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Regard évolutif sur la vie

“Regard évolutif sur la vie” de Swami Ramananda, traduit par Marie-France Latronche, est une exploration profonde de la spiritualité et de l’évolution personnelle à travers le prisme de l’enseignement hindou. Ce livre propose une vision unique et inspirante de la vie, mettant en lumière le chemin vers l’évolution spirituelle en reconnaissant la présence du divin en tout. À travers une série de réflexions sur la nature de la vie, le karma, la souffrance, et le bonheur, Ramananda offre un guide vers une compréhension plus profonde de notre place dans l’univers et la manière dont nous pouvons naviguer notre existence avec grâce, compassion et un sens profond du devoir.
Ce texte s’adresse particulièrement à ceux qui cherchent un sens plus profond à la vie, qui sont intéressés par les enseignements spirituels et qui aspirent à une transformation personnelle. Il est destiné à ceux qui sont prêts à entreprendre un voyage intérieur vers une plus grande réalisation de soi et une union avec le divin.

Le livre “Regard évolutif sur la vie” se distingue par sa profonde exploration du spiritualisme comme une intégration totale de la vie, mettant en lumière une vision qui transcende la dichotomie habituelle entre le spirituel et le matériel. Cette approche originale réside dans l’idée que chaque aspect de l’existence, y compris nos défis, souffrances, et le quotidien, contribue à un processus évolutif universel, où rien n’est exclu du domaine divin. Cette perspective, rarement traitée avec une telle profondeur et accessibilité, permet au lecteur de voir la vie et ses expériences sous un nouveau jour, offrant un chemin vers une compréhension et une acceptation plus profondes de la nature intégrale de l’existence.

L’auteur met en avant l’idée que le spiritualisme n’est pas une fuite de la réalité, mais une acceptation pleine et entière de la vie dans toutes ses dimensions. Il réfute l’idée que le spirituel et le matériel sont séparés, soulignant plutôt que toute expérience est spirituelle et contribue à notre évolution. Cette compréhension élargit le cadre de référence du lecteur, l’encourageant à embrasser chaque aspect de la vie comme une partie intégrante de son chemin spirituel. L’accent mis sur l’action, le devoir, et l’acceptation comme voies de croissance spirituelle présente une vision pratique du spiritualisme, rendant le livre particulièrement pertinent pour ceux qui cherchent à intégrer leur développement spirituel dans le contexte de leur vie quotidienne.

L’évolution

L’auteur aborde la question de l’évolution à travers une perspective spirituelle et philosophique, mettant en avant l’idée que l’évolution est un processus inévitable et naturel qui guide chaque être vivant vers des états de conscience et d’existence supérieurs. Voici quelques points clés de son interprétation :

  1. Flux évolutif inévitable : L’évolution est présentée comme un courant puissant et spontané, dirigé par la conscience du Maître de l’Évolution. Ce courant nous pousse vers des hauteurs supra-humaines, indiquant que l’évolution ne se limite pas à des aspects physiques ou intellectuels, mais englobe également des dimensions spirituelles et morales.
  2. Participation consciente : Bien que l’évolution procède selon son propre rythme, l’auteur souligne l’importance de l’effort conscient de l’individu pour avancer plus rapidement dans ce processus. La résistance ou l’inaction peut temporairement ralentir le progrès, mais ne peut pas arrêter le flux évolutif.
  3. Diversité des étapes évolutives : Il est mentionné que différents niveaux d’évolution coexistent autour de nous, depuis les éléments jusqu’aux êtres humains, chacun à des stades variés de développement. Cette diversité appelle à la compassion et à l’entraide, plutôt qu’au jugement ou à la hiérarchisation.
  4. Importance de l’expérience : L’accumulation d’expériences diverses, bonnes ou mauvaises, est essentielle pour l’évolution. Ces expériences contribuent à notre croissance spirituelle et nous préparent pour des niveaux d’existence plus élevés.
  5. Patience et persévérance : L’auteur encourage à la patience et à la persévérance dans le voyage évolutif. L’impatience et la précipitation sont considérées comme contre-productives. Le processus d’évolution est vu comme graduel et ininterrompu, même au-delà de la mort physique.
  6. Confiance dans la guidance divine : Une confiance profonde dans le soutien et la guidance du Maître de l’Évolution est conseillée. Cet accompagnement divin est vu comme plus significatif que tout effort humain individuel.
  7. Vision holistique de la vie : L’évolution est décrite comme un processus intégral, liant tous les aspects de l’existence. Reconnaître et accepter notre interconnexion avec tout ce qui nous entoure est essentiel pour progresser sur le chemin évolutif.
  8. Transformation intérieure : L’auteur met l’accent sur l’importance de la transformation intérieure, suggérant que nos défauts actuels sont les graines de futures vertus. Cette perspective encourage à voir les épreuves et les défis non pas comme des obstacles, mais comme des opportunités de croissance.

L’auteur présente donc l’évolution comme un voyage spirituel profondément intégré dans le tissu de l’existence, où chaque expérience, qu’elle soit positive ou négative, contribue à notre développement global. Il appelle à une participation active dans ce processus, tout en soulignant l’importance de la patience, de la compassion, et de la confiance dans la guidance divine.

La souffrance

Dans “Regard évolutif sur la vie”, l’approche de la souffrance est profondément originale et offre une perspective réconfortante sur sa place dans notre évolution personnelle. L’auteur, en abordant la souffrance non pas comme un obstacle, mais comme un moyen de croissance et d’évolution, propose une vision qui tranche radicalement avec les perspectives habituellement négatives sur ce sujet. Voici les idées clés :

  1. La souffrance comme indicateur et enseignante : La souffrance est vue comme un indicateur de déséquilibre et un appel à l’ajustement. Elle n’est pas vaine mais sert de contraste nécessaire à l’appréciation de la joie et du bonheur, approfondissant notre conscience et sensibilité.
  2. Rôle éducatif de la souffrance : Elle nous enseigne la compassion, la gentillesse, et la valeur de l’amour et du dévouement d’une manière que ni les sermons ni les livres ne peuvent égaler. La souffrance physique, émotionnelle, et mentale nous invite à repenser nos attachements, désirs, et notre ego, nous poussant vers une croissance intérieure.
  3. La souffrance comme manifestation de la grâce divine : Loin d’être une punition ou une fatalité, la souffrance est décrite comme une forme de grâce divine, destinée à encourager l’évolution de l’individu. Elle devrait être accueillie non pas avec résistance mais avec ouverture, comme un moyen d’accélérer notre développement spirituel.
  4. Dépassement de la souffrance : L’auteur nous rappelle que la souffrance est temporaire et cesse d’exister une fois que nous avons transcendé les attachements, le désir, et l’ego. Elle est une amie fidèle dans notre voyage évolutif jusqu’à ce qu’elle ne nous soit plus utile, nous ayant aidés à atteindre des hauteurs de pureté et de sagesse.

Cette perspective originale sur la souffrance comme un élément essentiel et bénéfique du processus évolutif offre une vision réconfortante et émancipatrice. Elle nous encourage à embrasser nos défis et nos douleurs non pas comme des malédictions, mais comme des opportunités précieuses pour le développement personnel et spirituel​

 

Votre réalité n’est pas celle du Moyen-âge

Le livre est disponible ici

“Le Templier de Domme” est un roman fascinant et complexe qui s’entrelace autour de la vie et des rêves de son protagoniste, Guillaume de Domme. L’histoire se déroule dans un cadre historique richement détaillé, mettant en lumière la vie des Templiers et leur impact sur la société médiévale.

Guillaume, le personnage central, est un jeune homme confronté à des choix difficiles qui façonnent son avenir. Ses rêves énigmatiques et ses expériences spirituelles le guident vers une quête de compréhension de soi et d’illumination. Au cours de son voyage, il est tiraillé entre différents chemins de vie, luttant avec des questions de foi, de devoir et d’identité.

Le livre explore des thèmes tels que la quête spirituelle, l’ésotérisme, et la recherche de l’unité entre le spirituel et le temporel. Les symboles kabbalistiques jouent un rôle clé, servant de guide et de source de révélation pour Guillaume.

L’auteur, Jean-Marc Blancherie, utilise un style d’écriture immersif, mêlant descriptions vivantes et dialogues introspectifs pour créer une narration captivante. La complexité des personnages et la profondeur des thèmes abordés font de “Le Templier de Domme” une lecture enrichissante pour ceux qui s’intéressent à l’histoire des Templiers, à la spiritualité, et aux voyages intérieurs de découverte de soi.

Les images présentes dans “Le Templier de Domme” sont particulièrement intéressantes car elles ont été créées par une intelligence artificielle générative. Cette approche moderne et innovante reflète l’engagement de l’auteur, Jean-Marc Blancherie, à fusionner la technologie et la tradition littéraire. En plus de ces images, le livre contient également des QR Codes qui offrent aux lecteurs un accès à des contenus complémentaires tels que des textes supplémentaires, de la musique, des sons et des podcasts. Cette combinaison de médias traditionnels et numériques enrichit l’expérience de lecture en offrant une immersion plus profonde dans l’univers du livre​

Vous vous êtes toujours demandé comment c’était de vivre au Moyen-âge ?

Au Moyen Âge, la perception de la réalité était intimement liée à la conception d’un ordre cosmique hiérarchisé et immuable, dicté par une divinité tout-puissante. L’univers était une grande chaîne d’être, où chaque élément avait sa place prédéterminée, et où l’homme, créé à l’image de Dieu, se trouvait à la fois souverain sur terre et sujet au céleste. La vie, dans sa totalité, était un texte écrit par la main divine, où chaque signe, chaque événement, chaque catastrophe naturelle ou maladie avait un sens et une intention, souvent insaisissable, mais toujours relevant du divin. La science, dans ce contexte, n’était pas tant une quête de connaissance pour elle-même, mais une manière de décrypter ce texte sacré, de comprendre la volonté de Dieu à travers les phénomènes naturels et historiques.

Avec l’humanisme et le tournant de la Renaissance, un changement profond s’opère : l’homme commence à s’affranchir de cette lecture verticale de la réalité pour adopter une perspective horizontale. L’homme n’est plus seulement l’image de Dieu mais devient un être doté de raison, capable de modeler son destin, de comprendre et d’agir sur le monde par ses propres moyens. La philosophie humaniste s’intéresse davantage à l’homme et à ses affaires qu’à la contemplation de l’ordre divin. Cela marque une rupture fondamentale, où le centre de gravité de la pensée glisse de Dieu à l’homme.

Le progrès devient alors le nouvel horizon, une progression linéaire et constante vers un avenir toujours meilleur, sous-tendu par la confiance en la science et en la raison. Cet optimisme, porté par les Lumières, s’ancre dans la croyance que l’humanité, par son propre effort, peut atteindre le salut ici-bas, sans attendre une récompense dans l’au-delà.

