
Le thème de l’émission s’est éclairé au travers de toutes les interventions de l’invité, Christophe Fauré. Spécialiste du deuil, il a partagé avec nous ses recherches sur la continuité de la conscience après la mort. Son livre, “Cette vie… et au-delà”, semblait être une exploration profonde et bien documentée des expériences autour de la mort et de la conscience. Plus j’écoutais, plus je me sentais intrigué et poussé à remettre en question mes propres croyances.
Les témoignages sur les expériences de mort imminente, la sensation des défunts présents avec nous, tout cela m’a fait réfléchir. Les notions de physique quantique, d’amour et de sagesse, évoquées dans l’émission, ont ajouté des couches supplémentaires à mes pensées.
Alors que l’émission touchait à sa fin, je me suis retrouvé plongé dans une introspection profonde. Si la conscience est première, que signifie-t-elle pour ma propre existence ? Quelle est ma mission, mon but ici sur terre ?
La radio s’est tue, et j’ai compris qu’une nouvelle curiosité m’avait saisi, et une envie d’explorer davantage ces questions… Je vous livre le début de ce travail.

 

Ecouter l’émission, sous le soleil de Platon, de Charles Pépin, avec Christophe Fauré

This morning, I tuned into France Inter for a show that was both captivating and unsettling. Sitting comfortably with a warm cup of coffee in my hands, I was immediately engrossed by the topic: “The History of Consciousness”. The host, Charles Pépin, seemed to be recounting the story of a neuroscientist, deeply rooted in the belief that consciousness was solely the product of our brain activity. As I listened on, I found myself delving deep into the intricate world of the brain, with its 85 billion neurons and its plasticity. However, a curious and profound question struck me as the scientist described a meditation experience and its implications: what if consciousness was primary? And not the brain, as we’re all so certain… This notion, though novel to me, felt eerily familiar. The essence of the show shone through with every insight shared by the guest, Christophe Fauré. An expert on grief, he imparted his research on the continuity of consciousness after death. His book, “This Life… and Beyond”, seemed to be a deep and well-researched exploration of experiences surrounding death and consciousness. The more I listened, the more intrigued I became, questioning my own beliefs. Testimonies on near-death experiences and the sensation of departed ones being present with us made me ponder. Concepts of quantum physics, love, and wisdom, mentioned in the show, layered more depth onto my thoughts. As the show drew to a close, I found myself immersed in deep introspection. If consciousness is primary, what does it mean for my own existence? What is my purpose, my goal here on earth? The radio went silent, and I realized a newfound curiosity had taken hold of me, sparking a desire to delve deeper into these questions… I present to you the beginning of this journey.

A la Croisée des Témoignages : L’Eternelle Question de la Vie Après la Mort

Une atmosphère électrisante envahit la pièce, semblable à celle qui règne dans une salle d’audience juste avant le verdict. Le sujet du jour ? Une question aussi vieille que le temps lui-même : existe-t-il une vie après la mort ? Au fil de ses pages, le Dr Christophe Fauré, tel un enquêteur passionné, nous présente une accumulation de témoignages et d’expériences.
D’une voix douce, il nous rappelle que des millions d’individus à travers le monde, ont vécu des moments qui dépassent l’entendement :

  1. Les expériences de fin de vie – Ces moments précieux juste avant le grand départ.
  2. Les expériences de mort imminente (EMI) – Des visions lors de la danse fragile entre la vie et la mort.
  3. Les rencontres avec des défunts – L’écho d’une voix aimée perdue, mais toujours présente.
  4. Les souvenirs d’une vie antérieure – Un flash du passé qui semble si familier.

