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Plongée dans la démocratie directe spirituelle-laïque : un voyage au cœur des peuples
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Une vision ancienne et révolutionnaire
En ouvrant ce livre, j’ai été immédiatement frappé par une idée forte : la démocratie directe n’est pas une invention moderne, mais une vérité enfouie dans notre nature humaine depuis des millénaires. L’auteur nous invite à redécouvrir ce concept universel à travers une analyse qui mêle philosophie, histoire et spiritualité. Ce voyage au cœur de notre humanité révèle un héritage oublié : celui de la spiritualité-laïque, une force transcendante mais dépouillée de dogmes religieux.
L’œuvre commence par un constat audacieux. Depuis cent mille ans, les premiers humains, en enterrant leurs morts avec amour et respect, ont fait émerger une conscience collective, un espace spirituel où l’amour dépasse les frontières de la vie et de la mort. Cette vision, profondément humaniste, affirme que dès nos origines, nous étions prédestinés à vivre ensemble, guidés par un processus démocratique naturel.
Une critique des systèmes modernes
Le livre explore ensuite une question brûlante : pourquoi les démocraties modernes semblent-elles si déconnectées de cette essence originelle ? L’auteur montre comment, il y a cinq mille ans, l’émergence des propriétaires-dominants et des hiérarchies malveillantes a bouleversé cet équilibre. Ce moment, qualifié de “chute néolithique”, a marqué le début d’une involution spirituelle et morale, où l’amour de la propriété et du pouvoir a supplanté l’amour des autres.
Ce passage m’a profondément interpellé. Comment nos sociétés actuelles, avec leurs démocraties représentatives, en sont-elles arrivées à aliéner la souveraineté des peuples au profit de quelques élites ? L’auteur ne ménage pas ses critiques envers ces systèmes, qu’il considère comme immoraux, illégitimes et contre-nature. Pourtant, ce n’est pas un réquisitoire sans espoir, mais un appel à la transformation.
Le pouvoir en commun comme solution
Au fil des pages, une idée lumineuse émerge : le pouvoir en commun est non seulement possible, mais nécessaire. L’auteur défend une vision où les décisions, qu’elles soient politiques ou personnelles, doivent être prises en concertation, dans une quête du bien commun. Ce pouvoir, ancré dans notre nature spirituelle, est le seul capable de s’autolimiter et de favoriser une coexistence harmonieuse.
Ce passage a résonné en moi. Loin de l’image d’un idéal utopique, cette démocratie directe apparaît comme une voie praticable, déjà expérimentée à travers l’histoire dans des sociétés proto-démocratiques. En embrassant cette transcendance laïque, nous pourrions réconcilier le spirituel et le politique pour bâtir des nations où la fraternité, l’égalité et la liberté ne seraient plus de simples mots.
Un chemin vers la spiritualité démocratique
L’un des aspects les plus fascinants de ce livre est son invitation à dépasser les divisions traditionnelles entre croyants et non-croyants. L’auteur insiste sur la distinction entre le spirituel, qui est universel et enraciné dans notre nature, et le religieux, qui est une construction humaine et culturelle. Cette distinction ouvre un espace où chacun, quelles que soient ses convictions, peut contribuer à une société équitable et bienveillante.
La laïcité y prend un sens nouveau, dépassant le simple cadre juridique pour s’élever à une reconnaissance de notre dimension spirituelle collective. Ce modèle offre une réponse puissante aux crises écologiques, sociales et économiques de notre époque. En redonnant aux citoyens leur souveraineté, nous pourrions inverser des siècles d’involution et retrouver notre capacité à aimer et à protéger notre planète.
Une utopie réalisable
À mesure que je progressais dans ma lecture, une certitude grandissait en moi : ce projet, bien que radical, est réalisable. Loin d’être une utopie inaccessible, il s’appuie sur des principes simples et intemporels. L’idée que nous naissons tous démocrates est à la fois une déclaration audacieuse et une vérité profondément réconfortante.
L’auteur propose des solutions concrètes pour instaurer cette démocratie directe, notamment par la limitation de la propriété privée, l’abolition de la spéculation et une redistribution équitable des richesses. Ces mesures, bien que ambitieuses, reposent sur une vision pragmatique et une compréhension fine des enjeux contemporains.
Une lecture inspirante et nécessaire
En refermant ce livre, je ne pouvais m’empêcher de me sentir inspiré. Ce n’est pas seulement un appel à l’action, mais une réflexion profonde sur ce que signifie être humain. En explorant notre nature spirituelle, l’auteur nous rappelle que nous avons le pouvoir de changer le monde, non pas en cherchant des solutions externes, mais en revenant à notre essence démocratique.
Cette lecture m’a convaincu que la démocratie directe spirituelle-laïque n’est pas une utopie, mais une nécessité. Dans un monde en crise, cette vision offre un chemin vers une société plus juste, où chacun peut contribuer à un avenir collectif éclairé.
Cet article reflète une rencontre passionnante avec une œuvre visionnaire. Si cette perspective vous intrigue, je vous encourage à découvrir ce livre et à partager vos réflexions. Ensemble, nous pourrions bien être à l’aube d’une nouvelle révolution démocratique.
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L’objectif principal de Christophe Fauré dans cet ouvrage est d’explorer la question fondamentale de la continuité de la conscience après la mort. Il ambitionne de donner un cadre scientifique et philosophique à des phénomènes souvent relégués au domaine du mysticisme ou de la croyance, tels que les expériences de mort imminente (EMI), les expériences de fin de vie (EFV) et les vécus subjectifs de contact avec des défunts (VSCD).
Message central
L’auteur défend l’idée que la conscience pourrait persister au-delà de la mort physique, en s’appuyant sur des témoignages, des études scientifiques, et une méthode phénoménologique rigoureuse. Il souhaite dépasser le cadre des croyances pour intégrer ces phénomènes dans une approche basée sur des données récurrentes et validées scientifiquement.
Approche méthodologique
Fauré adopte une méthodologie phénoménologique, qui consiste à analyser des récits personnels pour en extraire des essences communes. Il exclut les biais externes comme les expériences de médiumnité pour se concentrer uniquement sur des témoignages directs et spontanés. Son analyse s’appuie également sur des recherches scientifiques contemporaines publiées dans des revues prestigieuses comme The Lancet et sur des travaux menés par des experts internationaux tels que Bruce Greyson ou Pim Van Lommel.
Singularité de l’ouvrage
Ce qui distingue cet ouvrage est la combinaison entre une approche scientifique rigoureuse et une profonde humanité. Christophe Fauré ne se limite pas à un travail académique : il aborde ces phénomènes avec un souci constant de leur impact psychologique et spirituel sur les individus, notamment dans le cadre des soins palliatifs et du deuil.
Structure
- Première partie : Présentation des EMI, EFV, VSCD, et souvenirs de vies antérieures, appuyée par des données et des exemples précis.
- Deuxième partie : Réponses aux objections scientifiques, critique des postulats actuels sur la conscience, et discussion des implications des phénomènes étudiés.
- Troisième partie : Enseignements pratiques tirés de ces phénomènes pour accompagner la fin de vie, vivre le deuil, et enrichir le quotidien.