Cependant, notre époque contemporaine, confrontée à des crises multiples – écologiques, sanitaires, sociales – semble marquer un tournant, voire une régression par rapport à l’idéologie du progrès. Les structures de pensée médiévales refont surface, rappelant que l’homme n’est peut-être pas le maître incontesté de la réalité qu’il croyait être. Les textes, autrefois vecteurs de l’humain, sont désormais produits et diffusés par des machines, ébranlant notre compréhension de l’humanité.

Le retour à une certaine forme de pensée métaphysique, où l’homme n’est plus l’acteur central mais un élément parmi d’autres dans un cosmos à nouveau mystérieux et potentiellement hostile, suggère une nouvelle humilité. Nous sommes invités à repenser non seulement notre place dans l’univers mais également la manière dont nous définissons l’humanité. Les valeurs humanistes, centrées sur l’individu et son bien-être, sont mises à l’épreuve par des défis qui semblent les dépasser.

L’ironie de la blague italienne avec laquelle nous avons commencé révèle une vérité plus profonde sur notre époque : nous sommes peut-être à l’aube d’un nouveau Moyen Âge, non pas en termes de régression culturelle ou intellectuelle, mais dans la manière dont nous concevons notre réalité. Une réalité où l’homme doit réapprendre à cohabiter avec des forces qui le dépassent, à reconnaître ses limites et à redéfinir son rôle non pas en tant que souverain de la nature, mais en tant que partie intégrante d’un ensemble plus vaste et interconnecté.

Le Moyen Âge, avec son univers peuplé de significations transcendantes, où chaque élément était porteur d’un message divin, nous rappelle que notre compréhension de la réalité est toujours située, toujours imparfaite. Aujourd’hui, face aux limites de notre modèle de progrès, face aux défis qui menacent notre existence même, nous sommes peut-être appelés à reconnaître une fois de plus que la réalité dépasse nos schémas et nos constructions, et que l’humilité et l’ouverture à l’inconnu, si caractéristiques de la pensée médiévale, sont plus que jamais nécessaires.

Les princesses ont toujours raison – Peau d’Ane

Découvrez l’analyse perspicace de Fabrice Midal sur le conte “Peau d’Âne”. Cet article explore les thèmes du désir complexe, de la résilience face au traumatisme, de la puissance de l’amour véritable, de la réappropriation de soi, de la réconciliation, et de la nature sauvage du désir humain, offrant une lecture profonde du conte classique.

L’histoire

L’histoire de “Peau-d’Âne” de Charles Perrault comporte plusieurs moments clés :

  1. Un Roi Heureux : Un roi grand et aimé vit une vie prospère avec sa femme belle et vertueuse, et leur fille gracieuse. Leur bonheur est accentué par un âne magique qui produit des pièces d’or​​.
  2. Décès de la Reine : La reine tombe gravement malade et meurt, en faisant promettre au roi de ne se remarier qu’avec une femme plus belle qu’elle​​.
  3. Le Roi et sa Fille : Après le décès de sa femme, le roi, ne trouvant aucune femme à la beauté équivalente à celle de la défunte reine, se tourne vers sa propre fille, la jugeant plus belle que sa mère, et décide de l’épouser​​.
  4. Refus de la Princesse : Horrifiée par la proposition de son père, la princesse consulte sa marraine, la fée des Lilas, pour trouver une issue. La fée lui suggère de demander au roi des robes impossibles à fabriquer pour retarder le mariage​​.
  5. Les Trois Robes : La princesse demande d’abord une robe couleur du temps, puis une robe couleur de la lune, et enfin une robe couleur du soleil. Contre toute attente, le roi parvient à faire fabriquer ces robes​​.
  6. La Peau d’Âne : Lorsque toutes les autres tentatives échouent, la fée conseille à la princesse de demander la peau de l’âne magique. Après avoir obtenu la peau, la fée dit à la princesse de s’enfuir déguisée sous cette peau​​.
  7. La Nouvelle Vie de la Princesse : Vivant sous un déguisement de souillon, la princesse travaille dans une ferme. Elle attire l’attention du fils du roi, propriétaire de la ferme, qui la voit un jour habillée de manière élégante et tombe amoureux d’elle sans savoir qui elle est réellement​​.
  8. Le Gâteau Magique : Tombé gravement malade par amour, le prince demande que Peau-d’Âne lui fasse un gâteau. En le cuisinant, elle laisse tomber une bague dans la pâte, que le prince trouve plus tard en mangeant le gâteau​​.
  9. La Quête de la Bague : Le prince, déterminé à épouser celle à qui appartient la bague, organise un test pour que toutes les femmes du royaume essaient la bague. Finalement, Peau-d’Âne est appelée et sa véritable identité est révélée lorsque la bague lui va parfaitement​​.

 

 
 

Interprétation

 

L’histoire de “Peau-d’Âne” offre plusieurs leçons et sagesses

 

  • La Vertu de la Patience et de la Résilience : La princesse fait face à une situation difficile avec patience et résilience, cherchant des solutions plutôt que de céder au désespoir.

 

  • L’Importance de la Sagesse et du Conseil : La princesse s’appuie sur les conseils de la fée des Lilas, montrant l’importance de chercher la sagesse et le soutien dans les moments difficiles.

 

  • La Force de la Morale et de la Vertu : La princesse refuse de se soumettre à une demande immorale, même venant de son propre père, soulignant l’importance de rester fidèle à ses principes.

 

  • Les Conséquences Inattendues des Promesses : La promesse de la reine mourante au roi mène à des conséquences imprévues et montre qu’il faut réfléchir aux implications potentielles de nos paroles et engagements.

 

  • L’Apparence vs la Réalité : L’histoire illustre comment les apparences peuvent être trompeuses. La princesse, bien que déguisée en souillon, conserve sa noblesse intérieure et sa beauté véritable.

 

  • L’Amour Véritable Triomphe : Finalement, c’est l’amour sincère et pur qui triomphe, soulignant que l’amour véritable va au-delà des apparences et des circonstances.

 

  • L’Importance de l’Autonomie et de l’Indépendance : La décision de la princesse de fuir plutôt que de se soumettre à un mariage forcé montre l’importance de l’autonomie personnelle et du courage de prendre son destin en main.

La sagesse de Fabrice Midal

 

  • Les Complexités du Désir : Le conte illustre comment le désir peut être complexe et parfois destructeur, comme le montre le désir incestueux du roi pour sa fille.

 

  • La Résilience Face au Traumatisme : La princesse, bien que traumatisée, trouve des moyens de se reconnecter avec sa dignité et son humanité, montrant l’importance de la résilience et de l’autopréservation.

 

  • La Puissance de l’Amour Véritable : Le prince voit au-delà des apparences et aime la princesse pour sa véritable essence. Cela souligne que l’amour véritable peut transcender les circonstances extérieures et restaurer la dignité.

 

  • La Réappropriation de Soi : Peau d’Âne trouve des moments pour se rappeler de sa vraie nature et de sa noblesse, ce qui est crucial pour sa guérison et sa transformation.

 

  • Le Pardon et la Réconciliation : La fin du conte avec la réconciliation et le pardon entre le roi et sa fille montre l’importance de guérir des blessures passées pour avancer.

 

  • La Nature Sauvage du Désir : Le conte symbolise également la nature brute et sauvage du désir humain, et comment elle peut être apprivoisée ou canalisée de manière constructive à travers l’amour.

Et si je tentais de réécrire “Peau d’Ane” ?

Dans l’ombre d’un royaume oublié était un roi. Ce roi, dont l’âme voguait dans le silence de ses vastes chambres, aimait une reine. Elle, belle comme les premières lueurs de l’aube, portait en elle un secret, une tristesse profonde qu’elle dissimulait derrière un sourire timide. De leur union naquit une fille, une enfant aux yeux clairs, reflets d’un ciel d’été. Elle grandit, isolée, dans les jardins clos du palais, apprenant le monde à travers les fenêtres de son âme solitaire.

Un jour, la maladie vint. Elle s’installa, insidieuse, dans le corps de la reine, la consumant lentement. Le roi, déchiré par un chagrin sans nom, veillait à son chevet, cherchant désespérément dans ses yeux un signe, un espoir. Mais la reine, dans un murmure presque inaudible, lui fit promettre, une promesse lourde comme les cieux d’orage : ne se remarier qu’avec une femme surpassant sa beauté. Une promesse impossible, un vœu éphémère, lancé dans le vent de l’agonie.

La reine s’en alla, laissant derrière elle un royaume en deuil, un roi en ruines, et une princesse errant dans les allées du jardin, comme un spectre, perdue dans les méandres de son innocence. Le roi, hanté par le spectre de son amour perdu, se détourna de sa fille, laissant le vide envahir son cœur..

La princesse, dans son isolement, grandit. Une fleur dans un désert. Elle fleurissait en beauté, en grâce, à l’abri des regards. Son père, le roi, égaré dans les méandres de son chagrin, la découvrit un jour, comme par hasard, comme s’il la voyait pour la première fois. Sa beauté le frappa, éveillant en lui un désir profond, interdit, qui vint à le consumer de l’intérieur. Il voulut l’épouser, pour honorer cette promesse faite à la reine mourante, ignorant l’abîme qu’il creusait alors entre eux.

La princesse, terrifiée, se tourna vers sa marraine, la fée Lilas, cherchant refuge dans ses paroles, dans son regard. La fée, dans sa sagesse ancienne, lui souffla des énigmes, des défis impossibles pour le roi – des robes de couleur du temps, de la lune, du soleil. Mais le roi, aveuglé par son désir, releva chaque défi, apportant ces robes impossibles à la porte de la princesse.

La dernière épreuve, la demande de la peau de l’âne magique, fut la plus cruelle. Le roi, dans son obsession, ne vit pas la douleur qu’il infligeait, ne vit pas la lumière s’éteindre dans les yeux de sa fille.

La princesse, revêtue de la peau d’âne, s’enfuit dans la nuit. Elle quitta le palais, laissant derrière elle sa vie, ses rêves. Dans un village lointain, elle se cacha sous cette peau, devenue son refuge, son armure contre le monde.

Et là, dans cette cabane modeste, sous les étoiles silencieuses, elle rêvait. Parfois, elle se glissait dans ses robes magnifiques, se regardait dans le miroir brisé, cherchant à se rappeler qui elle était, avant que tout ne bascule.

Dans le village, la princesse sous sa peau d’âne vivait, invisible, une ombre parmi d’autres. Jours après jours, elle s’effaçait, devenant une part du décor, une figure parmi les figures du village, simple gardienne des bêtes.

Mais un jour vint… le prince !  Jeune, d’une beauté troublante, portant en lui cette même solitude que la princesse reconnaissait en elle. Il la vit, un jour de fête, parée de sa robe couleur de soleil, un éclat fugace dans l’obscurité de sa cabane. Il fut frappé, non pas par sa beauté, mais par ce qui émanait d’elle – une force, une tristesse, une énigme.

Le prince, de retour dans son palais, ne pouvait l’oublier. Il demanda un gâteau fait par ses mains, un lien, un geste. Dans la pâte, une bague se glissa, symbole de son passé, de son identité perdue.

Et ce fut cette bague qui scella leur destin. La princesse, appelée au palais, révélée dans sa véritable splendeur, fit tomber la peau d’âne, laissant apparaître la femme, la princesse qu’elle n’avait jamais cessé d’être.