Selon le Dr Fauré, ces témoignages se rejoignent pour dessiner une vérité : il existe une continuité de la conscience au-delà de la mort. L’une des affirmations les plus audacieuses de son enquête est que notre conscience pourrait fonctionner indépendamment de notre activité neuronale. Imaginez, des dimensions hors de notre réalité physique, où le flux de notre conscience continue après la fin de notre vie terrestre !
Cependant, une énigme persiste. Si tous ces témoignages offrent des preuves aussi écrasantes, pourquoi sont-ils souvent rejetés ou ridiculisés par une grande partie de la communauté scientifique ? La réponse du Dr Fauré est aussi simple qu’éloquente : parce qu’ils défient les postulats établis de la science.
En refermant ce livre, on ne peut s’empêcher de s’interroger. Et si ces expériences, loin d’être des anomalies, étaient la clé pour comprendre la nature même de notre existence ? Après tout, ce que nous considérons aujourd’hui comme extraordinaire pourrait simplement être la norme de demain.

Le Voyage Intérieur : Les Transformations après une Expérience de Mort Imminente

Il est des voyages qui n’ont ni début, ni fin, mais qui modifient profondément la trajectoire d’une vie. Une expérience de mort imminente (EMI) est l’une d’elles. Le Dr Christophe Fauré détaille dans son ouvrage les profonds bouleversements qui découlent de ces rencontres avec l’au-delà :

  1. Redefinition de la Vie et de la Mort
    Après une EMI, la grande faucheuse n’effraie plus. Une certitude nouvelle émerge : la mort n’est pas la fin. On touche du doigt une réalité spirituelle parallèle, indépendante des dogmes religieux. Le quotidien se teinte alors de spiritualité, d’un éveil à une mission de vie, d’une sérénité renouvelée. Le présent est vécu avec une intensité nouvelle, loin des petits soucis matériels. L’existence se métamorphose en une quête constante de sens, souvent associée à une mission précise.
  2. L’Éveil à Soi
    Suite à l’EMI, certains parlent d’avoir touché à la “connaissance universelle”. Ce nouveau savoir nourrit une soif d’apprendre insatiable, renforçant ainsi l’estime de soi. Une quête de développement personnel se dessine, portée par une confiance en soi retrouvée.
  3. L’Essence des Relations Humaines
    L’EMI ouvre les portes de l’amour inconditionnel. Ceux qui ont ressenti cette affection illimitée développent une empathie renforcée, un amour profond pour chaque être. La connexion entre les âmes devient évidente, chaque relation se base désormais sur le respect mutuel, la compassion et l’entraide. La reconnaissance des autres importe peu, car l’essentiel est dans le lien invisible qui unit chaque conscience.
  4. Un Nouveau Regard sur le Matériel
    Si l’EMI mène à une renaissance spirituelle, elle conduit aussi à un détachement matériel. La course effrénée à la réussite, à l’accumulation de biens, perd son sens. Les valeurs évoluent, privilégiant l’authenticité et l’expérience plutôt que le statut ou la richesse.

Mais au-delà de ces transformations, certaines âmes reviennent avec des facultés particulières : télépathie, intuitions ou rêves prémonitoires, évoquant un lien encore plus profond avec l’univers.
Les témoignages du Dr Fauré soulignent que ces expériences, loin d’être isolées, forment un tableau d’éveils, redéfinissant constamment notre conception de la vie, de la mort et de notre rôle sur cette Terre.

Psychologie transpersonnelle et EMC

L’interview de Johann Henry par Jean-Marc Blancherie

Un livre écrit à trois, un côté rigoureux, sérieux, dans ce champ de la psychologie transpersonnelle, où l’on entendait des choses qui partaient un peu dans tous les sens.
Ses origines, ses concepts, et sa pratique… ce livre fait vraiment le tour du sujet. Et pourtant le départ de cette approche, à la fois de la spiritualité et de la psychologie humaine est étonnant, loin des sentiers battus.
Impossible d’en faire tout le tour, mais voici quelques extraits qui donnent une idée de l’importance et de l’intérêt de ce travail.
Et pour commencer, presque le plus simple, une des sources inspirant la psychologie transpersonnelle : Carl Jung.

Extraits

JUNG

Jung développe une psychologie ouverte à la parapsychologie, aux anomalies et aux psychologies non occidentales.