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Proliférations
La diversité des rituels funéraires à travers le monde nous touche et nous fascine, en même temps qu’elle révèle des coutumes surprenantes. Les anthropologues et les historiens nous montrent l’extraordinaire variété des pratiques : crémations, décorations d’ossements, danses rituelles, expositions de cadavres, sépultures collectives ou dispersées. Ces traditions reflètent, avec un constant renouvellement d’étonnement, l’ingéniosité et la créativité avec lesquelles chaque société traite la mort. Ce domaine de pratiques est d’ailleurs au cœur des études anthropologiques : la façon dont les humains, malgré leur diversité, organisent et ritualisent la mort dévoile des aspects profonds de leur culture.
Pourtant, aborder les fantômes d’un point de vue anthropologique s’avère bien plus complexe. Contrairement aux pratiques funéraires bien définies, les fantômes échappent aux explications simples et aux règles établies. Leurs manifestations et les croyances qui les entourent ne suivent pas de logiques précises, ni même de frontières culturelles claires. D’une culture à l’autre, il est difficile de catégoriser les types de fantômes ou de cerner exactement les croyances autour d’eux. Dans certaines sociétés, ces êtres apparaissent lorsque des injustices non réparées les retiennent, tandis que dans d’autres, ils semblent incarner des peurs plus diffuses. Les fantômes, par leur nature incertaine, défient les efforts de classification, car ils touchent à des dimensions du vécu qui restent mouvantes et singulières.
Les fantômes échappent également aux clivages culturels et sociaux,
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Vous trouverez aussi une réflexion de spiritualités Magazine :
- Les fantômes comme acteurs dans un contexte social et culturel
- La transformation du défunt en interlocuteur
- L’énaction comme processus de (ré)invention de la mort et du souvenir
- Les fantômes comme miroirs de l’énaction collective
- Les fantômes comme manifestant des qualités qui dépassent les intentions des vivants.
(suite…)
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Le voyage spirituel
L’ouvrage Ton âme est un chemin de Emmanuel Godo utilise l’œuvre de Dante pour explorer le voyage spirituel d’un lecteur contemporain, plongeant dans une réflexion intérieure profonde. Voici une analyse complète de ses intentions, du message, de l’approche, de la méthode singulière, et une série de questions clés à se poser en tant que lecteur.
Emmanuel Godo cherche à utiliser l’œuvre de Dante, La Divine Comédie, non pas comme un simple texte littéraire, mais comme un guide introspectif, invitant le lecteur à se confronter aux ténèbres intérieures pour atteindre la lumière. L’intention semble de guider vers une redécouverte spirituelle de soi, en faisant écho aux grandes étapes du voyage de Dante et en interprétant ces étapes comme des symboles du cheminement personnel vers la vérité et la transcendance.
Le message principal repose sur la transformation intérieure : la nécessité de se confronter à ses propres faiblesses et d’accepter le mal et la souffrance pour mieux évoluer. L’œuvre souligne le besoin de cohérence morale et spirituelle, et la façon dont l’homme moderne peut s’inspirer de l’expérience de Dante pour s’extirper de la superficialité du quotidien. Godo invite ses lecteurs à voir la vie comme un pèlerinage vers une meilleure compréhension de soi et de son essence spirituelle.
L’approche de Godo est intime et immersive. Plutôt que de se limiter à un commentaire analytique, il partage un dialogue imaginaire, comme une lecture partagée entre lui et un autre personnage. Cette méthode rend l’expérience spirituelle tangible et accessible, utilisant un style narratif pour engager le lecteur à participer activement au cheminement proposé. Ce dialogue imaginaire rend l’approche vivante et invite à la méditation en abordant les dilemmes moraux de façon humaine et personnelle.
Godo utilise un mélange d’exégèse, de commentaire littéraire et de méditation personnelle. Il aborde La Divine Comédie par une lecture quotidienne et parcimonieuse, encourageant un processus d’assimilation lente et profonde. La structure en étapes et en figures symboliques permet de réfléchir sur des thèmes universels, tels que l’amour, la justice, la colère, et l’orgueil, tout en reliant chaque étape aux dilemmes contemporains. La méthode s’apparente ainsi à une thérapie spirituelle, où chaque acte de lecture est un acte de transformation personnelle.
Des thèmes universels
Emmanuel Godo explore plusieurs thèmes universels traités par Dante dans La Divine Comédie, en les reliant aux dilemmes intérieurs de tout être humain. Ces thèmes, essentiels à l’œuvre de Dante, trouvent des échos dans notre expérience contemporaine, permettant au lecteur de se connecter à des vérités humaines intemporelles.
1. La Quête de soi et du sens
Dante et le thème de la quête existentielle : Dès le début de son voyage, Dante se retrouve “au milieu du chemin de [sa] vie” dans une forêt obscure, symbole d’égarement spirituel. Ce thème de la quête de soi est central, et Dante représente l’homme en quête de sa propre essence, traversant les couches de l’Enfer pour comprendre la nature du bien et du mal. Emmanuel Godo insiste sur le fait que cette quête pousse chacun à dépasser les illusions et la superficialité pour se reconnecter à un idéal plus élevé.
2. Le Bien et le Mal
Le mal comme part intégrante de la compréhension du bien : Dante descend dans l’Enfer pour comprendre les conséquences de chaque péché, du plus superficiel au plus grave. Godo souligne ici que le voyage de Dante n’est pas une simple condamnation des damnés, mais un processus d’apprentissage où le poète apprend la gravité des actes humains. Ce thème enseigne que le mal ne peut être surmonté que par la confrontation et la connaissance de soi. Pour Godo, comprendre le mal, c’est aussi mieux comprendre ses propres faiblesses.
3. L’Amour et la Justice divine
L’amour comme force motrice de l’univers : Dans le voyage de Dante, l’amour occupe une place centrale, représenté par Béatrice, son amour perdu, mais aussi par l’amour divin qui ordonne la justice. L’amour et la justice divine structurent chaque cercle de l’Enfer et les châtiments qui y sont infligés, conçus selon la logique du « contrappasso », ou la punition appropriée à la nature du péché commis. Godo interprète cette justice comme un appel à une cohérence morale, où chaque choix porte ses conséquences, rappelant que l’amour véritable doit guider l’homme au-delà des désirs éphémères.
4. La Solitude et la Communion
La solitude spirituelle et la recherche d’un guide : Virgile, représentant la raison et la sagesse antique, accompagne Dante et incarne le besoin de guidance dans les moments de doute. Dante découvre que les âmes damnées, bien qu’en groupe, sont en réalité profondément seules, coupées de Dieu et de l’amour. Godo suggère que cette solitude est un avertissement : vivre sans but plus élevé isole l’âme et la prive de sens, alors que l’accompagnement spirituel et la recherche de la lumière offrent une vraie communion.
5. La Rébellion et la Rédemption
Les cycles de rébellion et de recherche de la rédemption : Les damnés de l’Enfer sont ceux qui ont refusé de se tourner vers une voie supérieure, préférant la satisfaction immédiate de leurs désirs et leur rébellion contre l’ordre divin. Dante voit la rédemption comme un chemin ardu, qui nécessite de plonger dans les ténèbres pour mieux les dépasser. Godo montre ici que Dante illustre la responsabilité de l’homme dans ses choix et le pouvoir de se libérer du cycle du vice en cherchant une purification intérieure.