Dans les yeux du prince, elle vit enfin le reflet de son propre être, non pas une figure de désir, mais une âme sœur. Leur union fut la célébration de la fin d’un long voyage, le retour à la lumière après un long séjour dans les ténèbres.

Et c’est ainsi que le conte se termine, non pas dans l’oubli, mais dans la mémoire de ces moments passés, dans la douce mélancolie des choses qui étaient et qui ne seront plus jamais.

La princesse, autrefois prisonnière de son destin, trouva dans son voyage un chemin vers sa propre renaissance, un hymne à la résilience de l’esprit humain. La fin de leur conte n’était pas une simple conclusion, mais le commencement d’une nouvelle légende, écrite non pas dans les pages des livres de contes, mais dans les cœurs de ceux qui osent braver l’obscurité pour trouver leur lumière.

 
 
 

L’odyssée du sacré – Frédéric Lenoir

Un voyage transhistorique et transculturel à la découverte de la spiritualité humaine, du mysticisme et des croyances qui transcendent le tangible

Frédéric Lenoir, avec la rigueur intellectuelle qui le caractérise, dresse un panorama exhaustif des pratiques spirituelles de l’humanité, depuis les rituels chamaniques de la Préhistoire jusqu’aux mouvements de quête de sens contemporains. Il se penche sur les grandes traditions spirituelles, religieuses, ésotériques de l’Orient à l’Occident, sans oublier l’animisme et la magie, dans un style narratif captivant et éclairé.

Son livre est la base indispensable que tous les transmetteurs de savoir, à commencer par les enseignants, devraient connaître, avoir comme point de repère majeur, au-delà des dogmes, des croyances, des endoctrinements, et de la confusion, qui sont le terrain actuel du discours sur le religieux, le spirituel, et sur ce qui peut être vécu aujourd’hui comme le sacré.
Son propos est une fusion entre récit historique et analyse théologique, et se décompose en deux parties principales.
–  La première est une fresque détaillée de l’évolution de la spiritualité humaine et comment celle-ci s’est transformée au fil des bouleversements sociétaux. Frédéric Lenoir y expose sa thèse centrale : le sacré et la religiosité humains sont en constante mutation, reflets des changements dans les modes de vie de notre espèce.
– La seconde partie aborde une question fondamentale : pourquoi l’Homo sapiens, seul parmi les animaux, a-t-il développé un sentiment spirituel et religieux si profond? L’auteur explore les perspectives des grandes traditions spirituelles et religieuses, mais également les critiques des penseurs matérialistes tels que Feuerbach, Nietzsche, et Freud, qui ont remis en question la religion comme source d’illusion et d’aliénation. Il ne s’arrête pas là et souligne les tentatives de penseurs comme Jung, Bergson et Frankl, qui ont réhabilité la spiritualité en tant qu’expérience universelle et expérientielle. Lenoir va jusqu’à s’intéresser aux apports des neurosciences et de la psychologie cognitive dans notre compréhension des liens entre le cerveau et la spiritualité.
Dans cette exploration, il accorde une importance particulière aux croyances universelles, telles que l’astrologie, la magie, la sorcellerie et les relations avec l’au-delà, mettant en lumière leur rôle dans la conscience humaine. Frédéric Lenoir ne se contente pas d’un constat historique ou scientifique; il postule que la spiritualité est une composante intrinsèque de l’être humain, essentielle à son développement depuis ses origines et qui persistera aussi longtemps que l’humanité existera. Face aux enjeux contemporains, notamment écologiques, il invite à un “supplément d’âme”, reprenant les mots de Bergson, et à une élévation morale et spirituelle de notre conscience.

Révolution de la conscience : L’ère de la spiritualité individuelle selon Frédéric Lenoir

Frédéric Lenoir, après avoir exploré, de manière passionnante la naissance de l’aventure spirituelle de l’humanité, la préhistoire, aube du sacré, puis le néolithique,  et la naissance des dieux, explore ce qu’il qualifie comme l’époque la plus transformatrice de l’histoire spirituelle de l’humanité : le tournant axial. Située entre 800 et 200 avant notre ère, cette période marque, selon les mots de Marcel Gauchet, une “immense ébranlement” spirituel, propulsée par l’émergence de l’État et son aspiration à l’universel. Il décrit ce moment comme une véritable révolution néolithique de la spiritualité, où l’individu commence à s’élever au-dessus du collectif. C’est un tournant où les êtres humains se voient non plus simplement comme membres d’un clan ou d’une cité, mais comme des entités individuelles, responsables de leur propre destin. Dans cette époque de transformation, l’individualité prend une nouvelle importance et avec elle, une quête personnelle du sacré s’élance. Les anciennes religions polythéistes, axées sur la communauté, laissent place à une spiritualité qui tient compte de la quête de salut individuel. Le bonheur éternel – que ce soit le paradis des monothéismes ou le nirvana des philosophies orientales – devient l’objectif ultime de la vie morale individuelle.
La notion d’éthique s’impose alors comme pierre angulaire des religions du salut. Les textes sacrés et les enseignements spirituels appellent à une vie vertueuse non plus pour satisfaire les dirigeants terrestres, mais pour se conformer à des principes universels qui déterminent le sort de l’âme dans l’au-delà. La justice divine ou le karma deviennent les mesures de la rétribution morale.
Ce changement monumental décrit par Frédéric Lenoir est un appel à la connaissance de soi et à une relation directe et personnelle avec le divin. Le livre de Lenoir est une invitation à comprendre que, quelles que soient les époques, la recherche du bonheur intérieur et de la vérité éthique restent au cœur de l’expérience humaine. Dans ce cadre, “L’odyssée du sacré” devient un manifeste pour une spiritualité démocratisée, accessible à tous, où la richesse du cœur prime sur les distinctions sociales et matérielles.

En glanant quelques idées dans l’ouvrage

Magie et religion

Citation
… Fidèles aux préjugés coloniaux de leur temps et à l’idéologie du progrès typique du xix e et de la première moitié du xxe siècle, ces anthropologues ont aussi établi une hiérarchie très problématique entre trois stades de l’humanité : un stade infantile, qui correspond aux peuples pratiquant la magie ; un stade plus rationnel, pour les sociétés religieuses (dont la société chrétienne serait la plus élaborée) ; et enfin un stade pleinement adulte, celui des sociétés modernes qui vivent sous le règne de la raison et de
la science. Comme le remarque Frédéric Keck, la magie apparaît à la croisée de deux phénomènes familiers aux sociétés modernes et essentiels à sa définition : la science et la religion. « La magie semble à première vue plus proche de la science que de la religion…”

Le tournant axial

Citation
“Le salut individuel et la relation personnelle qui s’instaure avec le dieu ou l’absolu modifient la pratique religieuse. Les prêtres ou l’élite n’ont plus l’apanage des rituels, et de nouveaux cultes se développent. Les rites liés à la nature sont délaissés, les sacrifi ces animaux, réalisés dans les religions agraires et polythéistes, n’ont plus cours, sauf dans le judaïsme et plus tard dans l’islam, comme le sacrifice du mouton. Monopolisé jusque-là par une poignée de médiateurs, le culte se démocratise. La quête de sens touche toutes les classes sociales. Quelle que soit sa richesse matérielle, chaque être humain est concerné par les sanctions et les bénéfices d’une vie morale et religieuse et cherche à perfectionner sa spiritualité. Les épreuves ne sont plus considérées comme des châtiments divins, mais comme des étapes dans l’accomplissement spirituel. La foi s’exprime à travers des formes moins ritualisées. En Inde, de nombreux ascètes se détachent des rites et appliquent les enseignements spirituels en se retirant dans la forêt”

Aux Origines de la Modernité : L’Éveil de la Conscience Critique au XVIIe Siècle

Dans l’effervescence intellectuelle du XVIIe siècle, émerge une réflexion profonde, une sorte de renaissance où la conscience se dresse, pour la première fois, comme pilier de l’existence humaine. Sous la plume inspirée de Frédéric Lenoir, ce chapitre éclaire dans un cadre historique et philosophique le sillage de géants tels que René Descartes, Baruch Spinoza et John Locke. Ces penseurs se sont attachés à émanciper la raison de la foi, dénotant l’avènement de l’autonomie du sujet, berceau de la modernité.
Descartes, par sa formule iconique “Je pense, donc je suis”, localise la conscience au cœur du Sujet. Il cloisonne la raison et la foi, dégageant le chemin pour la science naissante, une démarche que Hegel saluera comme le socle de la modernité. Spinoza, disciple mais non moins révolutionnaire, critique les fondements des théologies dominantes et insiste sur la séparation des pouvoirs politique et religieux. Il préconise un État de droit libéral, garantissant la liberté de conscience, en esquissant les premières ébauches de la démocratie moderne.
Là où la foi engendre superstition et servitude, la raison de Spinoza offre un horizon d’émancipation. Sa méthode critique et historique du texte biblique et sa vision moniste du divin dévoilent un Dieu immanent, infiniment intégré dans l’ordre naturel des choses, loin de toute intervention surnaturelle ou anthropomorphique. Ce faisant, Spinoza, avec sa vision radicalement nouvelle, prépare la voie aux philosophes des Lumières. Le lecteur est ainsi convié à une plongée dans les méandres de la pensée du XVIIe siècle, un voyage où se dénouent les fils de la superstition pour tisser ceux de la raison critique, pilier de notre modernité. Cette réflexion, bien que centenaire, interpelle notre contemporanéité : la raison face à la foi, l’autonomie du sujet, les fondements de nos démocraties et la nature de notre rapport au divin.
Frédéric Lenoir nous invite non seulement à comprendre, mais également à poursuivre ce dialogue avec le passé, peut-être pour mieux éclairer notre avenir. Un héritage qui dépasse le temps et les frontières, à redécouvrir, à débattre et à transmettre.

Au Cœur de l’Ésotérisme : Un Voyage Intemporel de Sagesse et de Mystères

Dans les méandres de l’esprit humain se tissent des mythes, des symboles et des traditions qui depuis la nuit des temps cherchent à percer le voile du visible pour toucher l’invisible. À cette quête millénaire, un terme est dédié : l’ésotérisme. Mais qu’englobe réellement ce mot, qui semble aussi mystérieux que ce qu’il désigne ? C’est à cette interrogation que Frédéric Lenoir, s’appuyant sur l’expertise d’Antoine Faivre, grand spécialiste contemporain, apporte un éclairage dans son étude approfondie de la pensée ésotérique.

Né de la plume de Jacques Matter en 1828, le mot “ésotérisme”, dérivé du grec “esoterikos” – “de l’intérieur, intime” –, fait référence à un enseignement secret destiné aux initiés. Cependant, ce cadre, bien que juste, ne saurait circonscrire l’ampleur et la profondeur des contenus ésotériques. Faivre, dans son ouvrage “L’Ésotérisme” (1992), pose les bases d’une structure en six piliers, des fondements que Lenoir explore et développe.