  • Il postule des processus inconscients communs à tous les êtres humains.
  • Il s’intéresse aux archétypes et à leurs formes culturelles, reliant psychologie et mythologie.
  • Il repense le principe de causalité, reliant faits objectifs, faits psychiques, probabilité et attribution de sens.

Les auteurs

 

Cyrille CHAMPAGNE dirige un centre de recherche sur les expériences et les pratiques hypnotiques. Il exerce comme psychopraticien hypnologue, et forme des professionnels en dynamiques émotionnelles et relationnelles. Il défend l’approche constructiviste comme étant une clé de la compréhension de l’expérience humaine et de l’accompagnement thérapeutique.

 

Johann HENRY exerce la psychothérapie transpersonnelle et intégrale à Genève. Il anime régulièrement des sessions de respiration holotropique, en individuel et en groupe. En parallèle, il forme des thérapeutes et des soignants à l’écoute et à la relation thérapeutique, et supervise des équipes de travailleurs sociaux. Il est l’un des rares spécialistes francophones de la psychologie intégrale (K. Wilber).

 

Muriel ROJAS ZAMUDIO s’est orientée vers la psychanalyse et l’approche transpersonnelle. Auteure d’ouvrages de vulgarisation sur le recours aux images archétypales en psychothérapie et d’articles destinés à ses pairs, elle travaille actuellement sur l’intérêt d’un dialogue entre arts, spiritualité et psychanalyse dans l’accompagnement des névroses.

 

Aux origines aussi, des approches, des cultures, des pratiques, qui ne sont pas d’habitude en lien avec la psychologie.

LES DOCTRINES DU THÉOSOPHISME ET DU NEW AGE

À la fin du XIXe siècle, différents courants de croyances quant au fonctionnement de l’esprit humain et de l’expérience humaine sont en concurrence dans l’idéologie populaire européenne, récemment libérée des dogmes religieux institutionnels et portée par la philosophie méthodique et relativiste des lumières. La psychologie expérimentale, qui s’inspire des méthodologies de la biologie, émerge progressivement via les travaux de Gustave Fechner (1801-1887), Wilhelm Wundt (1832-1920) et Théodule Ribot (1839-1916). Cette discipline ne pénètrera l’idéologie populaire qu’au milieu du XXe siècle par la diffusion des propositions conceptuelles de psychanalystes, telles que la notion d’inconscient de Sigmund Freud (1856-1939), ou de comportementalistes, telles que la notion de conditionnement d’Ivan Pavlov (1849-1936),

LES INFLUENCES CULTURELLES

(…) Ainsi émerge en Occident un « dualisme conscience-énergie », réunissant les courants autrefois nommés « spiritualistes » et « psychofluidistes », puis « spirites » et « magnétiseurs », où le corps humain possèderait un statut psychophysique qui se nommera bientôt « énergétique » ; et où l’esprit humain serait une partie d’une conscience au-delà de l’individuel, littéralement transpersonnelle, dotée de pouvoirs sur la matière, et permettant une relation dialogique avec des agents surnaturels. À partir des années 1920, cette doctrine est véhiculée par le new-age, qui se développe au travers de très nombreux ouvrages, et s’ancre dans l’imaginaire populaire occidental . Dans les années 1950, la culture américaine s’en empare, alors qu’il connaît un essor considérable dopé par le mouvement hippie des années 1960. Marque de son intégration au niveau socioculturel, la métaphysique conscience-énergie commence à être mobilisée comme une véritable épistémologie (au sens d’un cadre explicatif des phénomènes vécus). C’est-à-dire qu’elle va désormais servir, populairement, de base conceptuelle pour interpréter et appréhender de nombreuses expériences : personnelles, émotionnelles, familiales, motivationnelles, religieuses…

LES PHASES DE KEN WILBER

Il est l’un des fondateurs de la psychologie transpersonnelle, et a évolué vers la “Psychologie intégrale”. Il est connu pour son modèle de développement de la conscience selon 8 stades. Ces stades se répartissent selon 3 phases :