6. La Mort et la Vie Éternelle
La vie comme un voyage vers l’éternité : Le parcours de Dante montre que la mort n’est pas une fin, mais une continuation de ce que l’on a choisi d’être. La Divine Comédie place la vie humaine dans un cadre éternel, où chaque acte a des répercussions au-delà de l’existence terrestre. Selon Godo, Dante nous rappelle que chaque instant est une préparation pour l’au-delà, où l’âme trouvera la paix ou l’errance selon ses choix.
7. La Vérité et l’Illusion
Éclairer les illusions et atteindre la vérité : Dante traverse les étapes de l’Enfer, confronté à des illusions de pouvoir, de gloire et de satisfaction personnelle. Chaque damnation montre une vérité cachée derrière l’illusion des désirs égoïstes. Godo interprète cela comme un appel à la lucidité : la vie authentique consiste à voir au-delà des illusions, à accepter sa propre vulnérabilité, et à se tourner vers un bien supérieur.
Thèmes universels abordés dans le Paradis
- La soif de transcendance
Dante crée le néologisme trasumanar (outrepasser l’humain), pour exprimer l’aspiration de l’âme à dépasser les limites humaines vers une dimension divine. Ce terme illustre une expérience mystique intense que le poète s’efforce de transmettre, bien que les mots semblent inadaptés à rendre l’immensité spirituelle de cette vision - Le parcours de lumière et la contemplation divine
Le Paradis est décrit comme un voyage de l’âme enlevée par le désir de rejoindre la source divine. La montée à travers les cieux symbolise le rapprochement de l’âme vers Dieu, chaque niveau de Paradis représentant un degré de pureté et de connaissance accrue. Le voyage se termine dans une vision de lumière intense, dans laquelle Dieu est à la fois le centre et l’enveloppe de cette lumière - La beauté croissante et le rôle de Béatrice
Au fil de l’ascension, la beauté de Béatrice s’intensifie, symbolisant l’épanouissement spirituel du poète. Béatrice n’est pas seulement une figure aimée, mais une médiatrice entre l’humain et le divin, capable de rendre la perfection divine accessible au regard humain. Sa présence guide Dante, et sa beauté croissante marque chaque étape de l’élévation spirituelle du poète - L’ordre cosmique et la vision mystique
Dans le Paradis, Béatrice explique à Dante l’ordre divin et la hiérarchie céleste, avec chaque âme placée selon la volonté divine. Ce cosmos harmonieux, en opposition au chaos humain, réconcilie la perception du monde avec une vérité éternelle et immuable, où chaque être est pleinement intégré à un tout harmonieux, sous la lumière divine - L’extase et le dépassement de soi
Dans les chants finaux, Dante fait face aux limites de son être en contemplant la lumière divine, atteignant un état d’extase qui le force à regarder Béatrice pour ne pas être consumé. Cette expérience ultime, où il voit la lumière en forme de rivière dorée, représente la frontière où l’âme touche au mystère divin, à l’orée de la compréhension totale
L’ascension dans le Paradis de Dante, interprétée par Godo, est une invitation à comprendre la vie comme un chemin spirituel, où chaque étape rapproche de l’amour et de la lumière divins. La présence de Béatrice, qui mène Dante à travers les cieux, rappelle que la quête spirituelle est aussi un acte d’amour, de dépassement et de dévouement. Le Paradis devient alors la réalisation ultime d’un ordre divin qui répond à la folie du monde terrestre en montrant une harmonie parfaite.
Les châtiments des damnés
Les châtiments des damnés sont des illustrations allégoriques des péchés qu’ils ont commis, chaque peine étant adaptée à la nature du vice du pécheur (le principe du contrappasso). Voici un aperçu des principaux châtiments infligés selon les cercles de l’Enfer :
- La Luxure : Les âmes luxurieuses sont emportées par des vents violents, symbolisant leur incapacité à maîtriser leurs passions et leurs désirs impétueux de leur vivant. Ce châtiment incarne la nature instable de leurs appétits charnels
- L’Avarice et la Prodigalité : Les avares et les prodigues, incapables de mesure, poussent des fardeaux avec leur poitrine et s’invectivent mutuellement. Leur châtiment reflète leur relation déséquilibrée avec les biens matériels ; même morts, ils ne peuvent abandonner leur obsession pour la possession ou la dépense
- La Violence et la Trahison : Dans les cercles inférieurs, Dante rencontre les violents, qui sont plongés dans des rivières de sang bouillant, et les traîtres, qui sont figés dans la glace. La violence et la trahison, considérées comme des offenses ultimes, reçoivent des punitions correspondant à la froideur ou la chaleur de leurs actions destructrices
- Les Hérétiques : Ils sont enfermés dans des sépulcres en feu, symbolisant leur rejet de la doctrine de l’immortalité de l’âme. Ces flammes, qui brûlent éternellement, incarnent leur refus des vérités éternelles
- Les Blasphémateurs et les Voleurs : Certains damnés, tels que les blasphémateurs, subissent des morsures de serpents ou renaissent perpétuellement en cendres, illustrant la vanité de leur existence. Ce cycle de destruction et de régénération sans but figure l’absurdité d’une vie détournée du divin.
- La Traîtrise envers les bienfaiteurs : Dans la Tolomée, une zone du neuvième cercle, ceux qui ont trahi les lois sacrées de l’hospitalité sont punis pour avoir rompu ce lien social fondamental. Cette trahison, l’un des pires péchés selon Dante, les condamne à une damnation éternelle
À travers ces châtiments, Dante présente une conception poétique et morale où chaque acte néfaste entraîne une conséquence éternelle qui vise à illustrer la gravité du péché en question.
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La Gratitude : Une force transcendante face à l’adversité
La gratitude est plus qu’une simple expression de remerciement. C’est une force intérieure qui se manifeste comme un contrepoids à la colère, un antidote à la division et une réponse à la peur. Elle peut être considérée comme une forme de résilience qui, en dépit des défis, nous rappelle constamment les aspects positifs et les cadeaux de la vie.
Par la gratitude, nous gagnons en perspective. Elle permet de voir au-delà des obstacles immédiats, nous offrant une vision élargie de la vie, où joie et amour peuvent émerger des moments les plus inattendus. Elle modifie notre perception, incitant à une réflexion plus profonde sur notre environnement, nos relations et nous-mêmes. Cette reconnaissance sincère des moments précieux est également un point central de nombreuses traditions spirituelles et religieuses. Elle symbolise une forme de connexion, un rappel de l’importance de l’amour du prochain. Plus qu’une croyance, elle est un acte tangible, traduisant notre compassion en actions concrètes.
Mais la gratitude ne se manifeste pas toujours facilement. Elle demande un effort, surtout dans les moments difficiles. Néanmoins, c’est dans ces moments que sa force est la plus perceptible. Elle ne promet pas de solutions magiques, mais offre une nouvelle façon de voir et de vivre les défis. Peut-être aujourd’hui, vous sentirez-vous inspiré à embrasser cette gratitude. Pensez à quelqu’un qui pourrait bénéficier d’un simple “merci” ou d’un geste d’appréciation. Considérez ce jour comme une opportunité de remercier et de partager cette reconnaissance avec ceux qui vous entourent.