Premièrement, le principe d’analogie est érigé comme pilier central. Il est question de correspondances universelles où chaque élément – planètes, couleurs, organes et plus encore – est relié dans un vaste réseau d'”affinités électives”, selon le terme des alchimistes. C’est une vision où tout dans l’univers est interconnecté, articulé dans une danse éternelle.

Deuxièmement, la nature est perçue comme un organisme vivant, complexe, tissé de sympathies et d’antipathies. Cette vision holistique dépeint un monde unifié (unus mundus), une toile de vie animée par une âme mondiale, un concept ancestral qui traverse de nombreuses cultures et philosophies.

Troisièmement, l’imagination et les médiations – rituels, nombres, symboles, images – prennent une place prépondérante. Ils sont les clés qui déverrouillent les portes des dimensions spirituelles du cosmos, là où la raison scientifique atteint ses limites.

Quatrièmement, la transformation intérieure, où la quête de la connaissance se mue en un chemin de transmutation personnelle – à l’instar des alchimistes transformant le plomb en or, une métaphore de l’élévation de l’âme.

Cinquièmement, l’ésotérisme prône la concordance des traditions, affirmant une universalité de la connaissance spirituelle qui transcende les barrières linguistiques et culturelles.

Sixièmement, et non le moindre, le rôle de la transmission du savoir de maître à disciple, une dynamique essentielle pour éviter les écueils de l’orgueil et du subjectivisme, dans une continuité de sagesse partagée.

Cet exposé, loin d’être une simple restitution, est une invitation à comprendre l’ésotérisme comme un patrimoine immatériel de l’humanité, un héritage de connaissances et d’expériences qui invitent à la réflexion, à la découverte de soi et du monde. Frédéric Lenoir, passeur de lumière ? offre un passage vers ces profondeurs souvent insoupçonnées de l’esprit et de l’univers.

Méditations maçonniques

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Ecoutez un extrait : De l’Amour – Je t’offrirai des larmes célestes et des éclats de lune…

 

Au Cœur des Symboles : Une Quête Spirituelle et Poétique

 

Découvrez ce voyage transcendantal au cœur de l’existence humaine, les abysses des questions fondamentales qui ont traversé l’humanité à travers les âges : la quête de la vérité, la pureté de l’humilité, l’agonie de l’attente, la mélodie mélancolique de l’absence, la flamme éternelle de l’amour, et le paradis perdu du jardin d’Éden.

 

Un regard méditatif et lyrique sur la condition humaine

Ce livre offre une approche méditative, spirituelle et poétique de ces énigmes qui touchent au cœur de notre être. Chaque page est une invitation à contempler et à ressentir, à se perdre dans les méandres de l’inconscient et à en émerger avec une nouvelle compréhension, enrichie par le symbolisme qui entrelace notre psyché.

 

La Franc-maçonnerie révélée dans toute sa splendeur spirituelle

Au-delà de la poésie et de la méditation, l’ouvrage propose une exploration saisissante du sens profond de la Franc-maçonnerie. Loin des clichés et des idées préconçues, cette exploration nous emmène dans un voyage où la spiritualité et la symbolique maçonnique se fondent en une seule et même danse, belle et envoûtante.

Une écriture qui éveille et éclaire

L’auteur, avec une plume à la fois poétique et explicative, construit un pont entre le mystique et le rationnel, entre le cœur et l’esprit. Ses mots ne sont pas seulement une lecture, mais une expérience, une immersion dans un monde où le tangible et l’intangible se rencontrent, s’entrelacent et se transforment mutuellement.

Pourquoi lire “Méditations maçonniques” ?

Si vous êtes en quête de réponses, si vous cherchez à comprendre les mystères de l’existence ou si vous désirez simplement vous laisser emporter par une prose magnifiquement écrite qui parle à l’âme, ce livre est pour vous. C’est plus qu’un ouvrage, c’est une porte ouverte vers une nouvelle dimension de compréhension et de ressenti.

 

Quelques thèmes

 

La danse délicate entre la foi et le doute : une introspection spirituelle

Une plongée profonde dans les nuances de la foi, du doute et de la raison, explorant leurs intersections, leurs conflits et leurs complémentarités à travers les âges.

 

Imaginez

Sur une mer agitée, une barque isolée vacille sous la pression des vagues tumultueuses. C’est dans ce décor que Jésus s’avance, marchant sur les eaux, vers ses disciples effrayés. Un tableau tiré de Mathieu 14.22-33, qui illustre le constant ballet entre la foi et le doute. La question se pose alors : qu’est-ce que la foi ? Est-elle simplement une croyance aveugle ou quelque chose de plus profond ?

Dans le labyrinthe de la foi, se perdre est facile. Sa nature complexe transcende la simple croyance religieuse pour plonger dans la confiance fondamentale que nous accordons au monde qui nous entoure. Dérivé du latin “fides”, le concept de foi évoquait autrefois une confiance sans aucune nuance religieuse. Il représentait la fiabilité, la constance et la loyauté.

Mais comme le montre la marche de Pierre sur l’eau, la foi n’est pas à l’abri du doute. Dans sa tentative de rejoindre Jésus, Pierre est rattrapé par la peur et commence à sombrer. De même, la foi et le doute sont deux facettes d’une même pièce, se nourrissant mutuellement.

La foi, pourtant, ne se réduit pas à la croyance. Elle est aussi une quête de vérité, une expression de notre liberté intérieure. Elle est cette force motrice qui guide nos actions, même en l’absence de preuves concrètes. Et contrairement à la certitude, qui s’enracine dans le dogme, la foi embrasse l’incertitude et ouvre la porte à la question, au défi.

Si la raison est la lumière qui éclaire notre chemin, la foi est le pont qui nous permet de le traverser. L’une est l’épine dorsale de la logique, l’autre est le cœur palpitant de l’intuition. Et c’est dans cette dynamique que la foi et la raison coexistent, chacune enrichissant l’autre.

La foi est un acte d’amour, une confiance en l’inconnu. Elle nous permet de voir au-delà des apparences, de croire en l’amour divin et de trouver un sens à notre existence. Même le Christ, dans son dernier souffle, a ressenti le doute, prouvant que la foi est profondément humaine.

En fin de compte, la foi et le doute sont les gardiens de notre âme, nous guidant à travers les méandres de la vie. Par leurs questions, ils témoignent de notre quête incessante de vérité et de sens.

 

 

“Le Sacré : Entre Mystère et Connaissance”


Au sein de ces pages le sacré se dévoile, non pas comme une simple idée, mais comme une épopée spirituelle qui traverse les époques et les âmes. Tel un vent mystérieux soufflant sur les cimes des montagnes, “Le Sacré : Entre Mystère et Connaissance” s’insinue doucement dans nos pensées, éveillant notre curiosité.

A la manière d’un voyageur solitaire marchant à travers des forêts denses et des vallées ombragées, l’auteur nous guide dans les méandres des traditions, des rituels et des croyances, avec une plume pleine de poésie.

Ce n’est pas simplement un livre, mais une symphonie de mots, une danse des idées. Comme les vagues qui se brisent sur les rochers, les chapitres éclatent de révélations, invitant le lecteur à se perdre et à se retrouver dans le vaste espace du sacré.

Si vous avez déjà ressenti le frisson du mystère, l’appel silencieux de l’inconnu, ce livre est une promesse murmurée à l’oreille de votre âme. Ce n’est pas une simple lecture, c’est une quête.

Dans la tradition où chaque mot est choisi avec soin et chaque phrase résonne avec émotion, “Le Sacré : Entre Mystère et Connaissance” se présente comme une toile vivante, tissée avec les fils d’or de la sagesse ancienne. Laissez-vous entraîner dans ce tourbillon d’érudition et de poésie. Car au bout du chemin, ce n’est pas seulement la connaissance que vous trouverez, mais peut-être, un reflet de votre propre âme.

Extraits

Le jardin d’Eden n’est plus une origine perdue dans un temps sans retour. C’est le germe présent d’une naissance à une vie à venir, dans l’éternité retrouvée ».
Véronique Lévy

Le Jardin d’Éden

Synonyme de Pardès, paradis en hébreu, Gan Eden, renvoie à Eden, délice, et fait du paradis le jardin des délices et le symbole de la connaissance spirituelle. Délices de l’amour innocent où la béatitude des âmes se mêle au plaisir des corps ; de
la connaissance de l’autre dans sa vérité biblique, en un temps où l’être est sans égo ; temps d’altérité où nul n’a conscience de ses propres limites ni de celles de l’autre, tant les deux se confondent. Avec l’apparition de la conscience, le mythe d’Adam rejoint celui de Pandore et le Jardin d’Éden, celui des Hespérides. Chacun se réduit désormais à la conscience de soi et l’autre devient inaccessible ; autre à jamais. Seul l’amour fait lien entre les consciences, permet leur communion, parfois. Il est la vérité de l’humain et, de la connaissance à la transcendance, nous relie de l’ancien au nouvel Adam. Paradis perdu de l’innocence par l’initiation à la connaissance, paradis retrouvé au-delà. Nostalgie et espérance, comme les deux faces d’une réalité identique.
Le mythe fondateur de l’humanité intègre dès l’origine, l’aspiration à la transcendance. Ainsi l’Éden est à la fois l’Alpha et l’Oméga de l’aventure humaine.

 

L’enfer est tout autant dans la présence des autres que dans l’absence de Dieu ; c’est selon.

L’Absence

L’absence se définit, simultanément, comme ce qui n’est pas présent, comme l’état juridique d’une personne disparue, dont on ignore si elle est encore en vie, ou comme la
perte momentanée de conscience. Elle sous-entend que quelque chose ou quelqu’un devrait être et n’est pas, ou que quelque chose ou quelqu’un a été et n’est plus. Ainsi, paradoxalement, l’absence atteste de ce qui
n’est pas, d’un vide qui ne devrait pas être en ce sens qu’il est ressenti comme anormal, dans le cas d’un manque par exemple, voire comme inquiétant, dans le cas d’absence de nouvelles.
En fait, il est dans la nature même de l’absence d’être paradoxe dès lors qu’elle n’atteste que du manque ; de ce qui est censé être et n’est pas. Ainsi, l’absence de bruit n’est pas tout à fait le silence ou, plus précisément, elle est plus que le silence puisque là où je
devrais entendre quelque chose, je n’entends rien ; de même s’agissant de l’absence de lumière ou de toute autre absence du même ordre. L’absence est la forme en creux de l’existence, dont elle témoigne par l’absurde. La place vide de l’absent atteste de sa réalité plus sûrement que ne le ferait sa présence effective ; d’une certaine façon en devenant abstraite sa réalité devient plus dense, parce que plus singulière, plus chargée de souvenirs, d’émotions ou d’affect. L’ordre des choses a été rompu, bouleversé ; l’absent devrait être et il n’est pas. Ainsi, sa présence naturelle, anodine en soi, se métamorphose, par défaut, en une absence lourde d’interrogations et de questionnements. Toute absence est quête de sens car le manque interroge plus que l’acquit, la gratuité d’un geste plus que son mobile.