  • Prépersonnelle : c’est le stade de l’enfant, marqué par l’égocentrisme tant dans ses relations interpersonnelles que dans ses processus cognitifs. Le Surmoi, représentant notamment l’intégration des normes sociales transmises par l’éducation, n’est pas encore suffisamment opérationnel. La conscience prépersonnelle agit librement au gré de ses pulsions, elle est donc potentiellement « déviante » du point de vue de la société. Ce stade est prédominé par les processus corporels ;
  • Personnelle : c’est le stade de l’adulte qui a bien intégré les normes sociales du vivre ensemble (stade névrotique pour la psychanalyse). L’individu trouve son identité en lien avec le groupe social auquel il participe et y constitue un facteur de stabilité. Grâce au développement du mental, la conscience devient progressivement capable de se mettre à la place de l’autre, et de comprendre des points de vue différents du sien
  • Transpersonnelle : c’est le stade où la conscience transcende à la fois le corps et le mental, prédominant dans les deux stades précédents, pour entrer dans un rapport au monde « vivant et immédiat », c’est-à-dire en dehors des catégorisations héritées du mental et de l’éducation. La conscience s’éveille ainsi progressivement au « monde de l’Esprit », invisible tant pour les yeux physiques que pour le mental. Du fait qu’il transcende les règles sociales, l’individu en conscience transpersonnelle est potentiellement perçu comme un élément subversif au sein de la société.

Ces trois phases correspondent donc à des modes de fonctionnement foncièrement différents • prépersonnelle personnelle —+ transpersonnelle prérationnelle -+ rationnelle -+ transrationnelle subconscient —+ conscience de soi -+ supraconscient…

L’EXPLORATION ET L’UTILISATION DE L’IMAGINAIRE

L’utilisation de l’imaginaire est très présente dans les techniques reliées à la psychothérapie transpersonnelle. Le phénoménologies et les comportements induits par l’activité imaginative autorisent à catégoriser les expériences mobilisant l’imaginaire comme des états modifiés de Conscience. En effet, ces expériences répondent bien au critère de « déviation de l’expérience subjective par rapport aux normes de l’individu Dans les cultures occidentales, les individus portent très rarement leur attention sur des contenus imaginaires activement stimulés, et l’utilisation active de l’imaginaire constitue pour eux une expérience subjective très inhabituelle et hors-norme. Par utilisation de l’imaginaire, nous entendons ici une expérience d’immersion complète de l’attention dans les représentations imaginales : non pas de simples évocations, mais de véritables perceptions de contenus imaginés,  sous forme d’images (symboles, paysages, personnages), de sons (ambiances, dialogues), et de sensations physiques (intéroception, toucher, système vestibulaire). Il ne s’agit donc pas de « penser à » une situation imaginaire, mais bien imaginer activement les contenus et d’en expérimenter le vécu. L’imaginaire est alors vécu dans le corps, et apparait subjectivement comme véhiculé par les capteurs sensoriels, de manière très analogue à l’expérience du rêve. Cette caractéristique conduit Robert Desoille (1890-1966) à désigner ces expériences par le vocable “rêve éveillé”. Toutefois, à la différence du rêve, le sujet reste parfaitement conscient que l’expérience est imaginée, et il la différencie du monde sensible. (…) Ces expériences imaginales sont accessibles de manière étonnamment rapide, elles ne nécessitent que très peu d’entraînement pour être vécues de manière stable et profonde, et semblent se déployer de manière automatique dès qu’elles sont stimulées. Au XXe siècle, plusieurs chercheurs se sont intéressés à des techniques permettant d’explorer ainsi l’imaginaire.
(…) De notre observation, aujourd’hui seules quelques méthodes d’accompagnement utilisent, à des degrés divers, des techniques imaginales approfondies : psychothérapie transpersonnelle, psychosynthèse, hypnose, sophrologie, yoga nidra et néo-chamanisme. Toutefois, si les praticiens de ces méthodes mobilisent ces techniques et en observent des effets, les ressorts de celles-ci leur restent majoritairement inconnus. Les correspondances que nous avons indiquées entre phénoménologie imaginale, états de conscience spécifiques et affects spécifiques, incitent à approfondir la recherche dans ce domaine.