Après tout, la gratitude est une force collective, un mouvement mondial qui ne demande qu’à être partagé.
La Gratitude : un phare au milieu de la tempête du quotidien
Dans le tumulte incessant de nos vies, parmi les embûches et les soucis quotidiens, il est parfois difficile de discerner les éclats de lumière qui nous environnent. La gratitude, mise en avant par la psychologie positive, est cette boussole qui peut nous aider à voir les merveilles souvent dissimulées par les ombres de notre quotidien. La gratitude, loin d’être une simple reconnaissance passive, est un puissant outil de bien-être, tant pour le corps que pour l’esprit. En ces temps où l’anxiété prévaut, elle est un baume apaisant. Elle nous guide vers une appréciation plus profonde des moments heureux, nous éloignant de ce sentiment de manque ou de ce désir d’insaisissable toujours plus.
La gratitude est une émotion nuancée et complexe. Comme l’explique une chercheuse du domaine, elle requiert une attention accrue à autrui et à notre environnement. C’est un mélange d’empathie – cette capacité à ressentir les efforts et les intentions de l’autre – et d’humilité, qui nous rappelle notre interdépendance avec le monde qui nous entoure. Dire “merci”, c’est reconnaître le rôle vital que l’autre joue dans notre bien-être. C’est un acquiescement silencieux : “Grâce à toi, ma journée est plus lumineuse”.
Cultiver cette “orientation reconnaissante”, ce regard focalisé sur les bienfaits souvent méconnus du quotidien, est un véritable exercice mental. Et pour nous y aider, la psychologie positive nous propose plusieurs outils concrets. Le plus emblématique est sans doute le journal de gratitude. Inspiré par les travaux de Robert Emmons et Michael McCullough, il s’agit d’une invitation à consigner régulièrement les moments de joie, de reconnaître la gratitude ressentie envers les personnes, la nature, ou même la vie elle-même. Sophie Lantheaume, psychologue à l’hôpital privé Drôme-Ardèche, valorise cette pratique dans l’accompagnement des patients atteints de cancer, les encourageant à s’ancrer dans les moments positifs.
Un autre outil préconisé est la lettre de gratitude. Il s’agit de prendre le temps d’écrire à une personne qui nous a soutenu, mais que nous n’avons peut-être jamais remerciée. À travers ces mots, nous faisons le récit de l’impact positif qu’elle a eu sur notre vie. La gratitude est plus qu’une simple émotion. C’est une pratique, un art de vivre, qui nous aide à naviguer à travers les complexités du quotidien avec une lumière renouvelée.
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Quand le Passé façonne notre Psyché
Hervé Mazurel, dans son ouvrage majeur, pose une question cruciale : notre inconscient est-il vraiment déconnecté de l’histoire qui l’entoure ? En reliant psychanalyse, histoire des sensibilités, sociologie psychologique et anthropologie critique, ce livre éclaire les liens entre l’individu et son contexte socioculturel.
1. Freud et le Postulat de l’Inconscient universel
Mazurel questionne le postulat de Freud selon lequel l’inconscient transcende les réalités socio-culturelles. Selon Freud, la structure de la personnalité qu’il étudiait chez ses patients du XIXe siècle représentait l’humain dans son universalité. Mais Mazurel soulève un point crucial : cette perception n’était-elle pas plutôt le reflet d’une époque, d’une culture et d’une classe sociale spécifiques ?
2. La Vie psychique à travers l’Histoire
L’auteur nous entraîne dans une exploration où il démontre que notre psyché est imprégnée d’histoire. Les changements dans le refoulement pulsionnel et le contrôle des émotions ne sont-ils pas le reflet des évolutions de nos mœurs et de nos désirs ? Mazurel nous incite à regarder comment des éléments tels que les tabous, la pudeur ou la définition de l’intimité ont évolué au fil du temps.
3. Les Névroses à travers les Âges et les Classes
Chaque époque, chaque classe sociale peut présenter ses propres formes de névroses. Les fantasmes, les symboliques des rêves et même des complexes aussi fondamentaux que le complexe d’Œdipe sont influencés par les évolutions sociales, les dynamiques familiales et les rapports de genre.
4. Un Appel à l’Évolution de la Psychanalyse
Enfin, “L’inconscient ou l’oubli de l’histoire” est une invitation pour la psychanalyse et les sciences psychologiques à reconnaître l’influence séculaire de l’histoire sur nos inconscients. C’est un plaidoyer pour la compréhension de notre vie psychique et affective, non pas comme un élément isolé, mais profondément enraciné dans le tissu socio-historique.
Composition du Psychisme Inconscient : Mémoire, Désirs et Histoire
Notre psychisme inconscient demeure un mystère pour beaucoup d’entre nous. Au cœur de cet inexploré se trouvent des fragments d’émotions, d’apprentissages et de souvenirs qui façonnent notre identité. Dans cette analyse, nous plongerons dans les profondeurs de l’inconscient, inspirés par les idées de Cornelius Castoriadis et d’autres penseurs, pour découvrir comment l’inconscient est lié non seulement à nos vies individuelles, mais aussi à la richesse de l’histoire collective.
1. L’Inconscient : Un Réservoir de Mémoire et d’Émotion
L’inconscient est principalement un lieu de mémoire. Il abrite nos désirs non réalisés, nos traumatismes cachés, ainsi que nos leçons apprises pendant l’enfance et ensuite oubliées. Au-delà de cela, comme le mentionne Castoriadis, il s’agit d’un “magma” d’émotions, de désirs et de pensées qui, souvent à notre insu, influencent nos actions et notre perception du monde.
2. Langage et Corps : Les Voies de l’Inconscient
L’inconscient s’exprime de différentes manières, notamment à travers le langage, révélant parfois nos secrets les plus cachés. Il se manifeste également dans nos gestes, notre respiration, et nos émotions, servant d’intermédiaire entre nos pensées internes et le monde extérieur.
3. Les Liens avec le Passé : La Profondeur Historique de l’Inconscient
Une perspective fascinante sur l’inconscient est qu’il n’est pas seulement personnel, mais aussi collectif. Les générations passées, à travers leurs expériences et leur héritage, habitent notre inconscient. Ces ancêtres influencent nos désirs, rêves et émotions, jouant un rôle déterminant dans notre comportement quotidien. En somme, l’inconscient est un pont entre le passé, le présent et l’avenir.
4. L’Importance de Reconnaître notre Histoire Collective
Reconnaître que l’inconscient est intrinsèquement lié à l’histoire nous pousse à réévaluer notre compréhension de nous-mêmes. En examinant de plus près ces souvenirs cachés, nous pouvons découvrir l’impact de l’histoire collective sur notre individualité.
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Quelques idées clés de cette interview
Voici un très beau livre, très bien écrit, une belle écriture et une pensée vraiment profonde
Sans prétention, je travaille beaucoup non seulement la thématique mais aussi la forme l’écriture elle-même.