Sagesse cachée des monastères : Une odyssée spirituelle éclairée

Le soir d’hiver enveloppe le monastère dans un silence mélodieux, interrompu uniquement par les chants grégoriens qui s’élèvent comme des vagues mystiques, témoignant de la présence divine. Chaque mot, chaque silence, semble peint avec les pinceaux d’une divinité qui transcende le réel, plaçant les moines et leurs hôtes dans un espace entre ciel et terre.

“Sagesse Cachée des Monastères” nous invite dans ce monde mystérieux et sacré, un endroit où la foi est plus qu’un mot, elle est une expérience vécue, un passage intime qui guide l’âme vers des eaux plus profondes. L’auteur nous dévoile un monde où le chant des bénédictins imprègne l’air, chaque note portant la promesse de l’éternité.

Le livre est une exploration, une rencontre avec des âmes qui ont trouvé leur repos dans le sacré, et pourtant, il ne s’agit pas d’une fuite du monde, mais d’une immersion plus profonde en lui. À travers les récits des monastères, le lecteur est invité à un voyage qui est autant intérieur qu’extérieur. Entre les murs de pierres séculaires, une sagesse ancienne résonne, offrant des réponses aux questionnements éternels de l’humanité.

Sœur Aubierge, une figure clé, dévoile une malice et une sagesse qui défient le temps. Son récit, intense et illuminé, est un miroir dans lequel le lecteur peut se voir, non pas comme un être fini, mais comme une âme en voyage. Le monastère n’est pas une fin, mais un passage, une porte qui s’ouvre vers une lumière qui ne connaît pas de déclin.

Le silence et la solitude ne sont pas une privation, mais une plénitude, un espace où le divin se révèle dans son intégralité. Les mots sont insuffisants pour capturer l’essence de cette rencontre. C’est une danse de l’âme, un écho du divin qui résonne à travers les âges, invitant chaque lecteur à une danse sacrée qui transcende le temps et l’espace.


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Quelques présentations selon la sensibilité de chacun

  1. Dans les dédales silencieux de ces pierres sacrées, où l’écho d’une prière se perd depuis des siècles, ce livre nous révèle les mystères que même Notre-Dame pourrait envier. “Sagesse cachée des monastères” est un hymne à l’éternité, une quête de lumière dans les ombres de notre existence.
  2. C’est un livre simple, direct. Des moines, des murs anciens, des chants. La vérité est là, dans le silence entre les mots. “Sagesse cachée des monastères” est une rencontre avec l’éternité, sans fioritures.
  3. Dans le cadre solennel des monastères, où chaque pierre semble raconter une histoire d’amour et de dévotion, ce livre offre un aperçu des passions subtiles et des délices spirituels qui animent le cœur de ces résidents pieux.
  4. Au milieu du faste et de la frénésie du monde moderne, il y a un sanctuaire où l’éclat de la sagesse brille plus lumineusement que n’importe quelle fête. “Sagesse cachée des monastères” est ce sanctuaire en papier, une invitation à une élégance spirituelle.

La Sagesse humaine de l’Enfant intérieur – Véronique Klesse

Ce livre est le récit sincère de Véronique Klesse, une femme qui nous ouvre les pages intimes de son dialogue silencieux avec le divin. Dans un monde souvent tumultueux, Véronique trouve sa quiétude dans les murmures doux et rassurants de ses anges gardiens. Ces messagers célestes ne sont pas de purs spectateurs de sa vie. Ils interviennent, conseillent, admonestent et aiment avec une tendresse qui traverse chaque ligne du livre. Véronique ne se pose pas en sage immaculée ; elle est humaine, avec ses imperfections, ses doutes, et ses hésitations qui rendent son témoignage si accessible et si profondément touchant.
Elle a bâti des ponts entre les célestes et les terrestres. Chaque message reçu est une pierre précieuse intégrée dans l’édifice de sa foi et de sa compréhension. Ils sont des invitations à la rectitude, non dans la rigidité des règles, mais dans la souplesse de l’amour et du respect profond pour les principes universels de justice et de bien. Ce n’est pas un livre ordinaire. Il est un compagnon pour ceux qui, dans les méandres de leur propre voyage spirituel, cherchent une lumière, un écho de leurs propres expériences, et une assurance que chaque pas, même hésitant, est une danse sacrée vers l’élevation.
Véronique Klesse, déjà connue pour ses essais sur la voix et son témoignage vibrant en tant que femme et mère, revient pour nous rappeler que chaque âme est un pèlerin et que chaque vie est un pèlerinage. Ce nouvel ouvrage est un phare, un rappel que même dans les tempêtes de doutes et d’incertitudes, il y a des étoiles qui brillent avec la promesse de l’aube. Nous sommes tous des voyageurs. Et dans “Échos Célestes”, Véronique nous tend la main, non pour nous guider vers sa lumière, mais pour nous rappeler la lumière en chacun de nous, attendant patiemment d’illuminer notre propre chemin vers le divin.

Passage choisi

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Message de l’ange Trône Caliel

Chacun a la responsabilité d’apprendre à écouter le fond de son intuition jusqu’au bout et de ne pas vouloir la refouler sous prétexte qu’une situation ou une autre fait trop de mal ou dérange la zone de confort en soi. Si l’humain pense que son intuition n’est pas la bonne, il est important d’en apprendre le discernement. Si elle se révèle être erronée, c’est que la personne n’est pas en relation avérée et sincère avec son Être. L’humain peut demander grâce, faire des prières, suppliques et pardon à Dieu directement. Passer par Ses anges renforce la demande de pardon, la grâce, la prière, la supplique – il ne faut pas oublier qu’ils sont les messagers directs de Dieu. Le mensonge est une conséquence de l’orgueil qui offense et fait souffrir Dieu. Nous – anges de lumière – répétons que tant que l’humain incarné ne connaît pas la présence de l’ange chuté, ce dernier peut vagabonder en tout lieu et prendre possession énergétique de milliers de personnes. Ainsi, l’humain peut le canaliser en sa force, le combattre à travers les épreuves et le mettre en sommeil dans cette force obscure tout en intégrant le karma de la personne incarnée. Le véritable amour entre l’amant et l’amante vient des vibrations supérieures, pour le Nouveau. C’est au masculin de descendre vers le féminin et au féminin de s’égaler à lui. Ils sont deux, pour ne plus faire qu’un, seulement si le sept brûle en eux. Ils ont la responsabilité de se purifier l’un et l’autre, pour trouver l’un comme l’autre la lumière, avant de s’unir. L’homme n’est pas encore prêt à entendre le Nouveau parce qu’il n’est pas ajusté à la vérité ! Cela ne saurait tarder ! L’heure arrive ! Que les cœurs se remplissent de joie et d’allégresse !

Ce que nous comprenons ainsi, mais chacun construit une vérité… avec les anges ?

 

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Storytelling

 

L’Écoute Intérieure : Le Chemin Vers La Vérité et La Lumière

La douce lueur du crépuscule enveloppe une silhouette solitaire qui, les yeux fixés vers l’horizon, plonge dans un océan de réflexions. L’intuition, cette voix mystérieuse et intime, chuchote des secrets que l’âme sait être vrais, mais que l’esprit craint souvent d’accepter. La responsabilité de chacun d’entre nous, dans la danse silencieuse de la vie, est d’apprendre à honorer cette voix. Il est facile de la refouler, surtout lorsque sa mélodie dérange la quiétude de nos zones de confort, ou lorsqu’elle résonne avec une vérité qui évoque la douleur ou l’incertitude.
Le discernement, c’est l’art subtil de naviguer à travers ces eaux mystiques. Quand la confusion surgit, il s’agit d’une invitation à approfondir la relation avec soi-même, avec son Être véritable. Dans ce cadre, la prière et la grâce ne sont pas de simples actes religieux, mais des expressions profondes de l’âme, renforcées par le soutien des anges. Ces messagers divins servent de ponts, illuminant les chemins sombres et guidant vers la lumière de la vérité. Il existe une bataille intérieure entre l’orgueil et l’authenticité. Le mensonge offense la dimension spirituelle, et c’est ici que les anges de lumière interviennent pour rappeler la présence de forces opposées en action. La victoire sur ces forces obscures et le passage vers un amour véritable réside dans un équilibre sacré. L’amour, dans sa forme la plus pure, transcende les limitations humaines. C’est une danse entre le masculin et le féminin, où l’unité est forgée dans le feu de la purification et de l’illumination.
Alors que le monde se tient au seuil d’un éveil, l’homme est confronté à la réalité de son alignement avec la vérité. Une transformation imminente se profile à l’horizon, promettant un nouveau monde où l’amour, la lumière et la vérité rayonnent avec une splendeur éblouissante. Dans l’embrasement silencieux de l’aube nouvelle, les cœurs sont invités à se remplir de joie et d’allégresse. Le moment de la joie approche, une ère où l’écoute intérieure devient la boussole guidant chaque âme à travers le magnifique labyrinthe de l’existence humaine.

 

 

L’Arbre de vie kabbalistique : Une immersion dans la spiritualité juive

Source : l’excellent site jepense.org

L’essence de l’Arbre de Vie

L’arbre de vie kabbalistique, également appelé arbre de vie séphirothique (Etz Hayim), n’est pas qu’une simple représentation. C’est une carte profonde, riche et complexe du cosmos selon la Kabbale, une mystique juive antique. Cette perspective unique sur l’univers et tout ce qu’il contient se distingue par son approche holistique, reliant la terre, l’homme et le divin d’une manière interdépendante.

C’est au cours du 13ème siècle qu’Azriel de Gérone, un kabbaliste renommé et respecté, s’est penché sur l’idée d’un diagramme synthétique pour interpréter la complexité du monde. Il a établi des bases solides pour l’enseignement kabbalistique à l’école juive de Gérone, en Catalogne. Cette représentation est connue sous le nom d’arbre de vie, en écho au célèbre récit biblique de la Genèse.

L’essence de l’Arbre de Vie

L’arbre de vie est bien plus qu’une simple représentation ; c’est un prisme à travers lequel on peut chercher à atteindre une compréhension profonde du monde, de la divinité et de notre propre nature. Il souligne la relation dynamique et symbiotique :

  • Entre Dieu et la création
  • Entre Dieu et l’humanité
  • Entre l’esprit et la matière
  • Entre l’infini (Ein Sof) et le fini (Sof)

L’étude de ce schéma ambitieux vise à fusionner l’individu avec une réalité qui va bien au-delà de sa compréhension matérielle. L’ultime dessein étant de réaliser, voir et ressentir la présence et les intentions divines dans tout ce qui nous entoure.

Comprendre l’Arbre de Vie Kabbalistique

Au cœur de la philosophie de l’arbre de vie séphirotique se trouve une conviction centrale : l’univers est stratifié en différents niveaux, chacun illustrant une réalité distincte. Cette exploration de l’arbre de vie nous incite à évoluer dans notre perception du monde, nous poussant à atteindre des niveaux de conscience supérieurs.