VERS LE DEVELOPPEMENT TRANSPERSONNEL

quand le développement personnel vise à révéler la singularité de l’individu au-delà des conditionnements du collectif, lui permettant ainsi de trouver et d’exprimer librement son plein potentiel (passage de la dépendance à l’indépendance), le développement transpersonnel serait l’ensemble des outils et des pratiques favorisant l’émergence et le déploiement de cette conscience transpersonnelle, holonique, simultanément individuelle et collective, singulière et universelle, formelle et (progressivement) subtile. En renforçant la conscience non pas du Moi (conscience prépersonnelle égocentrique), ni même du Je (conscience personnelle ethnocentrée voire mondo-centrée), mais celle du Nous (conscience transpersonnelle kosmocentrée qui transcende et inclut à la fois le Moi et le Je), le développement transpersonnel aiderait à libérer le potentiel des collectifs, qu’ils soient petits (une famille, une équipe) ou plus vastes (la société, l’humanité), voire interespèces (incluant les vivants humains et non humains). Tandis que le développement personnel a permis aux individus de se différencier en tant que cellule, unique, autonome et efficace, les pratiques de développement transpersonnel permettraient de (ré)intégrer la conscience-cellule individuelle au sein de la conscience-organe (groupe) à laquelle elle participe, elle-même intégrée dans la conscience-organisme (métagroupe) au sein de laquelle elle œuvre, et ainsi de suite.

DES PRATIQUES PSYCHOTHERAPEUTIQUES INTEGRATIVES

L’exemple de Johann Henry (l’interviewé) : alliant essentiellement inspirations psychanalytique, gestaltiste, transpersonnelle et intégrale. Son intérêt, tant dans ses recherches que dans sa pratique clinique, se porte tout particulièrement sur l’accompagnement de la délicate transition entre les stades de conscience dits « personnels » et les stades dits « transpersonnels ». À cette fin, il aime explorer, notamment dans les sessions de groupe qu’il anime, le potentiel d’alliance entre la respiration holotropique, la méditation, les pratiques corporelles et le psychodrame transpersonnel.

Celui de Muriel Rojas Zamudio : diplômée en Arts et Lettres (arts scéniques et plastiques), avant de s’orienter vers la psychanalyse puis la psychologie transpersonnelle. Elle se positionne en tant que praticienne dont le travail se nourrit d’apports multiréférentiels — auteurs et techniques que la clinique invite à (re)visiter —, c’est dans les médiations artistiques et l’art-thérapie éclairés par la psychanalyse qu’elle a finalement trouvé l’espace exploratoire lui permettant d’articuler ce qui fonde sa pratique : l’expression artistique comme forme de langage de l’imaginaire, la posture du thérapeute comme pivot de l’accompagnement, et le questionnement du vécu, passé ou présent, comme ouverture vers un au-delà du Moi (identité ontologique, inscription dans l’espèce humaine, sens de l’expérience humaine, etc.).

Cyrille Champagne : ses recherches questionnent les effets cognitifs et comportementaux des techniques et des grilles de lecture mobilisées par les différentes pratiques de l’accompagnement (thérapies, développement personnel, coaching…). En particulier, elles étudient les interactions entre attentes, expériences vécues, et interprétations de ces expériences. Cyrille Champagne enseigne sur ces thèmes, sous forme de conférences « Hypnologie », rediffusées en vidéo sur la chaîne YouTube de I’ARCHE. Il soutient une information publique quant aux aprioris culturels et quant aux finalités des différentes pratiques de l’accompagnement, et il défend l’intérêt d’une éducation à la psychologie, à la relation à autrui, et à une hygiène cognitive et émotionnelle.

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