J’étudiais votre livre, LA PAIX INTERIEURE, que vous avez écrit je suppose l’année passée, lorsque prenant tout le monde au dépourvu, une guerre éclate en Europe…
En fait ce livre a été écrit bien avant et ça ne fait que confirmer que nous sommes dans une société où on privilégie la recherche de pouvoir, et aussi la dimension matérielle au détriment du spirituel. C’est une erreur gravissime tant au niveau individuel qu’au niveau collectif. Et ce qu’on appelle le progrès, certes il y a plein de choses, mais on a aussi fait d’énormes progrès en termes d’armement par exemple, et on a affaire à des imbéciles qui se trouvent présidents de nations et qui sont des enfants qui jouent à la guerre. Il y a l’exemple des Russes, on en a un peu l’habitude, mais par exemple le président de la Corée du Nord : lui ça se voit que c’est gros bébé qui joue avec ses jouets. sauf que ses jouets ils confinent à l’armement nucléaire. ça peut avoir d’énormes conséquences désastreuses au niveau de l’humanité et ces programmes d’armement s’effectuent au détriment de l’élévation spirituelle.
C’est à dire qu’on est encore embryonnaire sur le plan spirituel. L’homme est en transition, dans une étape intermédiaire entre le singe et l’homme.
J’ai trouvé que le contenu de votre livre, en quelque sorte montait en puissance spirituelle au fur et à mesure, et vous accompagnez le lecteur depuis des choses assez simples et très ressenties au départ et puis peu à peu vous approfondissez. Le début est d’ailleurs une très belle présentation du thème je pense qu’on peut s’en servir pour présenter le livre.
Mais tout simplement, qu’est-ce que c’est que la paix intérieure
La question n’a rien de simple !
C’est un espace progressivement stabilisé, le rapport à soi-même aux autres et au monde, où il y a une secondarisation de la pensée et du vécu affectif et corporel, mais où on n’est pas pris au piège de l’actualité effervescente, où il se passe toujours des tas de choses dans le monde et dans le quotidien. On n’est pas pris au piège et on reste si possible dans un état intériorisé, et calme, serein. Même si on peut être malmené par des expériences de vie, au niveau amoureux, familial, professionnel, social, interplanétaire…
Il s’agit de ne pas être prisonnier de cette effervescence extérieure et quoi qu’il arrive de rester à peu près tranquille. Un sage par exemple, si on lui annonce la fin du monde dans cinq ou dix minutes, s’il est en train de boire un thé il continuera de boire son thé. Et sa main ne tremblera pas. C’est l’exemple extrême. J’aime beaucoup cette image, je la visualise effectivement et essayons de ne pas être agrippé par l’actualité. Evitons par exemple de regarder tous les jours les informations télévisées qui sont toujours focalisées sur les drames, sur ce qui ne va pas. Donc c’est une attitude, la paix intérieure, un processus. Un processus qui nécessite cet état d’intériorisation que progressivement on va stabiliser en ne laissant pas prise aux pièges. En ne se laissant pas malmener par ce qu’il se passe à l’extérieur.
On arrive quand même ne pas se couper de l’extérieur ?
Non : il ne s’agit pas d’être indifférent à ce qui se passe autour de soi. Chez sa famille chez des amis dans la société dans le monde. Ce n’est pas une position indifférente, pas du tout. C’est une position de retrait, de recul, alors à son acmé on pourrait dire de sagesse. Il y a des êtres qui y sont parvenus. ça veut dire que c’est possible. Je préfère lire et écouter ces maîtres là plutôt que ceux qui nous nous disent que tout va mal. Et que ça va aller de pire en pire.
Est-ce que c’est la même chose que la quête du bonheur ?
Effectivement, c’est pour ça que la première partie je l’ai pour beaucoup consacrée à la présentation d’une joie sereine, d’un bonheur paisible. le mot bonheur en général fait peur. On le trouve utopique, déréalisé. Je soutiens dans d’autres travaux la valeur formidable de l’utopie. Victor Hugo nous dit « l’utopie c’est la réalité de demain » parmi toutes les belles choses qu’il a pu nous transmettre… Quel que soit mon sujet de recherche je cite des pensées admirables de de Victor Hugo. C’est un maître exceptionnel. L’utopie c’est la réalité de demain, si nous y travaillons, évidemment. il ne s’agit pas de rester passif et de travailler individuellement, en groupe et collectivement. A la mise en place de ce bonheur paisible, de cette joie sereine qu’accompagne la paix intérieure. L’une ne va pas sans l’autre. Donc c’est un travail sur l’intériorité qui permet d’y parvenir.
Un travail sur l’intériorité, ça veut dire aussi que l’on veut vivre autrement. C’est lié à un changement aussi ?
Exactement, c’est un projet qui peut paraître ambitieux, irréalisable. C’est de penser autrement. De vivre autrement. C’est pour ça je cite d’ailleurs Emil Cioran, un philosophe absolument magnifique. C’est quelqu’un qui vivait différemment, qui pensait différemment, qui écrivait autrement. J’aime beaucoup cette différence. Ce qu’on pourrait appeler la passion de l’altérité. J’aime beaucoup qu’on soit pareil. Sur le plan biologique, psychologique, relationnel, bon. Mais j’aime beaucoup les personnes qui ont une couleur différente, une manière de vivre et de penser autre que la manière commune. Et des hommes qui disent autre chose que ce qu’on entend. Non seulement à la télévision que je critiquais précédemment mais aussi dans les cours universitaires. On récite encore et encore les mêmes choses. J’y ai consacré pas mal d’années, j’ai fréquenté cinq universités parisiennes et parfois admirables. Mais parfois on répète le par cœur. Mais justement après mon doctorat en psychologie, bien sûr j’étais satisfait, mais frustré aussi. Il me semblait que c’était intéressant d’aller voir ailleurs.
Justement je me suis demandé dans quelle discipline. Et c’est la philosophie, l’éthique, à la Sorbonne, notamment parce que Robert Misrahi y travaillait. J’adorais ses travaux.
Je fais en sorte de rencontrer les auteurs qui m’intéressent vraiment et j’ai rencontré Robert Misrahi, et c’est ce que j’ai fait et Edgar Morin. Je ne me suis pas contenté de les lire j’ai voulu savoir si le personnage correspondait à la théorie et dans ce qu’il convient de retenir de mon travail. Et je les ai invités dans des colloques de psy et il démarre et pour provoquer aussi il démarrait son intervention ainsi : « je vais vous montrer que l’inconscient n’existe pas » puis il développait sa pensée avec une méthodologie de philosophe. C’était très intéressant. Or sa femme était psychanalyste lacanienne et un jour je l’ai ramené en voiture je lui demande : avec une femme lacanienne comment vous faites, comment ça se passe ?
Ça se passe mal. On a pris la décision sage de plus aborder la question.
Mais expliquez-moi comment l’inconscient n’existe pas ?
Je n’en ai aucune idée ! Je suis persuadé du contraire !
Je suis quand même psychothérapeute depuis 35 ans et force est de constater que ce soit d’ailleurs dans ma propre trajectoire existentielle, ou dans celles que j’ai accompagnées, je pourrais le dire aussi aux niveaux national et international, que l’inconscient existe bien. On fait des choses, et parfois terribles, notamment en termes de conflits, de barbarie, sans trop saisir pourquoi on fait ça. il y a de mauvais préconscients ou dans bien des cas totalement inconscients. Oui oui la tension existe. Les existences sont des rencontres plus ou moins tumultueuses entre nos désirs et nos peurs.