La mystique juive kabbalistique ne considère pas Dieu comme une entité isolée, mais plutôt comme une force omniprésente qui infuse tout ce qui existe. Cette perspective met l’accent sur la nature immanente de Dieu, affirmant que tout, des plus petits brins d’herbe aux plus vastes galaxies, est une manifestation de la divinité.

L’homme, en tant que création divine, est donc à l’intersection de ces réalités. Il est un canal, une liaison entre le ciel et la terre, jouant un rôle essentiel dans le grand schéma de la création.

Les éléments de l’Arbre de Vie

L’arbre de vie est un condensé de symboles, représentant à la fois la totalité du cosmos, la conscience humaine et la nature intrinsèque de l’individu. La structure bidirectionnelle de l’arbre permet d’envisager la création sous deux angles : d’une part, l’énergie divine qui s’infuse dans la création, et d’autre part, l’homme cherchant à se connecter et à s’unir à cette force divine.

Toutefois, il est crucial de comprendre que l’arbre de vie ne prétend pas représenter Dieu dans sa totalité. Dieu est au-delà, résidant dans un royaume inconnu, bien au-dessus de la Sephira la plus élevée.

Le schéma de l’Arbre de Vie Séphirotique

Visuellement, l’arbre de vie peut être imaginé comme un arbre renversé, les racines pointant vers le ciel, symbolisant la source, Dieu ou l’Ayn Sof. Les différentes sphères, ou Sephiroth, tracent le chemin du divin vers le tangible.

La beauté de l’arbre de vie kabbalistique réside dans sa cohésion. Ses 10 Sephiroth, 3 piliers, 4 mondes, 3 voiles et 22 sentiers, qui correspondent aux lettres de l’alphabet hébraïque, illustrent l’interconnexion et l’interdépendance de toutes choses.
L’arbre de vie kabbalistique est bien plus qu’une simple représentation. C’est un guide, une boussole pour ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension de la divinité, du monde et de leur propre âme.

Les 10 Sephiroth : une exploration approfondie

Les Sephiroth, dérivant du mot hébreu qui signifie “numérations”, forment l’épine dorsale de la Kabbale, le système mystique juif. Elles illustrent le processus par lequel le monde infini se condense en une réalité finie.

1. Keter (La Couronne) :
C’est la première émanation du flux divin. Elle représente l’unité ultime, le point où tout commence. Lorsqu’on parle de Keter, on parle de la volonté divine pure, un point d’unité absolue qui est à l’origine de toute création.

2. Chochmah (La Sagesse) :
Représentant la première idée ou la première étincelle de potentiel, Chochmah est cette première prise de conscience du soi. Bien que puissante, cette énergie reste non formée, attend d’être modelée.

3. Binah (L’Intelligence) :
Binah est la Sephira où la véritable formation commence. C’est là que les idées brutes de Chochmah sont traitées, raffinées et structurées. C’est le lieu où la compréhension se cristallise.

4. Hesed (La Miséricorde) :
Hesed incarne l’amour infini, l’abondance. C’est l’énergie d’expansion, de générosité, d’ouverture. Mais, sans limites, elle pourrait devenir écrasante.

5. Gevurah (La Force) :
Aussi appelée Din (Judgement), elle est la force contraignante, la discipline, le besoin de mettre des limites pour permettre à la création d’avoir une forme. Elle incarne également la justice, assurant que chaque action reçoive une réaction équivalente.

6. Tiferet (La Beauté) :
Le point central de l’arbre, elle représente l’équilibre parfait, harmonisant les forces de Hesed et Gevurah. C’est le cœur, le dévouement et la vérité.

7. Netzach (L’Éternité) :
Cette Sephira concerne les émotions, les désirs et les instincts. Elle est le moteur de l’aspiration, la pulsion pour aller de l’avant.

8. Hod (La Gloire) :
Contraste de Netzach, Hod est le siège de l’intellect et du raisonnement. Il introduit l’ordre et la structure aux émotions brutes de Netzach.

9. Yesod (Le Fondement) :
C’est le communicateur, l’intermédiaire entre les Sephiroth au-dessus et Malchut en dessous. Yesod canalise les énergies et les formes pour que Malchut puisse les recevoir.

10. Malchut (La Royauté) :
Représente la réalisation physique, le monde dans lequel nous vivons. Malchut est l’incarnation de toutes les Sephiroth au-dessus d’elle.

Les trois piliers de l’Arbre de Vie Séphirotique

L’Arbre de Vie peut être envisagé comme un édifice soutenu par trois piliers :

1. La Colonne de Droite (Miséricorde) :
Cette colonne est dynamique, positive, expansive. Elle est également associée à l’énergie masculine et représente le flux ininterrompu d’énergie divine.

2. La Colonne de Gauche (Sévérité) :
C’est la colonne formative, passive, restrictive. Elle équilibre la miséricorde par la rigueur, assurant que chaque énergie est contrôlée et bien dirigée. Associée à l’énergie féminine, elle donne forme à la force brute.

3. La Colonne du Centre (Médiation) :
Elle représente l’équilibre entre les deux autres colonnes, assurant que l’énergie circule de manière harmonieuse et efficace. Elle est liée à la réalisation de l’équilibre entre les énergies actives et passives.

Il est intéressant de noter que les piliers de l’Arbre de Vie ont une ressemblance symbolique avec les colonnes de Jakin et Boaz du Temple de Salomon, renforçant ainsi les racines profondes de la Kabbale dans l’histoire juive. Ces piliers rappellent également à l’homme sa quête perpétuelle d’équilibre, d’harmonie et d’élévation spirituelle.

Les Quatre Mondes de l’Arbre de Vie Kabbalistique : Une Exploration Profonde

L’arbre de vie kabbalistique, central à la mystique juive, est bien plus qu’un simple schéma. C’est une carte de la création, une représentation des divers niveaux d’existence qui sont en interaction constante. Il est divisé en quatre mondes, qui symbolisent la descente de l’énergie divine depuis son origine jusqu’à la réalité manifestée.

1. Atzilut (Émanation) : L’Esprit de Dieu

Le monde d’Atzilut est le plus élevé. Ici, tout est unifié, il n’y a pas de distinction. Représenté par Keter (la couronne) et Chochmah (la sagesse), ce monde est si proche de l’infini qu’il demeure insaisissable pour l’esprit humain. Il symbolise l’essence pure de la divinité, une émanation directe de l’Esprit de Dieu. Dans ce royaume, il n’y a pas de dualité, seulement l’unité.

2. Beriah (Création) : L’Archétype de l’Existence

Binah, qui signifie “compréhension”, représente ce deuxième monde. C’est ici que les idées divines prennent forme. Bien que toujours immatériel, Beriah est le début de la structuration, la conception des archétypes de l’existence. Les initiés qui méditent profondément peuvent parfois entrevoir ce monde, mais il reste toujours au-delà de la compréhension totale.

3. Yetzirah (Formation) : Le Monde Émotionnel

Yetzirah est le monde où la réalité commence à prendre forme de manière plus concrète. Il englobe six Sephiroth, qui correspondent aux divers aspects émotionnels, psychiques et mystiques de l’existence. C’est ici que la réalité est façonnée, guidée par les énergies divines de l’amour, de la justice, de l’harmonie et plus encore.

4. Assiyah (Action) : Le Monde Manifesté

Assiyah, représenté par Malchut (le royaume), est le monde tangible. C’est notre réalité, où la matière, l’énergie, l’espace et le temps convergent pour créer l’univers que nous connaissons. C’est le produit final de la descente de l’énergie divine, où tout ce qui a été conceptualisé dans les mondes supérieurs prend forme physique.

Chaque monde est un reflet du précédent mais sur un plan d’existence différent. L’initié qui parcourt cet arbre de vie expérimente une transformation spirituelle, émotionnelle et physique.

Les Trois Voiles et l’Élévation de l’Initié

Les voiles sont comme des barrières, séparant les divers niveaux de réalité et de compréhension. Ces trois voiles symbolisent les étapes majeures de l’initiation kabbalistique. Chaque voile traversé représente une prise de conscience plus profonde de la réalité et de soi-même.

L’arbre de vie kabbalistique est une carte pour le voyage spirituel, guidant l’âme à travers les défis et les épreuves vers une union plus étroite avec la divinité.
En essence, l’arbre de vie séphirotique est une représentation de la manière dont l’énergie divine se manifeste dans notre réalité. Chaque étape, chaque monde, chaque Sephira offre une perspective unique sur l’interaction entre le divin et le profane.

 
 
 

Parmi les sources : 450fm  La kabbale, cette autre Bible

La Kabbale : Voyage à travers les Textes Sacrés et la Mystique Juive

La Kabbale, souvent perçue comme l’une des études mystiques les plus profondes et ésotériques du judaïsme, est en réalité une mosaïque complexe de pensées, d’idées et de traditions. Comme la Bible, elle est riche en enseignements qui ont traversé les siècles, se façonnant et se transformant au fil du temps.

Des Origines Antiques aux Textes Fondamentaux

La Kabbale n’est pas une création unique, mais plutôt une collection de textes qui ont évolué et se sont élargis sur plusieurs millénaires. Ses racines peuvent être retracées à des écrits antiques tels que le “Livre d’Enoch”, intrigant par son nom, qui est un anagramme de “Cohen”, le terme hébreu pour prêtre. Ce livre antique est lié à une période tumultueuse de l’histoire juive : la destruction du Second Temple de Salomon.
Un autre pilier fondamental de la Kabbale est le “Sefer Yetsirah” ou “Livre de la Création”. Rédigé au 3ème siècle, ce texte sert de base à beaucoup des concepts kabbalistiques qui allaient suivre.
En s’appuyant sur ces fondations, d’autres textes majeurs ont émergé, notamment le “Sefer Habahir” (Livre de la Clarté) et le “Zohar” (Livre de la Splendeur). Bien que le Zohar soit attribué à Rabbi Bar Yochaï, c’est l’éminent cabaliste espagnol Moïse de Léon au XIIIème siècle qui est largement reconnu pour avoir reformulé et consolidé ce texte fondamental.

Les Lumières de la Kabbale

De nombreux érudits et mystiques ont contribué à la richesse de la Kabbale. Isaac l’Aveugle, par exemple, est une figure légendaire qui aurait reçu des révélations directes de Dieu. Des cabalistes plus modernes comme Moïse Cordovero, Abraham Aboulafia et Isaac Louria ont tous joué un rôle déterminant dans le développement de la Kabbale, en étudiant, en réinterprétant et en cherchant inlassablement des significations cachées dans la Torah.

La Cosmogonie Kabbalistique : Le Souffle de la Création

Au cœur de la Kabbale se trouve une idée puissante : tout l’univers a été façonné par le souffle divin, ou “Rouah”, du Dieu vivant. Cette notion est si profonde qu’elle est souvent exprimée à travers des allégories, y compris des allégories sexuelles qui dépeignent l’infini, “l’ein sof”, comme une force fécondante qui donne vie à l’univers.
De ce souffle divin est né le Verbe. Selon la mystique kabbalistique, ce Verbe s’est matérialisé en ondes sonores, qui ont ensuite été codifiées en lettres, donnant naissance aux 22 lettres de l’alphabet hébraïque. Ces lettres sont bien plus que de simples caractères : elles sont liées aux 22 premiers nombres, formant ensemble ce que l’on pourrait appeler la “vibration primitive” de la création. Dans la poétique et la beauté de la pensée kabbalistique, ces lettres deviennent des anges, des entités divines participant directement à l’acte de création.

L’Arbre Séphirotique de la Kabbale : Une Carte Énergétique de l’Univers et de l’Homme

L’arbre séphirotique est un symbole puissant qui émane du cœur de la mystique juive. Décrit en détail dans la tradition kabbalistique, il sert de guide pour comprendre la relation intime et complexe entre l’homme et le divin, ainsi que la dynamique énergétique qui imprègne toute création.

Nature et Signification de l’Arbre Séphirotique

Au centre de la Kabbale se trouve l’idée du souffle divin, une force primordiale qui imprègne toute existence. L’arbre séphirotique est une représentation symbolique de cette force, présentant une structure d’émanations divines ou “sephiroths”. Ces émanations, semblables aux flammes d’un feu dont la source est Dieu, sont dix en nombre. Elles sont vues comme des reflets de la lumière divine, rappelant les éclats des saphirs, d’où leur nom. Chaque sephiroth joue un rôle spécifique dans la dynamique de l’univers. Leur représentation sur le diagramme, qui peut être visualisé de haut en bas ou de bas en haut, évoque l’image de vases remplis de la lumière divine, chaque vase transmettant sa lumière au suivant. Cette cascade lumineuse commence avec KETHER, la couronne symbolisant la source divine, et se termine avec MALKHOUT, le royaume représentant la manifestation terrestre.

Dimensions Multiples de l’Arbre

L’arbre séphirotique offre plusieurs niveaux de lecture, offrant une vision à la fois horizontale et verticale. Horizontalement, il dépeint trois aspects de l’expérience humaine : l’esprit, l’affectivité et l’action. Verticalement, il souligne deux points centraux : TIPHERET (la beauté) qui incarne l’équilibre harmonieux et IESOD (le fondement) qui symbolise la transmission et la continuité.

Les Séphiroths à travers les Écritures

Bien que symboliques, les séphiroths ont des racines profondément ancrées dans les textes sacrés. On les retrouve, par exemple, dans la Bible, où elles sont souvent mentionnées comme des attributs ou des qualités divines. Ces références bibliques ont été davantage explorées dans des œuvres kabbalistiques majeures comme le “Livre de la clarté” et le “Zohar”. Ce dernier, rédigé par Moïse de Léon au 13ème siècle, est une exploration approfondie des séphiroths et de leur signification.

L’Expérience Personnelle avec l’Arbre Séphirotique

L’arbre séphirotique n’est pas seulement une représentation théorique, mais aussi un outil d’éveil spirituel. Les mages kabbalistes croient qu’en méditant sur les noms et les formes de l’arbre, on peut recevoir des illuminations et des insights profonds. Toutefois, comme pour toute symbolique, son interprétation dépend largement de l’individu.

Le Voyage Alchimique – Paris et Nicolas Flamel

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Transcription d’une petite partie de la vidéo Le Voyage Alchimique – Paris et Nicolas Flamel
Patrick Burensteinas

VITRIOL Formule alchimique « Visite l’intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée »
Et l’antimoine notre matière première qui  après de multiples rectification et purification donne naissance à la pierre  philosophale ce minerais métalliques se  trouve dans de nombreuses mines en Europe, en particulier dans le massif  central. Il ne servait pas qu’aux seuls chimistes.  On l’utilisait pour durcir le plomb des caractères d’imprimerie et pour soigner certaines maladies.  Mais les alchimistes ont donné à l’antimoine son aura mystérieuse.  « Le levé de l’aurore » ce manuscrit alchimique de la fin du moyen-âge montre l’extraction de l’antimoine.
Mais que fait ce pélican à côté de la  mine pour les alchimistes le pélican est une image de la distillation des produits  qui serviront à digérer l’antimoine la distillation fractionné de la colonne de  distillation partent plusieurs ballons à différents niveaux ce qui peut évoquer la manière dont se nourrissent les  petits du pélican. Ce traité du 16e siècle montre une opération de distillation fractionnée. elle se réalise avec un appareillage qu’on appelle  aujourd’hui encore un pélican  cette distillation fractionnée on la pratique de nos jours à grande échelle pour distiller l’or noir.  Les tours de cracking des raffineries ne sont que de gigantesques pélican.  Les chimistes ont souvent repris des procédés
ancestraux inventé par les alchimistes.  Mais la chimie est dépourvue de toute dimension spirituelle  c’est pourquoi dans notre voyage alchimique notre matière première nous ne sommes pas allés la chercher  dans la mine la plus proche mais au bout de la galice en empruntant  les chemins initiatique de saint jacques de Compostelle.  Une quête qui nous emmène bien au-delà de simples opérations chimiques. La fin  du pèlerinage était à l’endroit où l’on se tient c’est à dire qu’on cherchait le Finistère l’endroit où la terre se finit  sur cette plage particulièrement pour vous trouver quelque chose qui était rejeté par la mer c’était des nodules  polymétalliques mais ce convenait particulièrement chercher c’était du sulfure d’antimoine…
(…) Avec Patrick Burensteinas, ce scientifique et alchimiste, ce voyage jusqu’à l’océan nous a permis de comprendre les enjeux  du grand heures d’étape en état nous avons appris à voir  le monde dans sa beauté et sa simplicité au-delà des apparences  il y a de l’or partout ici.
(…)

PARIS. Notre Dame
Ce portail sud nous conduit de l’œuvre au noir à l’offre au rouge. De la lune au soleil et à la pierre des philosophes.  Tout est déjà dedans l’idée c’est seulement de le révéler et  rien d’autre mais tout est là à la première manipulation et bien peut-être  que la pierre peut se manifester rien ne s’y oppose en tout cas la seule  opposition c’est peut-être que moi je pense et c’est l’attente que j’ai d’où  l’importance de la dimension psychologique et spirituelle de l’alchimie.
(…)
Sur une autre face du pilier du portail sud continuent à se dévoiler la démarche alchimique. Un personnage se transperce le corps avec une épée. Pour purifier la matière on décompose cette matière mais ce n’est pas tout. Cette matière va s’ouvrir, elle va s’éveiller.  il va falloir trois opérations 3 flammes trois feux différents c’est à dire les  trois œuvres.
Il faudra que tu utilises 3 flammes pour trouver la lumière cachée à l’intérieur de la matière. (…)

 

Un film de Georges Combe. Musique de Gilbert Grilli, avec Patrick Burensteinas

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Rencontre avec un livre et un auteur : la paix intérieure

Vers la page de présentation du livre

Interview de l’auteur : Alain Delourme

Vidéo d’animation

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Quelques idées clés de cette interview

 Voici un très beau livre, très bien écrit, une belle écriture   et une pensée vraiment profonde

Sans prétention, je travaille beaucoup non seulement la thématique mais aussi la forme l’écriture elle-même.

J’étudiais votre livre, LA PAIX INTERIEURE, que vous avez écrit je suppose l’année passée, lorsque prenant tout le monde au dépourvu, une guerre éclate en Europe…

En fait ce livre a été écrit bien avant et ça ne fait que confirmer que nous sommes dans une société où on privilégie la recherche de pouvoir, et aussi la dimension matérielle au détriment du spirituel. C’est une erreur gravissime tant au niveau individuel qu’au niveau collectif. Et ce qu’on appelle le progrès, certes il y a plein de choses, mais on a aussi fait d’énormes progrès en termes d’armement par exemple, et on a affaire à des imbéciles qui se trouvent présidents de nations et qui sont des enfants qui jouent à la guerre. Il y a l’exemple des Russes, on en a un peu l’habitude, mais par exemple le président de la Corée du Nord : lui ça se voit que c’est gros bébé qui joue avec ses jouets. sauf que ses jouets ils confinent à l’armement nucléaire. ça peut avoir d’énormes conséquences désastreuses au niveau de l’humanité et ces programmes d’armement s’effectuent au détriment de l’élévation spirituelle.
C’est à dire qu’on est encore embryonnaire sur le plan spirituel. L’homme est en transition, dans une étape intermédiaire entre le singe et l’homme.

 J’ai trouvé que le contenu de votre livre, en quelque sorte montait en puissance spirituelle au fur et à mesure, et vous accompagnez le lecteur depuis des choses assez simples et très ressenties au départ et puis peu à peu vous approfondissez. Le début est d’ailleurs une très belle présentation du thème je pense qu’on peut s’en servir pour présenter le livre.
Mais tout simplement, qu’est-ce que c’est que la paix intérieure

La question n’a rien de simple !
C’est un espace progressivement stabilisé, le rapport à soi-même aux autres et au monde, où il y a une secondarisation de la pensée et du vécu affectif et corporel, mais où on n’est pas pris au piège de l’actualité effervescente, où il se passe toujours des tas de choses dans le monde et dans le quotidien. On n’est pas pris au piège et on reste si possible dans un état intériorisé, et calme, serein. Même si on peut être malmené par des expériences de vie, au niveau amoureux, familial, professionnel, social, interplanétaire…
Il s’agit de ne pas être prisonnier de cette effervescence extérieure et quoi qu’il arrive de rester à peu près tranquille. Un sage par exemple, si on lui annonce la fin du monde dans cinq ou dix minutes, s’il est en train de boire un thé il continuera de boire son thé. Et sa main ne tremblera pas. C’est l’exemple extrême. J’aime beaucoup cette image, je la visualise effectivement et essayons de ne pas être agrippé par l’actualité. Evitons par exemple de regarder tous les jours les informations télévisées qui sont toujours focalisées sur les drames, sur ce qui ne va pas. Donc c’est une attitude, la paix intérieure, un processus. Un processus qui nécessite cet état d’intériorisation que progressivement on va stabiliser en ne laissant pas prise aux pièges. En ne se laissant pas malmener par ce qu’il se passe à l’extérieur.

On arrive quand même ne pas se couper de l’extérieur ?

Non : il ne s’agit pas d’être indifférent à ce qui se passe autour de soi. Chez sa famille chez des amis dans la société dans le monde. Ce n’est pas une position indifférente, pas du tout. C’est une position de retrait, de recul, alors à son acmé on pourrait dire de sagesse. Il y a des êtres qui y sont parvenus. ça veut dire que c’est possible. Je préfère lire et écouter ces maîtres là plutôt que ceux qui nous nous disent que tout va mal. Et que ça va aller de pire en pire.

Est-ce que c’est la même chose que la quête du bonheur ?

Effectivement, c’est pour ça que la première partie je l’ai pour beaucoup consacrée à la présentation d’une joie sereine, d’un bonheur paisible. le mot bonheur en général fait peur. On le trouve utopique, déréalisé. Je soutiens dans d’autres travaux la valeur formidable de l’utopie. Victor Hugo nous dit « l’utopie c’est la réalité de demain » parmi toutes les belles choses qu’il a pu nous transmettre… Quel que soit mon sujet de recherche je cite des pensées admirables de de Victor Hugo. C’est un maître exceptionnel. L’utopie c’est la réalité de demain, si nous y travaillons, évidemment. il ne s’agit pas de rester passif et de travailler individuellement, en groupe et collectivement. A la mise en place de ce bonheur paisible, de cette joie sereine qu’accompagne la paix intérieure. L’une ne va pas sans l’autre. Donc c’est un travail sur l’intériorité qui permet d’y parvenir.