(…)
Je critique les postfreudiens ou les post-lacaniens. Les deux choses qu’ils n’ont pas pensés, c’est 1/ l’amour et 2/ la spiritualité
Il y a un deuxième homme c’est Jung. C’est aussi l’inconscient collectif et donc vous-même vous vous insistez beaucoup sur les interconnexions. La paix intérieure ce n’est pas quelque chose de solitaire.
C’est exactement ça. Et donc il nous éclaire sur tout ça. La paix intérieure est liée à au moins cinq niveaux :
- reliée à soi… mais dans les différentes facettes
- reliée aux autres évidemment intersubjective
- reliée à la nature
- reliée au cosmos
- reliée au sacré
Donc c’est tout sauf un enfermement sur soi-même, dans sa bulle, un extérieur du monde. Mais je trouve que Jung va plus loin que Freud. L’inconscient freudien est individuel, l’inconscient Jungien est collectif. Mais je me propose d’aller plus loin en soutenant un inconscient du monde vivant. C’est à dire pas seulement les humains et aussi les animaux et aussi la végétation par exemple j’ai un rapport très particulier très affectueux avec les arbres. Ils me transmettent énormément de paix et ils me relient à la fois la terre et à la fois au ciel.
Nous sommes bien dans une époque où cette évolution est palpable. Il y a de plus en plus de gens qui se relie comme ça ou au vivant en général et la place de la nature ce n’est pas seulement écologique au sens politique du terme c’est bien en même temps quelque chose de spirituel. Et on sent qu’il y a de la recherche dans ce sens or elle est élargie vraiment à l’ensemble du monde vivant.
Enfin personnellement je n’adhère à aucune religion terrestre dogmatique et qui ne me parlent pas. Je me sens d’une cosmologie cosmique, la vie est vraiment reliée à l’ensemble donc pas seulement terrestre mais aussi supra-terrestre. Quand le soleil va s’éteindre dans 4 milliards d’années, la terre n’existera pas non plus. Si on n’est pas relié à une dimension cosmique, sans le cosmos, sans l’univers, nous n’existerions simplement pas. C’est un grave problème de se limiter au seul inconscient individuel ou au seul inconscient collectif humain.
Il s’agit de se relier dans la mesure où on le souhaite, et où on intériorise suffisamment, où l’on médite suffisamment, de se relier à beaucoup plus grand que soi.
Vous parlez aussi d’une dimension initiatique, de la paix intérieure initiatique, qu’est-ce que ça représente exactement ?
C’est tout à fait complémentaire à ce qu’on vient de dire. Initiatique ça vient de « initiare ». Vers la prise de conscience des liens et vers l’élévation spirituelle. Donc la paix initiatique c’est une paix dont on souhaite qu’elle nous relie sur des plans spirituels, spiritualisés, mais même au niveau scientifique. Par exemple la physique quantique nous a montré depuis déjà un siècle que nous sommes tous interconnectés donc au niveau microcosmique c’est au niveau des quantas. Au niveau macrocosmique c’est au niveau des galaxies. Donc nous on est dedans, mais dans cet entre-deux si je puis dire. Donc c’est pour ça que la paix est initiatique. Parce qu’elle est nourrie à tout ce qui est microscopique, à l’infiniment petit, et à l’infiniment grand. Parmi les avantages ça nous amène à développer quand même une forme d’humilité. Humilité dont les humains manquent énormément.
L’initiatique c’est un passage
Un passage oui. Mircea Eliade a travaillé sur l’initiation, partout sur le globe. Et j’ai tiré profit de cet auteur. Il m’a passionné. Il est très expérimenté sur le thème de la démarche initiatique dans différentes cultures.
Qu’est-ce que vous pensez et de toute cette vague de livres, et moi je suis plongé dedans. Je m’intéresse aux auteurs et aux éditeurs et je trouve qu’il y a un nombre considérable de livres qui demandent aux gens de se transformer. Il y a derrière des gens qui ont des démarches qu’ils proposent. Je trouve que généralement c’est d’un bon niveau. En y mettant du don de soi. J’ai l’impression que ça s’accélère, que de plus en plus on va vers un monde différent avec une dimension spirituelle et qui fait en creux le contraire : cette façon qu’ont les gens de se détourner de ce qui jusqu’à présent faisait le quotidien, le politique, l’implication uniquement dans les problèmes du quotidien etc. J’ai l’impression qu’il y a une élévation par rapport à tout ça que l’on délaisse beaucoup de choses du monde tel qu’il se présente pour aller vers autre chose. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je le vis dans mon travail de psychothérapeute, mais aussi de superviseur de professionnelles de la relation. Je passe beaucoup de temps à dire ce que vous venez de dire. À les inviter parce qu’ils ont des quotidiens extrêmement suroccupés, où ils ont beaucoup trop de patients. Je les invite à prendre le temps de vivre le silence, de vivre les promenades dans la nature, de méditer, de prier. De moins être pressés.
On parlait du bonheur. En fait, pour le bonheur, prendre son temps va plus vite !
(…) La suite, à écouter sur le podcast !
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Ne pas manquer : Une page vers l’interview de l’auteur
Alain DELOURME a écrit un livre profond qui nous fait monter, vibrer en spiritualité.
Il ne savait pas, lorsqu’il l’a écrit que la guerre allait saisir l’Europe. Mais ce livre est bien à la fois intemporel, existentiel, spirituel et d’actualité. Car la paix partagée, collective, dépend de notre désir et de notre travail de paix intérieure.
“Naître est un passage, mourir également. Entre les deux il est sain d’avoir les pieds dans la glaise et la tête dans les étoiles, nous dit l’auteur. Nous aiderons le lecteur, à effectuer ses propres choix et à se construire tout en s’apaisant.”
Présentation du livre
Cette paix intérieure est destinée à chacun. Il s’agit d’une source essentielle, vitale et intime aussi bien que universelle. Apprenons à entretenir le lien avec elle. Mais quelles sont les conditions requises pour bâtir cette paix en vous ? La soutenir malgré les souffrances de l’existence ? Et la consolider face à ce qu’on considère très souvent comme une menace, à savoir la mort ? Comment bâtir une paix durable qui tienne compte des besoins émotionnels, écologiques et spirituels partagés par les humains ? C’est ce que nous allons éclaircir. Témoignages et exemples alterneront avec les passages réflexifs pour rendre la lecture plus vivante, comme cette paix que nous recherchons.
Extraits
Évolution de la conscience
“Nous sommes reliés les uns aux autres dans des champs de résonance qui pénètrent jusqu’au cœur de l’être. L’univers n’est pas seulement cordes vibrantes et événements quantiques. La vie, l’esprit et la culture font partie de la réalité de ce monde, et une authentique théorie du tout mérite d’en tenir compte. L’univers lui-même possède une forme de conscience, une matrice cosmique de laquelle notre conscience a émergé et avec laquelle elle reste en lien étroit. Les nouvelles recherches sur la conscience reconnaissent que la vie et l’esprit font partie du monde et non des sous-produits du hasard.
La conscience transpersonnelle et l’interconnectivité indiquent que les consciences sont reliées, comme les galaxies le sont dans le macrocosmos, ou les quanta dans le microcosmos. Il existe des connexions entre la conscience d’une personne et l’esprit et le corps des autres. L’esprit humain n’est donc pas une entité isolée, mais une «écologie ». C’est ainsi que les guérisseurs et les chamanes peuvent provoquer des effets de télépathie par la solitude, la concentration, le jeûne, la psalmodie, la danse, le tambour ou des herbes psychotropes.”
Une paix initiatique
“Ce qui m’intéresse n’est pas une théorie psychologique ni un système philosophique, c’est le saut existentiel et spirituel.(…)
Qui sait remédier à l’autre souffrance, la soif spirituelle insatisfaite ? Elle est pourtant le mal spécifique de notre temps. Sa guérison dépend d’un art de soigner initiatique. Il s’agit ici d’apprendre à redevenir un avec le Tout, à demeurer en union avec lui et à vivre par lui : « Si l’œil n’était pas ensoleillé, il ne reconnaîtrait pas le soleil. » Développer le maître intérieur est un des moyens pour y parvenir. Si ce dernier n’existait pas, les maîtres du dehors ne pourraient pas agir en nous.
La paix intérieure face à la mort
“(…) La mort nous impose la conscience de la finitude de l’existence, ce qui ne signifie pas pour autant la disparition de la conscience ni de la paix. La mort rend-elle l’existence absurde ou lui donne-t-elle son sens ? Est-elle un achèvement ou une étape dans le processus de libération ? Une rupture définitive ou un stade de croissance ? Existerait-il un lyrisme terminal, après les difficultés du parcours terrestre et le travail du trépas, qui nous ferait embrasser l’Absolu ? (…)
La menace n’est pas la mort, mais la peur. En effet, la plupart de nos craintes ne sont que des écrans qui cachent et révèlent une peur plus profonde : celle de la fin. Nous avons peur de la maladie car elle nous évoque la mort. Nous avons peur de l’accident car il nous rappelle notre finitude. Nous avons peur de la solitude car le sentiment d’abandon et le désespoir qui l’accompagne nous ramènent à la fin de notre existence désormais futile. Finalement, nous avons peur d’avoir peur.”
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L’interview de Johann Henry par Jean-Marc Blancherie
Un livre écrit à trois, un côté rigoureux, sérieux, dans ce champ de la psychologie transpersonnelle, où l’on entendait des choses qui partaient un peu dans tous les sens.
Ses origines, ses concepts, et sa pratique… ce livre fait vraiment le tour du sujet. Et pourtant le départ de cette approche, à la fois de la spiritualité et de la psychologie humaine est étonnant, loin des sentiers battus.
Impossible d’en faire tout le tour, mais voici quelques extraits qui donnent une idée de l’importance et de l’intérêt de ce travail.
Et pour commencer, presque le plus simple, une des sources inspirant la psychologie transpersonnelle : Carl Jung.
Extraits
JUNG
Jung développe une psychologie ouverte à la parapsychologie, aux anomalies et aux psychologies non occidentales.
- Il postule des processus inconscients communs à tous les êtres humains.
- Il s’intéresse aux archétypes et à leurs formes culturelles, reliant psychologie et mythologie.
- Il repense le principe de causalité, reliant faits objectifs, faits psychiques, probabilité et attribution de sens.
Les auteurs
Cyrille CHAMPAGNE dirige un centre de recherche sur les expériences et les pratiques hypnotiques. Il exerce comme psychopraticien hypnologue, et forme des professionnels en dynamiques émotionnelles et relationnelles. Il défend l’approche constructiviste comme étant une clé de la compréhension de l’expérience humaine et de l’accompagnement thérapeutique.
Johann HENRY exerce la psychothérapie transpersonnelle et intégrale à Genève. Il anime régulièrement des sessions de respiration holotropique, en individuel et en groupe. En parallèle, il forme des thérapeutes et des soignants à l’écoute et à la relation thérapeutique, et supervise des équipes de travailleurs sociaux. Il est l’un des rares spécialistes francophones de la psychologie intégrale (K. Wilber).
Muriel ROJAS ZAMUDIO s’est orientée vers la psychanalyse et l’approche transpersonnelle. Auteure d’ouvrages de vulgarisation sur le recours aux images archétypales en psychothérapie et d’articles destinés à ses pairs, elle travaille actuellement sur l’intérêt d’un dialogue entre arts, spiritualité et psychanalyse dans l’accompagnement des névroses.
Aux origines aussi, des approches, des cultures, des pratiques, qui ne sont pas d’habitude en lien avec la psychologie.
LES DOCTRINES DU THÉOSOPHISME ET DU NEW AGE
À la fin du XIXe siècle, différents courants de croyances quant au fonctionnement de l’esprit humain et de l’expérience humaine sont en concurrence dans l’idéologie populaire européenne, récemment libérée des dogmes religieux institutionnels et portée par la philosophie méthodique et relativiste des lumières. La psychologie expérimentale, qui s’inspire des méthodologies de la biologie, émerge progressivement via les travaux de Gustave Fechner (1801-1887), Wilhelm Wundt (1832-1920) et Théodule Ribot (1839-1916). Cette discipline ne pénètrera l’idéologie populaire qu’au milieu du XXe siècle par la diffusion des propositions conceptuelles de psychanalystes, telles que la notion d’inconscient de Sigmund Freud (1856-1939), ou de comportementalistes, telles que la notion de conditionnement d’Ivan Pavlov (1849-1936),
LES INFLUENCES CULTURELLES
(…) Ainsi émerge en Occident un « dualisme conscience-énergie », réunissant les courants autrefois nommés « spiritualistes » et « psychofluidistes », puis « spirites » et « magnétiseurs », où le corps humain possèderait un statut psychophysique qui se nommera bientôt « énergétique » ; et où l’esprit humain serait une partie d’une conscience au-delà de l’individuel, littéralement transpersonnelle, dotée de pouvoirs sur la matière, et permettant une relation dialogique avec des agents surnaturels. À partir des années 1920, cette doctrine est véhiculée par le new-age, qui se développe au travers de très nombreux ouvrages, et s’ancre dans l’imaginaire populaire occidental . Dans les années 1950, la culture américaine s’en empare, alors qu’il connaît un essor considérable dopé par le mouvement hippie des années 1960. Marque de son intégration au niveau socioculturel, la métaphysique conscience-énergie commence à être mobilisée comme une véritable épistémologie (au sens d’un cadre explicatif des phénomènes vécus). C’est-à-dire qu’elle va désormais servir, populairement, de base conceptuelle pour interpréter et appréhender de nombreuses expériences : personnelles, émotionnelles, familiales, motivationnelles, religieuses…
LES PHASES DE KEN WILBER
Il est l’un des fondateurs de la psychologie transpersonnelle, et a évolué vers la “Psychologie intégrale”. Il est connu pour son modèle de développement de la conscience selon 8 stades. Ces stades se répartissent selon 3 phases :
- Prépersonnelle : c’est le stade de l’enfant, marqué par l’égocentrisme tant dans ses relations interpersonnelles que dans ses processus cognitifs. Le Surmoi, représentant notamment l’intégration des normes sociales transmises par l’éducation, n’est pas encore suffisamment opérationnel. La conscience prépersonnelle agit librement au gré de ses pulsions, elle est donc potentiellement « déviante » du point de vue de la société. Ce stade est prédominé par les processus corporels ;
- Personnelle : c’est le stade de l’adulte qui a bien intégré les normes sociales du vivre ensemble (stade névrotique pour la psychanalyse). L’individu trouve son identité en lien avec le groupe social auquel il participe et y constitue un facteur de stabilité. Grâce au développement du mental, la conscience devient progressivement capable de se mettre à la place de l’autre, et de comprendre des points de vue différents du sien
- Transpersonnelle : c’est le stade où la conscience transcende à la fois le corps et le mental, prédominant dans les deux stades précédents, pour entrer dans un rapport au monde « vivant et immédiat », c’est-à-dire en dehors des catégorisations héritées du mental et de l’éducation. La conscience s’éveille ainsi progressivement au « monde de l’Esprit », invisible tant pour les yeux physiques que pour le mental. Du fait qu’il transcende les règles sociales, l’individu en conscience transpersonnelle est potentiellement perçu comme un élément subversif au sein de la société.