Un travail sur l’intériorité, ça veut dire aussi que l’on veut vivre autrement. C’est lié à un changement aussi ?

Exactement, c’est un projet qui peut paraître ambitieux, irréalisable. C’est de penser autrement.  De vivre autrement. C’est pour ça je cite d’ailleurs Emil Cioran, un philosophe absolument magnifique. C’est quelqu’un qui vivait différemment, qui pensait différemment, qui écrivait autrement. J’aime beaucoup cette différence. Ce qu’on pourrait appeler la passion de l’altérité.  J’aime beaucoup qu’on soit pareil.  Sur le plan biologique, psychologique, relationnel, bon. Mais j’aime beaucoup les personnes qui ont une couleur différente, une manière de vivre et de penser autre que la manière commune. Et des hommes qui disent autre chose que ce qu’on entend. Non seulement à la télévision que je critiquais précédemment mais aussi dans les cours universitaires. On récite encore et encore les mêmes choses. J’y ai consacré pas mal d’années, j’ai fréquenté cinq universités parisiennes et parfois admirables. Mais parfois on répète le par cœur.  Mais justement après mon doctorat en psychologie, bien sûr j’étais satisfait, mais frustré aussi. Il me semblait que c’était intéressant d’aller voir ailleurs.
Justement je me suis demandé dans quelle discipline. Et c’est la philosophie, l’éthique, à la Sorbonne, notamment parce que Robert Misrahi y travaillait. J’adorais ses travaux.
Je fais en sorte de rencontrer les auteurs qui m’intéressent vraiment et j’ai rencontré Robert Misrahi, et c’est ce que j’ai fait et Edgar Morin. Je ne me suis pas contenté de les lire j’ai voulu savoir si le personnage correspondait à la théorie et dans ce qu’il convient de retenir de mon travail. Et je les ai invités dans des colloques de psy et il démarre et pour provoquer aussi il démarrait son intervention ainsi : « je vais vous montrer que l’inconscient n’existe pas » puis il développait sa pensée avec une méthodologie de philosophe. C’était très intéressant. Or sa femme était psychanalyste lacanienne et un jour je l’ai ramené en voiture je lui demande : avec une femme lacanienne comment vous faites, comment ça se passe ?
Ça se passe mal. On a pris la décision sage de plus aborder la question.

Mais expliquez-moi comment l’inconscient n’existe pas ?

Je n’en ai aucune idée ! Je suis persuadé du contraire !
Je suis quand même psychothérapeute depuis 35 ans et force est de constater que ce soit d’ailleurs dans ma propre trajectoire existentielle, ou dans celles que j’ai accompagnées, je pourrais le dire aussi aux niveaux national et international, que l’inconscient existe bien. On fait des choses, et parfois terribles, notamment en termes de conflits, de barbarie, sans trop saisir pourquoi on fait ça.  il y a de mauvais préconscients ou dans bien des cas totalement inconscients.  Oui oui la tension existe. Les existences sont des rencontres plus ou moins tumultueuses entre nos désirs et nos peurs. 

(…)

Je critique les postfreudiens ou les post-lacaniens. Les deux choses qu’ils n’ont pas pensés, c’est 1/ l’amour et 2/ la spiritualité

Il y a un deuxième homme c’est Jung.  C’est aussi l’inconscient collectif et donc vous-même vous vous insistez beaucoup sur les interconnexions. La paix intérieure ce n’est pas quelque chose de solitaire.

C’est exactement ça. Et donc il nous éclaire sur tout ça. La paix intérieure est liée à au moins cinq niveaux :

  • reliée à soi… mais dans les différentes facettes
  • reliée aux autres évidemment intersubjective
  • reliée à la nature
  • reliée au cosmos
  • reliée au sacré

Donc c’est tout sauf un enfermement sur soi-même, dans sa bulle, un extérieur du monde. Mais je trouve que Jung va plus loin que Freud. L’inconscient freudien est individuel, l’inconscient Jungien est collectif. Mais je me propose d’aller plus loin en soutenant un inconscient du monde vivant. C’est à dire pas seulement les humains et aussi les animaux et aussi la végétation par exemple j’ai un rapport très particulier très affectueux avec les arbres. Ils me transmettent énormément de paix et ils me relient à la fois la terre et à la fois au ciel.

Nous sommes bien dans une époque où cette évolution est palpable. Il y a de plus en plus de gens qui se relie comme ça ou au vivant en général et la place de la nature ce n’est pas seulement écologique au sens politique du terme c’est bien en même temps quelque chose de spirituel. Et on sent qu’il y a de la recherche dans ce sens or elle est élargie vraiment à l’ensemble du monde vivant.  

Enfin personnellement je n’adhère à aucune religion terrestre dogmatique et qui ne me parlent pas. Je me sens d’une cosmologie cosmique, la vie est vraiment reliée à l’ensemble donc pas seulement terrestre mais aussi supra-terrestre.  Quand le soleil va s’éteindre dans 4 milliards d’années, la terre n’existera pas non plus.  Si on n’est pas relié à une dimension cosmique, sans le cosmos, sans l’univers, nous n’existerions simplement pas.  C’est un grave problème de se limiter au seul inconscient individuel ou au seul inconscient collectif humain.
Il s’agit de se relier dans la mesure où on le souhaite, et où on intériorise suffisamment, où l’on médite suffisamment, de se relier à beaucoup plus grand que soi.  

Vous parlez aussi d’une dimension initiatique, de la paix intérieure initiatique, qu’est-ce que ça représente exactement ?

C’est tout à fait complémentaire à ce qu’on vient de dire. Initiatique ça vient de « initiare ». Vers la prise de conscience des liens et vers l’élévation spirituelle. Donc la paix initiatique c’est une paix dont on souhaite qu’elle nous relie sur des plans spirituels, spiritualisés, mais même au niveau scientifique. Par exemple la physique quantique nous a montré depuis déjà un siècle que nous sommes tous interconnectés donc au niveau microcosmique c’est au niveau des quantas. Au niveau macrocosmique c’est au niveau des galaxies. Donc nous on est dedans, mais dans cet entre-deux si je puis dire. Donc c’est pour ça que la paix est initiatique. Parce qu’elle est nourrie à tout ce qui est microscopique, à l’infiniment petit, et à l’infiniment grand.  Parmi les avantages ça nous amène à développer quand même une forme d’humilité. Humilité dont les humains manquent énormément.

L’initiatique c’est un passage

Un passage oui. Mircea Eliade a travaillé sur l’initiation, partout sur le globe. Et j’ai tiré profit de cet auteur. Il m’a passionné. Il est très expérimenté sur le thème de la démarche initiatique dans différentes cultures.

Qu’est-ce que vous pensez et de toute cette vague de livres, et moi je suis plongé dedans. Je m’intéresse aux auteurs et aux éditeurs et je trouve qu’il y a un nombre considérable de livres qui demandent aux gens de se transformer. Il y a derrière des gens qui ont des démarches qu’ils proposent. Je trouve que généralement c’est d’un bon niveau. En y mettant du don de soi. J’ai l’impression que ça s’accélère, que de plus en plus on va vers un  monde différent avec une dimension spirituelle et qui fait en creux le contraire : cette façon qu’ont les gens de se  détourner de ce qui jusqu’à présent faisait le quotidien, le politique,  l’implication uniquement dans les problèmes du quotidien etc. J’ai l’impression qu’il y a une élévation par rapport à tout ça que l’on délaisse beaucoup de choses du monde tel qu’il se présente pour aller vers autre chose. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Je le vis dans mon travail de psychothérapeute, mais aussi de superviseur de professionnelles de la relation. Je passe beaucoup de temps à dire ce que vous venez de dire. À les inviter parce qu’ils ont des quotidiens extrêmement suroccupés, où ils ont beaucoup trop de patients. Je les invite à prendre le temps de vivre le silence, de vivre les promenades dans la nature, de méditer, de prier. De moins être pressés.
On parlait du bonheur. En fait, pour le bonheur, prendre son temps va plus vite !

(…) La suite, à écouter sur le podcast !

Pourquoi un lieu est-il sacré ?

Ecoutez le podcast ***    

Lieux sacrés : Mathieu LOURS et Benoit de SAGAZAN sur KTO

Le livre édité par Larousse “100 destinations pour s’éveiller à la spiritualité” pose d’emblée la question. Une question que l’auteur, Clare Gogerty, a dû se poser pour choisir ces 100 lieux… et elle ne s’est pas trompée.
Sa première réponse est sans doute la plus intéressante : ce sont des lieux qui recèlent une inexplicable magie. Ils suscitent en nous une impression profonde et mémorable.
Je pense en fait que c’est notre part de sacré qu’éveille le lieu. Un moment dans l’espace et le temps lui fait écho et résonne.

L’auteur nous parle aussi des voyages qui transforment. C’est au retour que nous le savons : “il s’est produit un changement intérieur, un approfondissement de la conscience de soi.”

L’intériorité et le lieu partagent une vibration, aménagent un espace où l’âme et le monde se rencontrent.

Nous avons aimé

Quelques conseils pour un voyage d’éveil spirituel

1 ÉCOUTEZ L’APPEL

Y a-t-il un lieu qui vous attire plus particulièrement ? Êtes-vous prêt à vous lancer dans une quête spirituelle, une quête de sens ? Prenez conscience des lieux et des idées qui trouvent un écho en voUs. Suivez leur appeL Qui sait où cela vous mènera…

2 PRÉPAREZ-VOUS AU VOYAGE

Faites des recherches sur les lieux que vous allez visiter servez-vous de ce livre comme point de départ !

Tracez un itinéraire approximatif en laissant suffisamment de place à la spontanéité.

3 FRANCHISSEZ LE SEUIL

Les préparatifs sont terminés, le voyage commence.

4 VOYAGEZ INTENTIONNELLEMENT ET EN PLEINE CONSCIENCE

Partez dans l’intention de vous imprégner de la sagesse de cultures différentes de la vôtre. Investissez-vous mentalement et émotionnellement dans vos pérégrinations. Regardez vraiment ce qui s’offre à vous. Arrêtez-vous souvent pour réfléchir à ce que vous voyez. Accueillez les gens en gardant l’esprit ouvert. Marchez d’un pas léger. Soyez attentif. Notez vos expériences dans un journal.

5 RENTREZ CHEZ VOUS ET RÉFLÉCHISSEZ

Songez à la signification de votre voyage et aux changements qui se sont opérés en vous.

6 CONTINUEZ À CHANGER

Appliquez ce que vous avez appris dans votre vie quotidienne, Continuez à évoluer. Le voyage extérieur a beau être terminé, le voyage intérieur ne fait que commencer.

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