Ces trois phases correspondent donc à des modes de fonctionnement foncièrement différents • prépersonnelle personnelle —+ transpersonnelle prérationnelle -+ rationnelle -+ transrationnelle subconscient —+ conscience de soi -+ supraconscient…
L’EXPLORATION ET L’UTILISATION DE L’IMAGINAIRE
L’utilisation de l’imaginaire est très présente dans les techniques reliées à la psychothérapie transpersonnelle. Le phénoménologies et les comportements induits par l’activité imaginative autorisent à catégoriser les expériences mobilisant l’imaginaire comme des états modifiés de Conscience. En effet, ces expériences répondent bien au critère de « déviation de l’expérience subjective par rapport aux normes de l’individu Dans les cultures occidentales, les individus portent très rarement leur attention sur des contenus imaginaires activement stimulés, et l’utilisation active de l’imaginaire constitue pour eux une expérience subjective très inhabituelle et hors-norme. Par utilisation de l’imaginaire, nous entendons ici une expérience d’immersion complète de l’attention dans les représentations imaginales : non pas de simples évocations, mais de véritables perceptions de contenus imaginés, sous forme d’images (symboles, paysages, personnages), de sons (ambiances, dialogues), et de sensations physiques (intéroception, toucher, système vestibulaire). Il ne s’agit donc pas de « penser à » une situation imaginaire, mais bien imaginer activement les contenus et d’en expérimenter le vécu. L’imaginaire est alors vécu dans le corps, et apparait subjectivement comme véhiculé par les capteurs sensoriels, de manière très analogue à l’expérience du rêve. Cette caractéristique conduit Robert Desoille (1890-1966) à désigner ces expériences par le vocable “rêve éveillé”. Toutefois, à la différence du rêve, le sujet reste parfaitement conscient que l’expérience est imaginée, et il la différencie du monde sensible. (…) Ces expériences imaginales sont accessibles de manière étonnamment rapide, elles ne nécessitent que très peu d’entraînement pour être vécues de manière stable et profonde, et semblent se déployer de manière automatique dès qu’elles sont stimulées. Au XXe siècle, plusieurs chercheurs se sont intéressés à des techniques permettant d’explorer ainsi l’imaginaire.
(…) De notre observation, aujourd’hui seules quelques méthodes d’accompagnement utilisent, à des degrés divers, des techniques imaginales approfondies : psychothérapie transpersonnelle, psychosynthèse, hypnose, sophrologie, yoga nidra et néo-chamanisme. Toutefois, si les praticiens de ces méthodes mobilisent ces techniques et en observent des effets, les ressorts de celles-ci leur restent majoritairement inconnus. Les correspondances que nous avons indiquées entre phénoménologie imaginale, états de conscience spécifiques et affects spécifiques, incitent à approfondir la recherche dans ce domaine.
VERS LE DEVELOPPEMENT TRANSPERSONNEL
quand le développement personnel vise à révéler la singularité de l’individu au-delà des conditionnements du collectif, lui permettant ainsi de trouver et d’exprimer librement son plein potentiel (passage de la dépendance à l’indépendance), le développement transpersonnel serait l’ensemble des outils et des pratiques favorisant l’émergence et le déploiement de cette conscience transpersonnelle, holonique, simultanément individuelle et collective, singulière et universelle, formelle et (progressivement) subtile. En renforçant la conscience non pas du Moi (conscience prépersonnelle égocentrique), ni même du Je (conscience personnelle ethnocentrée voire mondo-centrée), mais celle du Nous (conscience transpersonnelle kosmocentrée qui transcende et inclut à la fois le Moi et le Je), le développement transpersonnel aiderait à libérer le potentiel des collectifs, qu’ils soient petits (une famille, une équipe) ou plus vastes (la société, l’humanité), voire interespèces (incluant les vivants humains et non humains). Tandis que le développement personnel a permis aux individus de se différencier en tant que cellule, unique, autonome et efficace, les pratiques de développement transpersonnel permettraient de (ré)intégrer la conscience-cellule individuelle au sein de la conscience-organe (groupe) à laquelle elle participe, elle-même intégrée dans la conscience-organisme (métagroupe) au sein de laquelle elle œuvre, et ainsi de suite.
DES PRATIQUES PSYCHOTHERAPEUTIQUES INTEGRATIVES
L’exemple de Johann Henry (l’interviewé) : alliant essentiellement inspirations psychanalytique, gestaltiste, transpersonnelle et intégrale. Son intérêt, tant dans ses recherches que dans sa pratique clinique, se porte tout particulièrement sur l’accompagnement de la délicate transition entre les stades de conscience dits « personnels » et les stades dits « transpersonnels ». À cette fin, il aime explorer, notamment dans les sessions de groupe qu’il anime, le potentiel d’alliance entre la respiration holotropique, la méditation, les pratiques corporelles et le psychodrame transpersonnel.
Celui de Muriel Rojas Zamudio : diplômée en Arts et Lettres (arts scéniques et plastiques), avant de s’orienter vers la psychanalyse puis la psychologie transpersonnelle. Elle se positionne en tant que praticienne dont le travail se nourrit d’apports multiréférentiels — auteurs et techniques que la clinique invite à (re)visiter —, c’est dans les médiations artistiques et l’art-thérapie éclairés par la psychanalyse qu’elle a finalement trouvé l’espace exploratoire lui permettant d’articuler ce qui fonde sa pratique : l’expression artistique comme forme de langage de l’imaginaire, la posture du thérapeute comme pivot de l’accompagnement, et le questionnement du vécu, passé ou présent, comme ouverture vers un au-delà du Moi (identité ontologique, inscription dans l’espèce humaine, sens de l’expérience humaine, etc.).
Cyrille Champagne : ses recherches questionnent les effets cognitifs et comportementaux des techniques et des grilles de lecture mobilisées par les différentes pratiques de l’accompagnement (thérapies, développement personnel, coaching…). En particulier, elles étudient les interactions entre attentes, expériences vécues, et interprétations de ces expériences. Cyrille Champagne enseigne sur ces thèmes, sous forme de conférences « Hypnologie », rediffusées en vidéo sur la chaîne YouTube de I’ARCHE. Il soutient une information publique quant aux aprioris culturels et quant aux finalités des différentes pratiques de l’accompagnement, et il défend l’intérêt d’une éducation à la psychologie, à la relation à autrui, et à une hygiène cognitive et émotionnelle.